Chapitre 10

471 53 0
                                    






Il l’observait de loin, elle n’avait vraiment pas conscience de ce qu’elle dégageait. Cette femme l’intriguait encore plus que ce qu’il pouvait imaginer. Il était habitué aux filles qui travaillent leur image, leur prestance qui ne posent pas une jambe au sol sans avoir calculées les différents angles d’approche.
Il avait l’habitude de se frotter à des filles qui soit savaient exactement ce qu’elles voulaient et faisaient exactement, ce qu’il fallait pour l’obtenir, soit jouaient à la fausse pudeur tout en calculant chacun de leur mouvement.
Mais elle avait un truc. Elle ne jouait pas ! Même sa manière de le traiter de prétentieux avait été d’une franchise déconcertante pour lui. Elle avait une telle fraicheur dans sa façon de parler et de se comporter.
Physiquement elle n’avait absolument rien à voir avec le genre de femme qui l’attirait d’habitude. Elle avait des courbes et des rondeurs, une peau plus foncée aussi mais d’un grain qui donnait envie de toucher.
Tout sur cette fille provoquait des picotements dans les doigts de  Ferdinand. A la seconde où il l’a vue dans le salon de sa mère dans cette robe bleu qui moulait son corps, la dentelle qui mettait en valeur son corset, ses bras et son dos, il avait eut envie de la toucher. Elle ne se rendait pas compte de ce qu’elle provoquait réellement et c’était super sexy.
- Bro, c’est elle ?, lui demanda Martin en lui tendant un verre de whisky. Tu es sure que c’est le genre de femme que tu veux présenter à ta famille ?
- Pourquoi tu dis ça ?
- Elle est… Africaine !, lui répondit son ami.
Ferdinand comprenait ce qu’il voulait dire. Mélanie, n’entrait pas dans les standards de sa famille, elle avait la peau trop foncée et aussi 10 à 15 kilo de trop pour eux.
- Je te rappelle que je ne l’épouse pas pour la ramener dans ma famille, mais seulement pour rester dans la course pour le trône de mon grand-père !
- Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas trop fière de ça ! Elle m’a l’air d’être une fille bien et là tu vas juste l’utiliser…
Martin avait été très surprit lorsque Ferdinand lui a présenté Mélanie, son ami ne s’attendait pas à ce qu’elle soit aussi réelle et surtout humaine.
- Bro ! Je ne vais pas juste l’utiliser !, se défendit Ferdinand.
- Elle sait dans quoi elle s’engage ? Elle sait que tu ne crois pas au mariage, à l’amour et tout ?
Ferdinand n’avait pas besoin de répondre à cette question pour que Martin sache qu’il n’avait pas été honnête avec Mélanie.
- Bro, je dois épouser cette fille !
- Oui tu dois ! Mais elle, est-ce qu’elle a besoin de ça ? De ce que tu penses que tu peux lui offrir ?
Martin le regardait avec une telle insistance que Ferdinand pensa qu’il allait le frapper.
- J’ai toujours respecté tes choix parce qu’au moins avec les autres filles tu étais sincère alors fais pareil avec elle et dis lui exactement ce que tu veux d’elle ! Il ne faut pas qu’elle se fasse des films et s’imagine qu’elle pourrait éventuellement avoir plus avec toi !
- Pourquoi est-ce qu’elle irait penser ça ?, demanda Ferdinand.
- Je vous observe depuis le début de la soirée et le numéro de charme que tu lui fais depuis, on arrive vraiment à vous prendre pour un couple alors que ça fait seulement deux jours que vous vous connaissez ! Je te connais mon pote et te voir manipuler une fille comme ça pour obtenir ce que tu veux ce n’est vraiment pas ton genre ! Présentes lui les choses clairement et si elle accepte de s’engager ok ! Ce sera son choix !
Ferdinand comprenait exactement ce que voulait dire son ami. Il voulait que Ferdinand fasse exactement comme il avait fait avec Juliette mais vu le résultat avec elle il n’allait pas se risquer à la jouer carte sur table avec Mélanie. Pas en sachant qu’elle vient d’être trompée par son amie et son mec. Dont elle ne parlait pas !
Il s’est demandait si elle ne parlait pas de lui parce que c’était douloureux de penser à lui ou juste parce qu’elle ne voulait rien dire sur lui. A bien y réfléchir, Ferdinand ne voulait pas savoir qui est ce mec en réalité.
