Chapitre 11

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Un échange de bon procédé. Voilà comment Ferdinand Zoa lui avait présenté la chose. Un simple échange de service.
L’ultime sacrifice qu’elle devait consentir à faire pour le bien de son petite-frère, pour sa famille. Il avait besoin d’une épouse et elle avait besoin de faire sortir Charles de la machine à broyer qu’est la justice camerounaise. Il en avait le pouvoir, il avait le bon nom, le bon compte en banque et bien entendu les contacts qui allaient avec.
Elle le regardait et elle se demandait si ce coté calculateur et froid faisait parti de l’homme avec lequel elle venait de passer la soirée, à danser et à rire. Et surtout si c’était le même homme qui lui avait donnée des frissons toute la soirée avec ses sourires et ses regards appuyés.
- Tu es sérieux ?, lui demanda-t-elle ne sachant pas si elle devait envisager de l’envoyer balader.
C’était ce qu’elle devrait faire si elle s’écoutait. Mais elle était fatiguée ! Fatiguée de courir partout sans succès. Lui il représentait l’échappatoire parfait pour elle !
- Vois ça comme un partenariat gagnant-gagnant…
- Il s’agit de ma vie !, s’exclama-t-elle au bord des larmes.
Elle avait déjà failli pleurer en voyant ce que contenait le sac plastique qu’on avait sorti de la chambre de son frère, si elle ne l’avait pas vu entrer en douce dans sa chambre avec la veille elle n’aurait jamais cru que ce sac lui appartenait. Sa mère était tellement effondrée, qu’elle lui avait demandé d’aller se reposer dans la chambre.
- Et de celle de ton frère, il va finir sa vie en prison vu la quantité de tramadol retrouvée dans ses affaires ! Ecoutes, Je peux t’aider ! Je sais que tu vas dire que c’est malsain mais… Nous pouvons nous entraider…
Elle ne voulait pas penser à ce que risquait son frère elle était consciente qu’il était dans de sales draps
- Pourquoi ? Pourquoi moi ?, le coupa-t-elle.
- Pourquoi pas toi ! Je veux t’épouser parce que tu ferais une épouse idéale pour moi, mais je n’ai pas le temps de faire les trucs comme la drague, les rendez-vous, les caprices pour voir qui va craquer en premier après une dispute et tout le tralala…
- Tu es cynique Ferdinand ! Ces choses dont tu parles c’est ce qui fait le couple c’est en cela qu’on sait qu’on tien l’un à l’autre !, répondit-elle en se levant de son lit.
Elle n’avait pas trouvé meilleure endroit pour discuter avec lui, lorsqu’il lui a dit qu’il voulait lui parler en privé, elle l’a juste invité dans sa chambre. L’avoir dans son espace personnel après la soirée qu’ils avaient passé ensemble était troublant, assez pour qu’elle envisage de céder face à ce vilain chantage.
- Mélanie soit raisonnable ! Je ne crois pas que toi-même tu crois en ça ! Tu es restée avec un mec pendant je ne sais quoi deux ans ? Un homme que tu n’aimais pas mais qui te convenait, juste pour ne pas être seule… Tu crois encore moins à l’amour que moi !
- Touchée !, reconnut-elle. Mais là c’est un tout autre niveau, il s’agit de mariage.
Elle ne voulait pas avouer que ce n’est pas parce qu’elle restait avec Karim sans réellement fondre pour lui, qu’elle ne croit pas en l’amour. Elle y croit même tellement qu’elle ne se croit pas digne de le croiser un jour, raison pour laquelle elle se contentait du peu que représentait Karim.
- Oui, un mariage n’est rien d’autre qu’un contrat entre deux personnes !
- Un contrat qui lie a vie quand même ! Et quand je t’écoute je ne suis pas certaine de vouloir passer le reste de ma vie avec toi…
- Charles passera le reste de la sienne en prison alors…
Il savait où appuyer pour que ça fasse mal !
- Si je dis oui… il se passera quoi ?, lui demanda-t-elle tout en pensant aux autres options.
