Chapitre 27

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Il l’avait prévenu, il lui avait dit qu’elle aurait du mal à marcher avec le baiser du dragon entre les jambes. Mélanie sourit en repensant à l’inquiétude dans les yeux de Ferdinand à chaque fois qu’elle grimaçait ou sifflait de douleur lorsqu’elle avait pour la énième fois attirée son mari dans les profondeurs de son intimité. Il s’était retenu, avait ralenti au maximum la vigueur et la force de ses mouvements, prenant possession de son corps avec beaucoup d’attention.
Mais ce n’était pas cela le problème, non seulement elle sort d’une longue période d’abstinence, presqu’un désert sexuel, mais aussi il est bien plus que tout ce qu’elle avait eut l’occasion de croiser jusqu’ici. Ferdinand était vraiment un véritable cadeau de la nature, un cerveau dans une belle tête avec un corps monté et sculpté comme celui d’un mannequin d’Instagram.
Cela dit elle ne ressentait pas la douleur sur le moment, ne dit on pas que le plaisir et la douleur son deux face d’une même pièce ? Elle y avait gouté et puis la lionne avide de sexe qui sommeillait en elle s’était subitement éveillée. Elle se souvint même qu’il lui avait fait la remarque, en utilisant ce préjugé qui veut que les filles mbamoises sont des nymphos.
- On m’avait dit que les filles Bafia sont gourmandes, je crois que je peux le confirmer moi-même… je suis à sec… d’énergie, de jus… à sec de tout !
Elle l’avait épuisée et en un sens était fière d’elle-même, ils avaient partagé quelque chose de fort pour elle, même si elle savait qu’elle ne pouvait rien espérer rien de plus de sa part, elle n’allait surement pas retirer le sexe de leur relation, elle est bien capable de faire la part des choses  et de séparer son cœur de ses fesses.
Et pour cela elle devait continuer à faire les choses qui lui permettent de garder les pieds sur terre.
L’une de ses choses est de comprendre ce qui se passe avec Olama Audrey. Elle avait réussi à avoir le contact des parents auprès du censeur. L’histoire de disparition dont lui avait parlé l’élève Matip l’avait beaucoup surprise. Le censeur avait confirmé que la mère d’Olama avait effectivement signalé la disparition de son enfant et qu’elle s’était renseignée auprès de ses camarades mais que personne n’avait donné d’information pouvant aider à comprendre ce qui s’était passé avec la jeune fille.
Aujourd’hui, Mélanie avait décidé de faire un tour dans le domicile des parents pour les rencontrer et essayer elle-même de comprendre ce qui se passait.
Elle avait appelé la mère qui lui avait indiqué comment rejoindre le domicile familial de la famille Olama dans le quartier Nkoabang. Ce qui fut assez simple puisque tout le monde dans le quartier connaissait les Olama, elle se renseigna une seule fois et on l’y conduisit. Son chauffeur, gara au carrefour et attendit tranquillement qu’elle revienne.
Une fois dans la demeure des Olama, Mélanie fut accueillit par une dame d’une quarantaine d’année qui semblait épuisée, elle portait in kabas avec un foulard attaché à ses hanches. Elle sourit à la jeune femme lorsqu’elle la vit, elle la reconnue comme étant le professeur de sa fille.
- Bienvenue Madame, vous êtes le professeur de math d’Audrey !, fit-elle en lui serrant la main.
Mélanie ne fut pas surprise que la dame la reconnaisse elle enseigne sa fille depuis la seconde, donc elles ont déjà eut le loisir de se rencontrer lors des rencontre avec les parents d’élève.
- Bonjour Madame Olama, comment vous allez ?
- Bien si je peux dire… vous m’avez appelez pour me voir ? Entrez, prenez place, vous voulez que je vous offre quelque chose à boire ?
- Non… non merci, je… ne vous dérangez pas pour moi s’il vous plait venez vous… vous asseoir avec moi, je voudrais juste discutez un peu avec vous !
Mélanie réussit à convaincre la mère qui voulait la mettre à l’aise même si ça se voyait qu’elle était à bout.
Elles prirent place l’une près de l’autre dans le canapé en bambou du salon, a télé était sur une chaine évangélique et un pasteur faisait une sorte de prière en une langue que seul lui et le Saint-Esprit pouvait comprendre.