Il se tourna une nouvelle fois vers la jeune femme qui semblait prendre du bon temps en dansant avec la mariée et un groupe de jeune femme.
Cette robe !
En jetant un regard vers les autres hommes dans la salle qui regardaient les femmes se trémousser en criant qu’elles se foutent de la belle-mère et des belles-sœurs, un sentiment curieusement possessif prit l’entrepreneur.
- Elle est aussi super sexy !, lança Martin.
Ferdinand leva un regard amusé sur son ami qui prit une gorgée de whisky.
- Bro, nous sommes à ta soirée de mariage…
- J’ai signé un document qui me lie à ma femme pas qui m’interdit de complimenter une belle femme ! Les hommes ont tous les yeux sur elle !
Mélanie se déhanchait profitant de sa soirée sans vraiment tenir compte des regards.
- Et elle n’en est même pas consciente !, fit-il en descendant sur la piste de danse.
Avec tous ces regards affamés sur les fesses de Mélanie, il valait mieux qu’il reste sur ses gardes et surtout qu’il la garde assez près pour éviter des embrouilles.
En s’approchant d’elle il fut frappé par sa façon de bouger malgré le fait qu’elle portait au moins 10cm de talon. Elle était extrêmement féline dans ses chaussures. Il posa sa main sur sa hanche pour attirer son attention.
Il n’aurait pas dû !
- Hey…
- Hey, tu ne viens pas danser avec nous ?, demanda-t-elle en lui souriant ?
- Tu te rappelles que techniquement ce que la mariée, ses sœurs, ses copines et toi faites là c’est juste de la provoc ?
- Je sais et elles sont déchainées !
Il réussit à l’extirper de la meute en furie qui hurlait ou chantait, il ne savait pas où classer le spectacle que la femme de son ami avait improvisée.
- Nous avons toute la soirée pour tester tes compétences de danseuse ! Je te rappelle que nous avons un pari…
- Tu as réellement l’intention de te mesurer à moi sur cette piste ?, lui demanda-t-elle pendant qu’elle asseyait sur la chaise qu’il tenait.
- Ah parce que tu as pensés que j’allais me défiler ?
Elle attrapa un mouchoir en papier devant elle et se mit à se ventiler.
- Ça fait combien de temps que tu n’es pas sorti ?, la questionna Ferdinand en lui versant un verre de vin rouge pour l’aider non seulement à se désaltérer, mais aussi à se détendre.
- Ça se voit tant que ça ?
- Que tu te défoulais ?, se moqua-t-il.
L’image de son sérieux sur la piste traversa une nouvelle fois son esprit, ainsi qu’autre chose.
- Oui Mélanie ! Je crois que beaucoup de gens ici se sont rendu compte que tu prenais du bon temps !
- Les filles et moi nous avions prévu une sortie entre fille aujourd’hui… Jusqu’à tu sais quoi !
Sa voix se cassa légèrement à la fin de  sa phrase.
- Une sortie entre fille ? J’aimerais bien vivre ça !
- Je te le déconseille ! Mes copines peuvent être très crues quand elles ont trop bu…
- Et toi ?
- Moi ?
- Oui qu’est-ce qui se passe quand tu as trop bu ?
L’ardeur du regard de Ferdinand et sa voix rauque sembla dérouter la jeune femme.
Il avait une emprise sur elle, il ne s’en rendait compte que maintenant parce qu’elle venait d’avaler de la salive alors que visiblement sa bouche était sèche.
- Je ne bois jamais… trop…
Sa réponse le fit sourire, elle venait de descendre son quatrième verre de vin en deux heures, alors il peut croire qu’elle ne boit pas trop mais qu’en ce moment elle a besoin de quelque chose pour la maintenir sur les rails.
Le problème avec l’alcool c’est qu’il donne des ailes pendant quelques heures, mais c’est très éphémère.
Il n’avait pas envie de trop la pousser alors il décida de calmer le jeu et de ramener la conversation vers des sujets plus simples.
- Mélanie, parles moi de ton travail ! Je sais qu’au Cameroun beaucoup de jeunes se tournent vers l’enseignement pour le matricule… c’était aussi ton cas ?
Elle posa son verre vide sur la table et se tourna vers lui, elle avait un éclat et ses fossettes.
Merde ! Elle est vraiment mignonne !
- Je suis devenue enseignante parce que j’aime le contact avec les jeunes et aussi parce que j’ai une capacité innée à pousser les gens à dépasser leurs limites !, lui répondit-elle.