Elle n’avait aucune autre option, la seule personne dont elle était certaine qu’il pouvait régler ce problème ici et maintenant c’est Ferdinand Zoa. Il a le compte et le réseau nécessaire pour tirer son frère de ce faux pas. Le cas contraire la machine judiciaire allait le bouffer tout cru.
- Je passe un coup de fil à quelqu’un et il ne passera même pas la nuit là-bas !
Dans ce monde il y a ceux qui peuvent régler un problème avec un simple coup de fil comme s’ils appelaient un oncle pour dire bonjour et les autres. S’il veut à tout prix lui mettre la corde au cou autant qu’elle en profite au maximum.
- J’ai un autre problème…
Il fronça les sourcils en levant les yeux sur elle. Elle n’aimait pas ce qu’elle allait faire mais s’il faut marchander alors elle devait y aller franco.
- Même si mon frère sort de prison… nous serons à la rue ! Mon père est mort avant de payer son crédit immobilier, fit-elle.
- Mélanie tu marchandes ?
Son ton était ironique, il se moquait d’elle.
- J’ai juste besoin d’un prêt ! je rembourserais jusqu’au dernier centime… On m’a demandé de verser 6 millions et d’échelonner le reste, Caro devait me prêter la moitié mais avec ce qui s’est passé…
Elle s’emmêlait les pinceaux mais il semblait plus amusé par la situation qu’offusqué qu’elle lui demande déjà de l’argent alors qu’ils n’avaient encore rien convenus.
- On parle de combien exactement ce crédit ? Au total je veux dire !
- 18 millions… et des poussières.
- 19 alors !, dit-il en se levant de la chaise qu’il occupait. Ok !
Il se planta devant elle et lui tendit la main.
- Tout ça va un peu baisser le prix de ta dote mais j’en suis, 19 millions et un jeune homme libre !, fit-il visiblement satisfait par cette entente.
Pour une fois elle voyait le père noël en vrai et il n’avait rien à voir avec celui des films de jeunesse hollywoodiens.
- Chez nous on offre les filles gratis…
- Ah bon ! Disons donc que tu es la fille Bafia qui bats les records des dotes !
- Mélanie faillit éclater de rire !
Ils se serrèrent la main en se regardant droit dans les yeux. Au contact de la main de cet homme, Mélanie se dit qu’elle allait surement regretter ce qu’elle venait d’accepter. Elle ne sait rien de lui et elle va l’épouser, encore une fois elle se sacrifiait pour le bien de sa famille mais comment ne pas le faire ?
- Je reviens ce soir parce que nous devons faire établir un contrat ! Nous devons être au courant chacun des clauses pour que tout ceci fonctionne.
Entendre parler de son mariage comme étant d’un simple contrat à remplir lui souleva le cœur. Malheureusement il avait raison, le mariage était un contrat, il est vrai que les bases qu’ils donnaient au leur étaient différentes de celles que les gens en générale mettaient en avant, mais elle n’avait pas le choix ici.
- D’accord !, répondit-elle pendant qu’il prenait la porte.
- T’inquiète je ramène ton petit frère !, ajouta-t-il avant de fermer derrière lui.
Mélanie n’était pas réellement inquiète pour son frère, mais elle se posait des questions sur l’entente qu’elle venait de passer ici. Ce que cela impliquait.
Elle allait se marier ! Oui avec un homme super sexy, riche, influent vu le nombre de personne qui se trainait à ses pieds à la soirée ; il a visiblement du succès auprès de la gente féminine.
Elle est quoi sur le tableau ?
Elle l’épouse et après c’est quoi son rôle à elle ? Faire de la figuration ?
Elle avait mal à l’estomac à force de réfléchir à sa situation. Quand elle pense qu’elle avait toujours eut du mal à parler de sa relation avec Karim, elle avait toujours changé de sujet quand il parlait d’emménager ensemble, ou s’il mettait sur la table de quelconques projets communs.