- Madame Olama, je ne veux pas que vous vous dérangiez pour moi ! Je suis venue ici parce que depuis le début des examens de fin de séquence cette semaine, je n’ai pas vu votre fille Audrey au lycée, commença Mélanie en observant la maman qui masquait mal sa détresse.
- Je sais…
- En fait, je me suis renseignée auprès de ses camarades, la coupa Mélanie. Et aucun d’eux n’a pu m’expliquer l’absence de votre fille. En me rapprochant du censorat on m’a dit que vous et votre mari étiez venu signaler la disparition de votre enfant, j’étais à la fois surprise et inquiète, d’où la raison de ma visite !
Mme Olama lança un regard dépassé sur son coté en soupirant.
- Merci de vous inquiétez comme vous le faites pour Audrey, mais je ne sais quoi vous dire ! Voici déjà 3 semaines que je n’ai pas posé les yeux sur ma fille. Parfois je me demande si j’ai accouché un enfant ou un animal de nuit…
- Je ne comprends pas ! Vous lancez un avis de recherche pour elle non ?
- Non… nous n’avons pas lancez d’avis de recherche parce que ce n’est pas la première fois que cette enfant fait cela !
Mélanie écarquilla les yeux de surprise, elle n’aurait jamais imaginé cela de sa meilleure élève.
- Ah bon ?
- Oui, en avril de l’année dernière elle a quitté la maison pendant trois jours sans nous dire où elle allait, je ne vous dit pas comment j’ai eu peur ! Mais après tout un weekend dehors sans nouvelle la bonne dame rentre à la maison sans un mot, sans explication sur où ni avec qui elle était !
- Vous… elle est rentrée comme ça ?
- Oui, mon mari voulait la fouetter, mais j’ai dit non ! Elle n’est plus à l’âge où on peut porter la main sur elle et puis mon mari a fait un AVC il y a un an, je ne voulais pas qu’il s’énerve et rechute, hein !, fit la mère en faisant claquer sa langue dans sa bouche.
Mélanie l’écouta calmement, elle ne voulait pas intervenir tout de suite, pas tant que la dame n’aurait pas fini son histoire même si ce qu’elle lui expliquait lui semblait utopique.
- Elle a l’habitude de faire ça… elle disparait 2, 3 jours sans nous donner de nouvelles…
- Et vous ne la punissez pas ?
- Si… Nous ne lui donnons plus d’argent de poche… Mais apparemment là où elle passe son temps on lui en donne, mais tant qu’elle rentrait on ne s’inquiétait pas…
- Mais là ça fait trois semaines que vous n’avez pas vu votre fille et que vous n’avez pas de nouvelles mais même là vous n’allez même pas signaler sa disparition ?, interrogea Mélanie qui ne comprenait pas la technique éducative de cette maman.
- Oui… nous sommes allés à l’école pour nous renseigner et voir si un de ses camarades connaissait où elle se trouvait et nous avons même menacé d’aller à la police pour qu’ils parlent mais personne ne savait rien…
Donc cette histoire d’avis de recherche n’était juste qu’une ruse pour délier les langues des camarades d’Audrey ? La négligence dont faisait preuve ces parents fasse à la situation de leur fille dépassait la jeune femme qui ne comprenait pas comment ni pourquoi des parents faisaient aussi peut d’effort pour savoir ce qui se passait dans la vie de leur fille.
- Madame pardonner moi de vous poser cette question mais, vous n’avez pas peur qu’il soit arrivé quelque chose à votre fille ?
- Comment ça ?, s’offusqua directement la maman. Arriver quoi ?
- Non, mais vous me dites qu’avant elle passait un week-end entier hors de la maison, mais là ça fait quand même 3 semaines que vous ne l’avez pas vu mais cela ne semble pas vous préoccuper plus que cela ?
- Vous voulez que je fasse quoi ? Regardez nous, dit-elle en balayant le salon de la maison d’un bras. Nous n’avons pas les moyens de lancer une recherche pour une fille têtue qui passe son temps à courir les hommes dehors… j’ai d’autres enfants, des garçons dont je dois m’occuper…
- Audrey est une fille intelligente…
- Oui, elle sait très bien ce qu’elle fait, assena Mme Olama.