- Je vois ! Tu aimes inspirer les gens !
- Inspirer peut-être pas… éclairer ! Oui…
- Quel est le plus gros challenge que tu as relevé avec ton boulot ?
Ouvrir un champ aussi personnel permettait à Ferdinand de saisir la nature et la psychologie de sa compagne même s’il pensait avoir compris grosso modo qui elle est.
- Ne pas tuer un enfant !
Il fut tellement surprit pas sa réponse qu’il ne put se retenir d’éclater de rire.
- Tu es… sérieuse !?
- Je t’assure ! Ils sont de plus en plus bête, arrogant, têtu indiscipliné
- Insolent…
- Voilà ! Ça me dépasse !
Elle avait vraiment l’air offusqué.
- Parfois je me retrouve à insulter un gamin parce qu’autrement, ils ne te respectent pas !, dit elle en essayant d’attraper la bouteille de vin devant eux.
Il anticipa son geste et la servit lui-même en réduisant de moitié la quantité de liquide.
- Le pire c’est que les parents ont démissionnés ! J’ai une maman qui est venue une fois à une réunion parent enseignant nous dire que sa fille n’était pas propre, elle ne fait rien à la maison et refuse de faire les tâches ménagères !
- Elle voulait que vous fassiez quoi ?, demanda Ferdinand. Elle voulait des conseils ?
- Non mais, la dame voulait qu’on punisse sa fille à l’école pour les travaux qu’elle refusait de faire à la maison ! Je lui ai répondu mais madame si votre fille n’obéît pas c’est parce que vous lui avez appris à boire dans les bars et manger dans les tournedos au lieu de lui apprendre à faire la cuisine à la maison !
Ferdinand se fendit une seconde fois de rire, se demandant si cette histoire était réelle.
- Ne ris pas ! C’était dans le collège privé où j’enseigne, si je n’étais pas la meilleure prof de Maths que ces gens pouvaient se payer on m’aurait virée, ajouta-t-elle en riant elle aussi. Je n’ai jamais vu un parent autant en colère ! Depuis ce jour le principal m’a interdit d’aller aux réunions.
- C’était chaud ! Tu peux avoir une langue sèche quand tu veux…
Elle allait répondre quand, l’impresario qui avait annoncé le tour d’honneur se mit à annoncer les noms des couples qui allaient accompagner les mariés pour leur première danse.
Et comme par hasard on appela Ferdinand et Mélanie, il jeta direct un coup d’œil vers son ami. Finalement il voulait quoi ? Un temps il lui demande de ne pas trop se rapprocher de Mélanie et en même temps il les met sur la liste de la première danse ?
Il se tourna vers Mélanie pour la voir vider avec appréhension son verre de vin. Il allait falloir lui donner de l’eau pour le reste de la soirée, parce qu’elle avait une bonne descente mais il se demandait si elle tenait vraiment l’alcool.
- On y va ? , fit-il en prenant sa main avant de se lever.
- O-kay !
- On dit qu’on lance les hostilités ?
- Genre ?, demanda-t-elle.
Il sourit, cette fille est vraiment mignonne. Peut-être que Martin a raison de lui dire de mettre toutes les cartes sur la table.
- On va voir qui de nous deux va éviter les orteils de l’autre, lui répondit-il en la prenant par la taille.
Elle se rapprocha de lui pendant que le DJ lançait un zouk langoureux. Le choix de la musique ne l’étonna pas, il sait que son pote est un romantique.
Mais pour lui ce choix qui le poussait à se coller contre la chaleur de Mélanie, n’était pas si judicieux. Avec ses talons, elle avait juste quelques centimètres de moins que lui. Lorsqu’elle posa ses bras sur ses épaules, il la trouva légèrement tremblante.
La sentir aussi sensible le fit sourire, il était habitué à ce que les femmes se jettent à ses pieds ou fondent dans se bras, même Juliette avait fondu, si elle avait refusé de l’épouser c’est parce que comme les autres elle avait compris qu’elle ne pouvait pas obtenir ce qu’elle voulait de lui.
Mélanie elle résistait, elle le faisait mal, mais elle le faisait sincèrement, pas pour le pousser à relever un défi.
Et lui aussi résistait parce que s’il s’écoutait ses mains ne seraient pas aussi haut dans son dos.
Elle leva un regard vers lui :
- Dis tu sais que c’est un zouk, non ?