Et aujourd’hui elle avait accepté d’épouser un parfait inconnu.
Plus tard dans la nuit, Mélanie tournait en rond dans le salon de la maison quand sa mère sorti de sa chambre.
- J’ai appelé ton oncle, pour voir s’il peut faire quelque chose…
Mélanie n’avait pas besoin que sa mère finisse sa phrase elle savait exactement ce qu’avait répondu son oncle.
- Il a dit quoi ?, demanda-t-elle tout de même.
- Qu’il va voir, mais qu’il ne peut rien me promettre !, fit sa mère désemparée. A quoi pensait ton frère ? Du tramadol ? Ce machin tue les enfants…
- Je ne sais pas quoi te dire Mama, j’ai envie de tuer cet enfant avec mes deux mains ! La prison sera bien trop facile pour lui !
- Qu’est-ce que j’ai fait Mimie ? Je ne suis pas une bonne mère ?
Mélanie détesta voir sa mère remettre en question ses qualités de mère à cause des dérapages de son fils.
- Moi qui pensais que ton petit-frère pourrait prendre exemple sur toi et faire quelque chose de sa vie, ajouta-t-elle avec les larmes aux yeux ! Mais ça ? Nous humilier comme ça devant tout le quartier…
- Calmes toi Mama !
Pendant que Mélanie consolait sa mère une voiture se gara devant leur portail. Elle sortit en courant, le cœur battant au rythme d’un tamtam de cérémonie.
Charles sortit du véhicule de Ferdinand, il avait une sale tête ! Ferdinand avait réussi à le sortir de la cellule mais il ne lui avait pas évité un interrogatoire musclé apparemment.
En le regardant dans les yeux Mélanie ne reconnut pas son petit frère, il avait quelque chose de noir dans le regard. Elle ne voulait pas en remettre une couche pas tout de suite. Il avait reçu une dose adulte à la brigade, là tout de suite elle voulait lui apporter une écoute sincère. Et en le regardant bien, elle vit la douleur dans ses yeux.
- Je suis désolé Mimie, fit-il en s’arrêtant devant elle.
Elle l’avait toujours materné, peut-être c’est pour cela qu’elle ne voulait pas se dire qu’il avait mal tourné. Elle allait rattraper ça, quoi que ça lui coute.
Elle lui ouvrit les bras et le serra fort contre elle pendant que leur mère pleurait dans son dos.
- Charles… Mon dieu !
- Mama pardonne moi ! Je ne voulais pas t’apporter les problèmes !
Pendant que la mère et le fils entraient, Mélanie se tourna vers Ferdinand et Martin qui se tenait derrière lui.
- Il vous a tiré de votre lune de miel ?, lui demanda-t-elle.
- Je n’étais pas encore parti !, répondit-il.
- Merci… à tous les deux !, dit-elle en se tournant vers Ferdinand.
- De rien Mélanie ! Je pense que ta mère et toi, vous avez besoin de temps pour discuter avec lui…
- Je n’ai même pas la force… On devait mettre certaines choses au point !, intervint-elle surprise.
- Oui, je crois que les gendarmes ont fait une partie du boulot ! Je passerais te récupérer demain après les cours pour en parler calmement…
Elle ne savait pas si elle devait le remercier de lui laisser la nuit pour réfléchir à ce qu’elle voulait, ou si elle aurait préférer une intervention sans anesthésie.
- Tu connais où se trouve le collège où je donne mes cours ?, demanda-t-elle surprise.
Il se contenta de lui sourire.
- On se voit demain ! Essayez de vous reposer cette nuit !
Mélanie lui fut reconnaissante pour sa sollicitude. Et les regarder s’en aller. Elle savait que c’était juste un moment de répit, elle n’allait pas se détacher de sa parole. D’ailleurs elle n’était pas du genre à se défiler quand elle disait qu’elle allait faire quelque chose elle allait jusqu’au bout.
Sa mère ne voulant pas accabler son petit frère lui demanda de le laisser respirer cette nuit, pour discuter avec lui plus tard.