En arrivant dans cette maison, Mélanie pensait trouver une famille en détresse, inquiète pour son membre qui avait disparu et dont elle n’avait pas de nouvelle, pas une qui n’en avait rien à faire.
- Ecoutez, je sais que vous vous inquiétez pour ma fille et moi aussi, mais je en peux rien faire d’autre que ce que je fais déjà, prier pour elle. Quand elle aura fini ce qu’elle est parti faire, là où elle est-allée, elle va revenir… elle revient toujours !
Elle semblait mettre un terme à la conversation, seulement Mélanie n’avait pas encore terminé de lui parler.
- Mme Olama… Vous avez dit qu’Audrey court les hommes dehors, vous l’avez vu…
- Elle a un téléphone que ni son père ni moi ne pouvons lui offrir, même sans argent de poche elle réussit à s’acheter des choses… si ce n’est pas un homme qui les lui offre alors qui ?
La mère avait une sorte de dédain dans la voix alors pourquoi elle cautionner pareil comportement de sa fille.
Une autre question traversa son cerveau, elle allait définitivement la lui poser.
- L’avez-vous vu un jour avec… avec un homme ? N’importe lequel ? du quartier, ou même du lycée…
- Non ! Je ne l’ai pas vu, mais… je l’entendais parfois parler à un homme quelle appelait… le Tigre…
- Le Tigre ? Au téléphone ?, demanda Mélanie.
Mme Olama hocha la tête.
- Votre fille parlait à un type qu’on appelle le Tigre au téléphone !
Mélanie réfléchit une minute avant de se tourner vers la mère une nouvelle fois.
- Mme Olama, il y a autre chose dont je voudrais vous parler, votre fille… les dernières fois où je l’ai vu… bon je l’ai trouvé bizarre ! Fatiguée !
Une lueur traversa les yeux de la quadragénaire, c’est une mère elle comprenait parfaitement bien ce que voulait dire Mélanie.
- Vous… vous êtes sure ?
Mélanie faillit péter un câble, comment cela était-il possible qu’une mère ne voit pas ça ? Sa mère à elle avait vu la première grossesse de sa sœur avant même qu’elle ne se plaigne d’un retard de ses règles.
- Elle dormait en classe, était perdue et son visage…
- Je ne comprends pas, je lui avais pourtant dit d’être prudente !
Elle aurait mieux fait d’interdire à sa fille d’écarter ses jambes, point final, comme le font toutes les mamans, même si elles savent que les filles vont faire exactement le contraire.
Mais au moins elles font ensuite attention pour ne pas décevoir leurs parents.
- Votre fille a 17 ans Mme Olama, c’est une enfant elle ne sait pas ce que c’est que la prudence, dit Mélanie qui commençait à perdre patience. Vous ne pouvez pas la laisser faire ce qu’elle veut, aller où elle veut sans vous dire ni où, ni avec qui… entrer et sortir comme elle veut avec des choses dont vous ne connaissez pas les origines, parler avec des gens que vous ne connaissez pas ! Audrey est une jeune fille brillante, intelligente, avec les bonnes bases elle peut faire quelque chose de sa vie et vous épauler… mais c’est une enfant ! Une enfant de 17 ans, elle ne peut pas faire attention comme vous ou moi…
- Je ne pouvais pas la suivre partout…
Mélanie prit un moment pour se calmer et ne pas insulter cette mère et sa manière d’éduquer son enfant.
- Est-ce que vous voulez retrouver votre fille Mme Olama ?
La jeune femme n’était pas fière de questionner ainsi l’amour de cette mère pour sa fille, mais elle devait atteindre la corde sensible de cette femme pour qu’elle se rende compte de la bêtise qu’elle faisait.
- Oui !, fit-elle simplement comme si elle semblait saisir la gravité de la situation dans laquelle se trouvait son enfant.
Mélanie prit les mains de la mère dans les siennes.
- Je ne peux pas vous dire que je sais ce qui s’est passé avec votre fille, mais comme je vous explique ce que je soupçonne, j’aimerais que vous vous fassiez quelque chose pour Audrey, pour qu’elle ne rate pas son année… sa dernière année ! Allez à la police, lancez un avis de recherche, c’est une mineure, ils prendront le cas très au sérieux et quand ils l’auront retrouvé vous pourrez avoir des réponses à vos questions ! C’est votre enfant, faites quelque chose !
Mme Olama hocha la tête, les yeux embués. Mélanie était triste de mettre ainsi cette mère fasse à ses responsabilités en tant que maman, elle semblait épuisée, écrasée par le poids du quotidien qui ne semblait pas très rose chez elle.
- Quand vous avez des nouvelles d’elle, appelez-moi s’il vous plait pour que je sache comment défendre son cas devant le conseil de discipline le moment venu, lui dit Mélanie en prenant congé d’elle.
- D’accord, merci !
Après avoir pris congé de la mère de son élève disparu, Mélanie rejoignit sa voiture où l’attendait Paul, il lui sourit en la voyant arriver. Elle eut l’impression qu’il voulait lui dire quelque chose alors elle lui posa la question une fois dans la voiture sur le siège passager de la cabine.
- Il se passe quelque chose ?
- Monsieur a appelé pendant que vous étiez…
- Il voulait quoi ?
- Juste me demander de vous conduire chez votre mère une fois que vous aurez fini ici, dit-il.
- Mais il ne pouvait pas me joindre directement ?, demanda Mélanie exaspérée.
- Votre téléphone est resté ici fit-il en tendant le menton sur le téléphone posé sur le tableau de bord.
Mélanie se calma en attrapant son téléphone, elle avait 5 appels de Ferdinand et plus encore de sa mère, son ventre se tordit instantanément d’inquiétude ? Qu’est-ce qui se passait avec sa mère ? Elle essaya à son tour de joindre sa mère mais elle n’y arriva pas.
- Il va vous y rejoindre tout à l’heure, il m’a demandé de vous déposer et retourner à l’hôtel, annonça Paul quand ils furent devant le portail en tôle de la maison de son père.
- D’accord, répondit Mélanie. Merci Paul !
- Je vous en prie Madame !
En entrant chez sa mère, Mélanie se disait qu’il devait y avoir un problème pour qu’elle ait appelé Ferdinand et elle-même à la rescousse, mais elle ne s’attendait pas à voir ce qu’elle avait sous les yeux.
Sa mère s’était assise sur un banc devant la porte centrale de la maison bloquant ainsi l’accès à l’intérieur de sa demeure à Judith qui était apparemment de retour chez leur mère avec ses enfants. Celle-ci était d’ailleurs plantée devant sa mère, en larme, ses valises et ses sacs l’entourant tandis que ses enfants étaient plus loin dans la cour assis sur des bancs, les visages défaits.
- Qu’est-ce qui se passe ici ?, murmura Mélanie attirant brusquement les regards sur elle.
- Voilà ta sœur !, s’écria sa mère en tendant les mains en direction de Mélanie.
Les enfants de Judith fondirent sur elle en courant, pleurant.
- Qu’est-ce qui se passe ?, demanda-t-elle aux enfants essayant de ne pas tomber sur ses fesses sous le choc de l’étreinte des enfants.
- Papa a chassé Mama de la maison, avec nous…
Mélanie leva les yeux sur sa petite sœur qui était debout, les épaules affaissées.
- Judith… Mama… c’est quoi ?
- Demande à ta sœur ! Demande-lui…. Je suis fatiguée de répondre pour les choses des gens !
Sa mère était hors d’elle et quand elle était dans cet état elle ne parlait jamais à voix basse, il fallait toujours que le quartier partage la conversation avec elle.
- Mama pourquoi tu cries comme ça ?
- Laisse-la ! Laisse-la dire à tout le quartier que mon mari m’a chassé, s’écria à son tour Judith en tapant des mains devant le visage de leur mère. Cries fort Mama ils ne t’ont pas encore entendu… cries jusqu’à Bétaré Oya…
- Judith !
Mélanie décolla les deux enfants de ses hanches et leur demanda de retourner s’asseoir où ils étaient.
- C’est quoi se comportement ? Tu te permets de crier et de taper des mains devant ta mère…
- Oui avocate défenseur du Diable ! Comme si tu allais dire autrement, ta mère bloque l’entrée de la maison de mon père, que je ne dois pas vivre dedans et toi tu prends son parti…
- Ce n’est pas un problème de parti, quand on a un problème il y a une façon de le régler, ce n’est pas en criant et en manquant de respect à ta mère que tu vas régler le problème que je sache !
Sa petite sœur sembla se calmer. Mélanie se tourna vers sa mère.
