Chapitre 2

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Un verre de whisky de vingt ans d'âge dans une main, Ferdinand faisait défiler les photos des bloggeuses sur instagram de l'autre. Scroller les photos de jolies filles sur les réseaux sociaux faisait partie des habitudes de Ferdinand, rien de bien spécial dans ce geste puisque c'était sa façon à lui de choisir qui serait sa prochaine partenaire. Il les sélectionnait toutes grâce leur profil et les publications qu'elles faisaient, plus elles étaient suggestives, sexy et osées plus elles avaient de la chance de faire parti de sa liste de contact de femme dont il se servait pour réchauffer ses nuits.

Mais cette fois, c'était différent.

Il scrollait sans vraiment regarder parce qu'il savait qu'il ne trouverait pas ce dont il avait besoin parmi cette peuplade de jolies femmes.

La conversation qu'il avait eu avec sa maman et qui avait changé son existence du tout au tout lui revint en mémoire.

- Maman tu n'es pas sérieuse !, avait-il lancé à sa mère indigné par ce qu'elle venait de lui annoncer.

- C'est la condition principale qui a été posé par ton grand-père ! affirma calmement Edwige Bidjo'o.

La femme d'affaire de 56 ans venait de faire part à son fils unique la condition la plus absurde qu'il n'est jamais entendu de sa vie.

- Tu connais à quel point cet homme tient aux valeurs familiales, il n'a pas réussi avec son propre fils alors il voudrait que ses petits-fils suivent le bon chemin !

- Maman, c'est absurde de nous imposer ça !

- Il ne vous impose rien, corrigea la quinquagénaire. Le choix est le votre !

- Donc si je veux espérer hériter un jour de lui je dois absolument...

- Te marier oui !, fini Edwige en regardant son fils droit dans les yeux.

Il se passa une main dans les cheveux. S'il y'a une chose qu'il détestait le plus au monde c'était le chantage, être pris au piège par des considérations financières ou émotionnelles.

- Pourquoi aujourd'hui ?, demanda-t-il. Pourquoi n'en a-t-il jamais fait allusion avant... avant que je ne prenne ce poste et n'exprime mon envie de lui succéder à la tête de la compagnie ?

- Il l'a toujours glissé dans une conversation mon fils !, répondit sa mère. Et tu as toujours botté en touche.

Il se souvenait effectivement qu'à chaque fois que son grand-père parlait de mariage avec lui il s'était continuellement extirpé de la conversation ou avait changé systématiquement de sujet.

- Et maintenant ton frère lui va se marier, il va même avoir un bébé ! Donc je crois que si tu veux rester dans la course tu dois trouver une femme très vite, ajouta sa mère.

- C'est n'importe quoi !, affirma Ferdinand en tapant du poing sur la table de son bureau.

- Fils si tu veux hériter du vieux blanc, tu dois trouver une femme à lui présenter dans les plus brefs délais.

- Comme si c'était aussi simple !? Où suis-je sensé trouver cette femme... elles ne poussent pas dans les arbres que je sache.

Sa mère avait soupiré en l'entendant formuler cette crainte à haute voix.

- Ce qui est certain si tu cherche une femme dans ton cercle habituel... tu ne feras rien d'autre que te mettre dans plus de problème, affirma la maman du chef d'entreprise.

- J'en suis parfaitement conscient... mais quel femme n'essayera pas d'en profité ? Si au moins j'étais en France en ce moment ce serait plus simple de trouver quelqu'un...

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