Le lendemain, en se levant à l’aube Mélanie décide d’aller voir son frère avant de sortir puisqu’elle avait cours à la première heure.
Le décor de la chambre de son frère lui donna froid dans le dos. C’était sinistre et sombre, sans parler de l’odeur masculine qui dominait la pièce. Elle se rappela qu’elle n’avait pas mis les pieds là depuis un moment.
Charles était couché, couvert jusqu’à la tête. Mais elle avait le sentiment qu’il faisait semblant de dormir.
Elle alluma l’ampoule de sa chambre qui s’éclaira immédiatement.
- Charles !, l’appela-t-elle. Réveilles toi je dois te parler.
- Hein…
Il eut la sagesse de ne pas discuter et de se redresser à moitié sur la tête de son lit.
- Comment tu te sens ?, lui demanda-t-elle.
- Ça va !
- Ah bon ? Donc tu te sens bien ? Après ce qui t’es arrivé hier ?
Il ne répondit pas et détourna instantanément le visage.
Elle ne voulait pas s’attarder, Charles est grand c’est un homme, il est majeur et responsable de ses actes donc elle ne va surtout pas venir le dorloter.
Elle n’a plus le temps et encore moins l’énergie.
- Je ne vais pas te poser de questions inutiles ! Parce que je sais que tu vas me mentir et je n’ai pas le temps pour ça ! Je ne sais pas ce qui t’arrive, mais ce que je peux te dire c’est que je suis ta grande sœur et je ne compte pas le nombre de fois où je me suis battue pour toi ! Mais ça c’était avant… Quand tu étais petit et que tu avais besoin que ta grande sœur te protège ! Aujourd’hui tu es un homme et tu fais tes propres choix et prends tes propres décisions donc si tu veux me parler tu le feras tout seul !
- Mélanie…
- Attends je fini, je ne suis même pas venu discuter mais je suis venu te dire, qu’un homme assume toujours les conséquences de ces actes, de sa parole… Et quand il les assume, il est seul ! Comme tu étais seul hier face à ces gendarmes ! Pense-y !
Elle se leva et sortit de la chambre de son frère qui la regardait sans rien dire. Elle espérait que le message était passé.
Le Lundi elle avait cours au collège avec les 6ème et les Tle. Avec les bleus, c’était une sorte de sortie découverte pour eux et Mélanie aimait voir leur regard s’illuminer chaque fois qu’elle prenait le temps de leur expliquer un théorème, qu’elle l’assimilait à un contexte qui leur est familier, qu’ils comprenaient. C’était fastidieux comme travail mais elle arrivait tout de même à le faire.
Sortir d’une classe de 6ème  pour une Tle, ce n’était pas la même ambiance surtout que revenir de la pause provoquait chez les adolescents une montée d’adrénaline qu’elle devait toujours maitriser.
- Bonjour, fit-elle en entrant dans la classe.
Dans un collège, les élèves se pliaient aux règles plus strictes que dans les lycées où certains enfants trainaient dans les couloirs même après la sonnerie.
- Bonjour Miss Madjê !, s’écrièrent-ils.
Lorsque les élèves l’appelaient Miss elle se disait que ça la rendait plus accessible pour eux mais en même temps ils se permettaient tout et n’importe quoi. Bientôt cela allait changer.
Elle attrapa le cahier de texte et ouvrit la page de garde pour faire l’appel, au fur et à mesure qu’ils répondaient elle vérifiait qu’ils étaient effectivement dans la salle, pour une classe de 60 élèves les choses se passait relativement bien. Elle appela une élève et n’obtint pas de réponse comme pour les autres et elle leva la tête.
En jetant un coup d’œil sur le siège habituelle elle vit qu’il n’était pas vide alors elle répéta :
- Miss Olama…
L’ado était couchée sur sa table et cela étonna Mélanie, elle la trouvait déjà bizarre depuis quelques temps, à cause son inattention, sa dispersion, ses mauvaises notes alors que son précédent prof de maths n’avait que des éloges à son égard et le fait qu’elle l’a surprise plus d’une fois avec un professeur dans les couloirs.
- Miss Olama ! cria Mélanie qui s’était rapprochée de la jeune fille qui sursauta.
- Oui Madame… Miss…
La classe éclata de rire !
- Qu’est-ce qui vous arrive ? Vous venez de la pause non ?
- Oui Miss… Je…
- Elle a fermé tard Miss !, lança un de ses camarades en se moquant ouvertement d’elle.
- C’est toi qui l’as aidé à servir le dernier client non !, répondit Mélanie qui détestait les commentaires sexistes de ses élèves masculins.
- Miss si vous ne me croyez pas demandez lui !
- Ferme ta sale bouche de phacochère ! Imbécile !, répondit la jeune fille cette fois.
- Olama je ne suis pas ton sponsor, moi je vais te battre…
- Ça suffit ! Miss Olama vous allez sortir de ma classe… vous M. Matip ouvrez la page 43 vous choisissez l’exercice que vous voulez. Vous aves 5 minute pour le résoudre et le poser sur mon bureau, 5 points  de votre évaluation en jeu top chrono !
Pendant que Mélanie sortait avec l’adolescente, le garçon pestait en cherchant à emprunter le livre de mathématiques de son voisin de table, pour faire l’exercice que venait de lui donner Mélanie. Les autres se moquaient de lui parce que cette pratique était courante avec Mélanie ce qui faisait qu’un bon nombre d’entre eux se tenait à carreaux pendant son cours.
Elle sortit dans le couloir avec son élève et la mena dans un coin. Il fallait qu’elle essaye de comprendre ce qui arrivait à cette élève qui avait de bon résultat mais qui dégringolait en flèche depuis le début de l’année.
- Miss Olama… Vous pouvez m’expliquer ce qui ne va pas ?
- Comme quoi Miss ?
- Depuis le début de l’année vous êtes distraite et dispersée, vous avez toujours été une bonne élève, attentive réactive je ne veux même pas parler de vos notes qui étaient bonnes ! Mais maintenant vous êtes tout à l’opposé… vous avez un problème à la maison ? Ou une préoccupation ?
- Non Miss, lui répondit la jeune fille sans même la regarder dans les yeux.
- Peut-être que c’est moi qui ne vous donne pas assez bien cours ?
- Non Miss…
- Vous comprenez que vous êtes en classe d’examen et il est important que vous suiviez bien vos cours ? Surtout que vous êtes en série C…
- Oui Miss je sais !
- Alors c’est quoi le problème ?, demanda encore une fois Mélanie.
- Rien…, répondit l’élève visiblement exaspérée.
La prof ne croyait pas un mot de ce qu’elle lui disait. C’était bien trop flagrant qu’il se passait quelque chose.
- C’est un problème de santé ? Cette fatigue… Tu as un problème avec un ainé ? A la maison ou même au quartier ou… ici !
Quand elle parla d’ainé la jeune fille leva les yeux sur elle surprise.
- Si tu as besoin d’aide tu peux me parler ! Nous sommes vos enseignants mais si vous avez des problèmes personnels et que vous avez besoin d’aide vous pouvez vous rapprocher et nous en parler…
- Je n’ai aucun problème !
Cette réponse était tellement sèche que Mélanie sursauta. Le message était clair, son élève lui demandait de se tenir loin d’elle et de sa vie.
- Okay ! , fit-elle. Tu peux retourner en salle alors, je ne veux plus te voir dormir pendant mon cours !
- Oui Miss… merci !
Pendant que la jeune fille entrait dans la salle, Mélanie prit un moment pour l’observer, elle était épuisée. Mais si elle ne veut rien dire Mélanie ne peut rien faire, surtout qu’elle ne sait pas ce qui se passe.
Elle la suivit donc dans la salle, déçue de cet entretien très peu fructueux.
- M. Matip vos 5 minutes sont écoulés donnez moi votre copie s’il vous plait !

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