Elle est sérieuse !?
- Oui, je sais, fit-il en ramenant ses mains aux creux de ses hanches. Je te laissais juste un peu d’espace, je ne suis pas certains que tu maitrise encore…
- Tu crois que je suis saoul ?, demanda-t-elle en pensant un bras autour de son cou.
Cette fois ils étaient bien en harmonie.
- Oui…
Elle éclata de rire. Son corps vibra contre celui de Ferdinand au rythme de son rire.
- C’est pour ça que tu as vidé la bouteille de vin dans ton verre tout à l’heure alors que depuis tu bois du whisky ?
Elle lui parlait avec un sourire et une sincérité qui plut à Ferdinand. Il la sentait lascive dans ses bras et il aimait qu’elle  le laisse guider.
- Ah tu m’as vu faire…
- Oui !, dit-elle en hochant la tête. Je t’ai vu et c’est très galant de ta part, ce ne serait pas drôle si je me vautrais pendant la soirée de ton ami…
- On peut dire que pour le reste de la soirée tu bois de l’eau ?
- Oui… De l’eau bien glacée !
Cette fille est vraiment amusante, il avait vu juste, elle profitait de la soirée pour chasser de sa tête quelque chose qui la broyait. Son Ex ? Il va falloir qu’il lui pose la question, parce qu’il n’ira pas devant le maire avec une femme qui n’a pas tout réglé dans son passé.
Sentir son corps, bouger contre le sien, la langueur de leur mouvement et surtout la sensualité avec laquelle elle bougeait sans fournir d’effort ni même s’en rendre compte failli le troubler.
Il sentait ses doigts sur sa nuque, c’était le seul contact peau à peau qu’ils avaient malgré qu’ils soient collés l’un à l’autre et c’était un pur délice pour lui.
Il faut qu’il s’éloigne de cette femme avant de lui sauter dessus et foutre en l’air tous ses plans.
La musique s’arrêta brusquement et les gens se mirent à applaudir, se décoller de ce corps chaud contre le sien fut encore plus difficile pour Ferdinand.
La soirée venait à peine de commencer et déjà il se demandait s’il réussirait à supporter cette pression sur ses épaules, pire encore celle qu’il sentait venir chaque fois que son sang pulsait dans ses veines.
Il n’avait pas vu ça venir, Mélanie le troublait, elle l’excitait mais il devait rester calme à chaque fois qu’ils se retrouvaient sur la piste pour danser ou sur leur table pour discuter un peu et ça ce n’était pas la partie la plus difficile, la voir se trémousser était une chose mais la voir le faire avec quelqu’un d’autre lui provoquait des bouffées de chaleur.
- Tu as fais un bon choix mon fils ! C’est une vraie femme, comme on les aime chez nous ! J’espère assister à votre mariage dans les mois prochain, lui lança la mère de Martin en se penchant vers lui, visiblement sur le départ.
- Merci Tata…
Il ne savait quoi répondre. Il ne connaissait pas encore qu’elle serait la réponse de Mélanie, en plus il y avait une voix, celle de la raison qui lui conseillait de ne plus lui proposer ce mariage.
Mais il avait besoin d’elle ! Il sentait bien qu’elle avait un truc particulier et il voulait percer le mystère de cette beauté sauvage.
Elle lança un regard anxieux presqu’une supplique vers lui, apparemment elle voulait qu’il la libère de son cavalier qui devenait de plus en plus entreprenant.
Il se leva et alla la rejoindre. Il n’avait pas besoin de trop d’effort pour s’imposer face à un homme et celui-là s’effaça encore plus vite qu’il n’a fallu pour Ferdinand de se tenir devant lui.
- Merci… je ne savais plus quoi faire pour m’en débarrasser !
- Tu m’as l’air épuisée, fit-il.
- Oui j’ai passé la nuit entière debout à danser sur ces chaussures alors…
Elle allait se diriger vers la table pour s’asseoir quand il prit sa main et la ramena vers lui.
- On ne sait pas qui de nous deux danse le mieux…
- A mon avis c’est moi !, lui répondit-elle en passant son bras libre par-dessus son épaule.
- Ah oui ?
- Oui ! Tu as passé une grande partie de la soirée assis !, fit-elle en souriant.
Le naturel avec lequel leur corps s’accordaient donnait le tournis. Mélanie avait un truc qui lui donnait envie de la garder coller à lui.