- Mama pourquoi tu t’assois devant la porte de la maison ? Je croyais que ce n’était pas bien de faire ça ?
- Mes deux filles sont déjà mariées donc si je veux je me couche à l’entrée de ma maison ça ne va rien faire, déclara sa mère en la toisant presque.
Mélanie faillit éclater de rire !
- Mama… Pardon, allons à l’intérieur on ne peut pas rester ici les enfants sont fatigués…
- Non !, répondit avec fermeté la mère de la maison. Mme Zoa, je ne vous ai pas appelé ici pour venir me dire ce que je dois faire.
C’était la première fois que sa mère l’appelait par son nom matrimonial.
- Je t’ai appelé pour que tu récupère Mme Bassong que voici avec sa progéniture et qu’elle aille où elle veut avec ses enfants….
- Cette maison est aussi la mienne, intervint Judith. C’est mon père qui l’a construite.
- Oui et je suis sa femme, celle qui s’occupe de la maison depuis son départ, c’est ma maison et c’est moi qui décide de qui peut ou pas y vivre, si tu n’es pas contente tu va te plaindre au ciel, pour savoir pourquoi c’est moi qui t’ai porté pendant 9 mois dans mon ventre et non l’inverse !
- Mama…
- Mélanie demande d’abord à ta sœur ce qu’elle fait ici avec ses enfants ? Tu avais convaincue Phillip pour qu’il la récupère, alors qu’est-ce qu’elle fait ici ?
- Parce que pour venir ici je dois expliquer ?, l’interrompit Judith.
- Oui… tu es une femme mariée ta place et celle de tes enfants c’est dans la maison de ton mari, lui dit Mélanie. Je ne sais pas comment t’expliquer ça ! Pourquoi tu es ici ? Les enfants disent que Philippe t’a chassé… encore, comment et pourquoi ?
Judith piaffa, refusant de donner de réponse.
- Il est venu les jeter ici comme si ma maison c’est le bac d’Hysacam…
- Mama tu te rends compte que tu me compares avec les ordures, s’écria Judith qui avait des larmes qui lui envahissaient le visage.
- Tant que tu ne me dis pas pourquoi il t’a chassé tu n’entres pas ici ! Chaque fois tu viens ici, tu me racontes des histoires… Mais c’est fini !
Elle allait répondre quand le portail s’ouvrit, Mélanie pensa d’abord qu’il s’agissait de Ferdinand, mais elle sursauta quand ce qui traversa le portail fut un sac Ghana must go de vêtement qui explosa au milieu de la cour lorsqu’il toucha sur le sol.
Philippe, lançait les effets de sa sœur et de ses neveux à travers le portail sans même prendre la peine d’entrer, pendant se temps Judith  se mit à lui crier des insultes, le maudissant avec toutes la vulgarité dont elle était capable.
Mélanie vivait la scène comme un mauvais rêve, elle regardait son beau-frère et sa sœur qui se criait dessus devant leurs enfants, se traitant de tous les noms d’oiseaux. Mélanie avait la bile qui lui montait au nez, chaque fois qu’un sac ou un carton se fracassait sur la cour de la maison de son père.
- Ça suffit !, cria-t-elle en se plaçant devant Philippe avant qu’il ne balance un autre sac. Vous arrêtez ! Toi tu arrêtes de transformer la cour de ma mère en dépotoir… Je ne veux pas savoir ce qui se passe parce que j’en ai ma claque de vous deux ! Mais je jure Philippe si tu balance encore une seul chose ici, je vais m’assurer que tu te souviennes de moi… alors arrêtes !
Il sembla la prendre au sérieux une minute puis il l’observa de la tête au pied et dit :
- Tu vas faire quoi Mélanie ? Tu vas faire quoi que ta sœur ne m’ait pas encore fait ? Tu dis que je transforme la cour de ta mère en dépotoir comme si c’est nouveau… des filles de votre espèce ne peuvent venir que d’une décharge publique, un trou à rat…
Au moment où Mélanie allait répondre, une silhouette, large et imposante se plaça devant elle, la protégeant de son beau-frère.
- Je vous conseille de vous taire si vous ne voulez pas que je vous rince la bouche avec un détergent, vous vous adressez à ma femme !
La voix de Ferdinand résonna comme le grondement d’une tempête prête à s’abattre sur Philippe.


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