- Je ne voulais pas te faire de l’ombre ! j’ai compris que tu avais besoin de te défouler… Même si j’aurais aimé savoir ce que tu cherches à oublier comme ça !
Elle fit une grimace.
- Tu étais amoureuse de ce gars…
- Non ! ça n’a rien à voir avec lui !, répondit-elle. Rien avoir avec cette histoire ! Au départ j’ai cru que j’avais mal mais en fait non… Je ne l’ai pas choisi, donc en être débarrassée ne m’émeut pas plus que ça !
- Comment ça tu ne l’as pas choisi ?, demanda-t-il intrigué.
- Ce sont mes copines qui l’ont mis entre mes pattes et je suis restée avec lui parce que bref c’était mieux qu’être seule…
- Alors ! Si ce n’est pas lui c’est moi ?
- Non plus !, fit-elle en souriant. Je sais après ce soir que je ne peux pas t’épouser et pas seulement à cause du fait que tu es trop beau pour moi, trop riche et tout, mais surtout parce que j’ai besoin de trouver ma voie toute seule et un mariage avec toi serait une mauvaise idée…
Cette réponse ne lui plaisait pas, mais il ne pouvait pas la forcer alors il allait acquiescer à contre cœur. Même si quelque chose lui disait que c’était surement la meilleure solution pour eux.
Au petit matin quand ils avaient assez, parlé, dansé et rigolé, il la raccompagna chez elle.
Dans la voiture elle semblait endormie, c’était normale la nuit a été longue et épuisante. Elle n’était pas vraiment terminée comme il l’espérait mais il se disait que c’était pour le mieux.
Pendant qu’il empruntait l’allée  qui menait au domicile familial de Mélanie, il vit une foule de personne devant leur portail. Des badauds qui assistaient à quelque chose qui semblait assez grave.
- Mélanie ! Mélanie…
Il la secoua pour qu’elle se réveille.
- Oui nous sommes arrivés ?
- Oui, mais on dirait qu’il se passe quelque chose chez toi…
- Quoi ?, fit-elle avant de littéralement sauter hors de la voiture alors qu’il coupait le contact.
- Attend !
Elle courait déjà en direction de sa maison, Ferdinand allait lui aussi sortir quand il reçut un message, il baissa les yeux sur son téléphone et il failli le briser de rage en lisant ce qui était écrit mais il n’avait pas le temps pour ça là maintenant, il fallait qu’il sache ce qui se passait chez Mélanie.
Pourquoi il y avait autant de monde, et un véhicule de la gendarmerie, il se fraya un chemin et réussit à passer le portail.
- Non, non Mama je n’ai rien fait, s’écriait un jeune homme que deux hommes en tenues maintenait fermement au sol, face contre terre.
- Vous ne pouvez pas fouiller notre maison sans autorisation…, hurlait Mélanie. Laissez mon petit frère tranquille !
Une Mélanie décoiffée, déchaussée, folle de rage. Sa mère était à coté d’elle les larmes aux yeux.
- Nous avons un mandat mademoiselle, lui répondit l’homme en tenue
- Oui et cela vous donne le droit de battre mon petit frère ?, leur cria-t-elle.
- Il a résisté exactement comme vous êtes en train de faire…
- Vous me menacez ?
- Laissez nous faire notre travail…
Un homme sortit de leur maison avec un sac plastic noir qu’il présenta d’abord à un collègue avant de le mettre sous le nez de Mélanie.
- Voilà pourquoi nous sommes venus chercher votre frère !, lâcha-t-il triomphant à la jeune femme qui se décomposa.
- Emmenez-le !
Mélanie qui une minute plus tôt vociférait se mit à supplier les gendarmes qui trainèrent son petit frère jusqu’à leur véhicule.
Ferdinand qui était resté sur place la rattrapa avant qu’elle ne ressorte par le portail.
- Mélanie qu’est-ce qui se passe ?
- Je ne sais pas… Mais mon frère va avoir de sérieux ennuis ! Mon frère va aller en prison !
- Qu’est-ce qu’ils ont trouvés ?
- De ce que j’ai vu c’était du tramadol ! Mon frère avait de la drogue dans sa chambre…
Elle allait sortir quand l’expression sur son visage changea et elle se tourna vers lui !
- Toi tu… tu connais des gens ! Tu peux m’aider ? Il faut que tu m’aide s’il te plait !
Il la regardait et il se disait, merde je vais faire le con !



Sous-InfluenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant