Chapitre 14

413 48 3
                                    





Mélanie avait le souffle coupé, elle avait du mal à se dire que cette journée était complètement surréaliste. Elle ne comprenait pas pourquoi tout ceci lui arrivait à elle.
En moins d’un mois elle se retrouvait mariée à un homme qu’on pourrait qualifier de prince charmant des temps modernes. Un homme qui avait du pouvoir et de l’argent, un franco-camerounais issu d’une famille française de renom.
Quand Ferdinand lui avait présenté son père et son frère et qu’il avait donné leur nom de famille elle avait eut un frisson. Un Peniel ! Elle était sur la photo de son mariage avec deux des hommes les plus influents de France, mieux elle était mariée à l’un d’eux.
Ferdinand ne portait pas le nom de la famille, mais c’était un Peniel ! Elle avait fait le lien avec les vignobles Peniel, comme la famille Castel cette famille avait une réputation internationale dans l’industrie du vin, du tourisme, du divertissement et plein de bon nombre de secteur auquel la famille touche.
- Peniel ?, murmura-t-elle en le fixant abasourdie.
- Ça te pose un problème ? Ou tu es intimidée…
- Non !, le coupa-t-elle avec l’estomac tout de même noué.
Elle aurait juste aimé être au courant de cette information, au moment de leur deal.
- J’aurais préféré savoir…
- Savoir que ma famille est influente ?, demanda Ferdinand en souriant au photographe qui les mitraillait avec son appareil et dont le flash était un peu trop fort pour Mélanie.
Elle grimaça.
- Ça je l’avais compris en découvrant que tu es le promoteur des hôtels Camaroes !
Plus encore quand il a fait sortir son frère de cellule alors qu’il était accusé de trafic de stupéfiant.
- Mais bon, je me demande juste pourquoi tu ne porte pas le nom…
- Mel, je suis le fils illégitime de mon père ! C’est déjà un miracle si cette famille m’a reconnu comme un des leurs !
Le ton de Ferdinand dévoila un sujet sensible. Il avait eut cette crispation à la commissure des lèvres, tique qu’il a souvent quand un sujet est énervant pour lui. En un mois Mélanie avait eu l’occasion de l’observer de l’étudier. Elle l’avait surtout admiré.
Cet homme est un roc !
Un beau roc !
Elle avait appris à mieux le connaitre en préparant leur mariage, elle ne s’était pas contenter de l’admirer ou de baver devant lui, comme la taquinait Sophie. Même si elle était d’accord avec son amie sur ce point.
Comment ne pas baver ? Il est beau comme un dieu, sportif, charismatique et d’une élégance incomparable.
Elle n’aurait jamais imaginé se retrouver en train d’épouser un homme dans sa catégorie et la voici accrochée à son bras musclé. Elle pouvait sentir chacun des muscles de Ferdinand, ferme et saillant sous son costume. Mais elle sentait bien que le sujet de sa famille créait une certaine crispation chez lui.
Ils avaient un accord, il fallait que leur union soit réelle au regard du monde et elle pensait maintenant que s’il avait décidé cela c’était pour cette famille. Elle y avait rajouté des clauses pour que sa propre famille à elle ne s’imagine pas qu’elle s’était techniquement vendue pour eux mais aussi pour profiter de son union.
Elle savait qu’elle était mariée avec lui, mais elle savait que c’était surtout sur le papier il n’y avait rien de romantique entre eux, mais elle n’avait pas de difficulté à tromper le monde, à cause de ce que cet homme provoquait chez elle.
- Mélanie, vous pouvez vous placer devant votre mari ?, cria le photographe.
- Il va prendre les photos les plus ringardes possibles, marmonna Mélanie en changeant de place.
- C’est toi la mariée si tu ne veux pas faire comme il dit…
La remarque de Ferdinand la fit réfléchir, elle avait une idée.  Elle sourit à Ferdinand et se tourna vers le photographe.
- Tout le monde a pris une photo ?, lui demanda-t-elle en tendant la main vers les invités qui se dirigeaient vers la salle où on avait servi le vin d’honneur.
- Oui, répondit le photographe. Je voulais justement prendre des photos de vous…
- Okay ! Vous allez nous suivre, mon mari et moi à distance et prendre des photos instantanées, soyez alerte parce que nous n’allons prendre aucune pose !
Son idée sembla plaire à Ferdinand qui acquiesça d’un signe de la tête avec un sourire entendu.
- Alors Monsieur mon mari peut me faire la visite guidée ?, demanda-t-elle en lui tendant sa main.
- Tu es juste incroyable !
- Notre mariage est atypique alors pourquoi faire comme tout le monde ?
Elle sentait qu’ils avaient besoin de se retrouver un peu seul tous les deux ! Même si Ferdinand semblait être un homme fort et redoutable en ce qui concernait les affaires, elle sentait que le sujet de sa famille était une question difficile pour lui.
Elle avait peur de dépasser ses prérogatives d’épouse, puisque ce rôle elle n’était obligé de le tenir que lorsqu’ils étaient en publique ou face aux membres de sa famille.
- La présence de ton père et de ton frère te trouble !
Il se tourna vers elle, elle sentit sa main ce crisper autour de la sienne.
- Mélanie…
- Je sais que ça ne me regarde pas mais… s’il faut que je sois sereine devant eux ce soir, je crois que toi aussi tu devrais l’être !, coupa-t-elle sans se départir de son sourire.
- Tu sais les relations entre père et fils ne sont pas toujours ce qu’elles devraient être, fit-il en fuyant presque son regard.
Ferdinand Zoa est en admiration devant son père !
- Tu t’attendais à ce qu’il ne vienne pas ?
- Quand il m’a envoyé son plan de vol j’étais surpris ! Sa présence me prend un peu de court…
- Vos liens sont conflictuels ?
- Il aurait fallu que nous en ayons… des liens !
Il s’ouvrait à elle et elle aimait ça ! Elle tira sur sa main et l’arrêta au milieu de l’allée bordée par une haie fleurie.
- Il est là ! Tu devrais en profiter pour en créer…
Il lui fit un sourire crispé, il y eut un flash qui failli les aveugler tellement il était fort. Ferdinand leva un regard glacial sur le photographe tandis que Mélanie éclatait de rire.
- Vous pouvez régler votre flash ? Je viens de me marier je n’aimerais pas me retrouver tout de suite aveugle, s’écria Ferdinand.
Elle sentait qu’il revenait en lui, à l’homme plein d’assurance et d’humour qu’il était tout à l’heure devant le maire et ceux venus les voir unir leurs vies.
Un deuxième flash, qui poussa Mélanie à rire encore plus fort, mais qui visiblement agaçait Ferdinand, qui se retint de protester cette fois parce que sa femme se moquait plus de lui que du photographe maladroit.
- Tu trouve ça drôle ?
- Si tu voyais ta tête… Tu es rouge comme une tomate, se moqua Mélanie en se laissant aller sur le torse de Ferdinand en riant de plus belle.
- Mel…
- Bouton de rose ! Ça venait d’où en fait ?, lui demanda-t-elle encore. Je te fais penser à un bouton de rose ?
- Oui… Tu es une sorte de beauté sauvage, simple a première vu, sans aucun intérêt mais comme un bouton de rose… te voir éclore est un spectacle !
L’intensité dans la voix de Ferdinand fit tressaillir Mélanie qui ne riait plus ! Elle fit un pas en arrière mais Ferdinand la rattrapa.
La collant contre son torse. Elle savait qu’elle avait dit qu’elle ne voulait pas d’un mariage blanc mais, cet homme lui faisait peur ! Il avait une telle profondeur dans le regard qu’elle se sentait perdue chaque fois qu’il posait ses yeux sur elle.
- Je ne t’ai pas dit à quel point tu es magnifique !
- C’est ma robe…
- Non ! C’est toi, la robe est un accessoire négligeable… aujourd’hui, dit-il en prenant son menton dans sa main.
Il la dévisagea de la tête admirant sa coiffure avec ses cheveux naturels, son visage maquillé simplement et plus bas frôlant du regard sa poitrine, avant de remonter sur son visage.
Elle le regardait droit dans les yeux et se rappela qu’elle ne devait rien attendre de lui, ils avaient avoué ressentir une certaine attirance l’un pour l’autre mais l’attirance et le désir n’était rien d’autre que cela et surtout ils devaient faire croire que leur mariage était un vrai mariage.
Lorsqu’il posa ses lèvres sur les siennes, elle sentit ses nerfs se tendre dans son cou. Elle ne sait pas pourquoi elle était toujours alerte avec lui, c’est elle qui n’avait pas voulu d’un mariage blanc.
Mais maintenant elle avait peur ! Peur qu’avec son coté séducteur Ferdinand la pousse à espérer plus !
Ses lèvres douces et pressantes envahissaient délicieusement les siennes, embrumant son esprit avec leur volupté, leur tendre assaut, forçant le passage dans sa bouche, se frayant un passage puisqu’elle s’offrit elle-même. Mélanie ne sentit pas les mains de Ferdinand lui prendre les hanches et la rapprocher au point où ils partageaient déjà le même souffle.
La ferveur de ce baiser arracha un gémissement rauque à Mélanie, celui-là venait de loin, très loin au plus profond de son corps de femme, qui fond littéralement sous l’effet dévastateur d’un baiser.
Elle sentait la langue délicieusement rugueuse qui entrainait la sienne dans un balai étourdissant, la dévorant. Ferdinand la dévorait !
Il la serrait fort, elle sentait sa chaleur ainsi que le reflet du désir qui coulait avec rage en ce moment dans ses veines et qu’il ne semblait même pas vouloir cacher en la tenant assez près pour qu’elle sente le renflement entre ses jambes.
Il la désirait !
Et cette découverte lui coupa le souffle encore plus que ce baiser, ou ses mains qui provoquaient des geysers sur sa peau, même si elles ne traversaient pas la barrière de sa robe de mariée.
Elle avait besoin de respirer, de réfléchir…
Elle s’arracha à la bouche de son mari, dont les lèvres étaient gonflées et rouge de désir !
- C’était… pour la photo ?, murmura-t-elle en jetant un coup d’œil au photographe qui continuait de les matraquer de flash.
- Je ne crois pas que ce serait très esthétique d’avoir une bosse entre les jambes sur des photos de mariage, fit-il avec sarcasme.
Mélanie se rapprocha de lui, de cet homme qui faisait bouillir son sang et provoquait des envies qu’elle ne se connaissait pas. Elle espérait qu’on ne verrait pas son excitation sur les photos que l’autre nigaud s’obstinait à prendre.
- Ce serait assez amusant d’expliquer aux gens qui verraient nos photos de mariage en effet, ricana-t-elle.
- Et puis tout ça c’est de ta faute Mélanie, dit-il en lui faisant un bisou sur le front. Tu n’as pas idée de ce que tu provoques chez moi en ce moment et tu es tellement sexy… j’ai du mal à te résister…
- Qui voulait un mariage blanc ?
Elle se moquait de lui et il le prenait bien.
- Je ne sais pas… J’ai parlé de mariage blanc moi ?, fit-il en la chatouillant.
Elle se retourna en riant, essayant de lui échapper, peine perdue, il est plus grand plus fort mais surtout elle n’avait aucune envie de lui échapper. Cela dit ils allaient devoir retourner avec les invités, puisque la famille de Ferdinand devrait reprendre l’avion cette nuit même.
Il posa un baisé dans son cou qui la fit frémir de tout son être jusqu’aux muscles les plus intimes de son corps, qui chantaient des louanges par anticipation. Ferdinand avait appuyé sur un bouton qui avait transformé son corps tout entier en pile électrique.
- Nous devons retourner à l’intérieur… fuir ce type avant qu’il nous donne la migraine avec son appareil photo, murmura Ferdinand d’une voix rauque creux de son oreille. Avant que je ne décide que cette robe est de trop sur toi !
La fin de sa phrase fit chanter son bas ventre, trembler ses jambes et saliver ses bouches !
Mélanie était perdue !
- Tu es présentable ?, le taquina-t-elle en frottant ses fesses à son bassin.
Il eut un rire profond qui vibra dans le dos de Mélanie.
- Je t’accorde 2 heures Mel ! 2 heures pour saluer tout le monde, rire et manger le gâteau à la crème mais ensuite… Tu seras à moi et rien qu’à moi ! C’est clair ?
- Limpide, souffla-t-elle.
- Bien ! Allons-y… Je dois discuter avec ma famille…
Son ton changea légèrement à la mention de sa famille, mais il avait toujours le feu dévastateur dans le regard en la regardant.
Le photographe qui avait compris qu’ils allaient à la salle de fête pour la cérémonie leur ouvrait le chemin tout en prenant ses photos.
- Si vous n’arrêtez pas dans les deux secondes, je vais casser votre appareil, lui lança Ferdinand toujours avec le sourire.
- Il blague… allez filmer les invités maintenant, coupa Mélanie en posant une main sur le torse de Ferdinand.
Ils éclatèrent tous les deux de rire en voyant le type courir vers la salle pour échapper à une éventuelle attaque de Ferdinand.
C’est donc main dans la main que Mélanie et Ferdinand firent leur entrée dans la salle des fêtes du cottage. Une salle d’un décor sobre mais élégant. On les accueilli avec des applaudissements et des youyous. Ce n’était pas un mariage commun, donc l’organisation n’était pas commune.
Il n’était que 16h mais tout était prêt pour la réception. Leur entrée sous les applaudissements et la musique de mariage, mais surtout avec la connexion entre eux donnait un sens à tout ça !
La réception se poursuivit avec une bonne ambiance, Mélanie et Ferdinand n’avait pas à se forcer pour donner le change, entre les mains baladeuses de son mari, les regards complices et le rire charmé de Mélanie, il n’y avait rien qui ferait penser qu’ils se sont rencontrés il y a à peine 1 mois et que leur mariage avait été décidé comme un échange commercial banal.
Vint le moment de la première danse, c’était juste simple comme un point sur un i, ils n’avaient même pas besoin de faire semblant parce que l’attirance entre eux faisait le travail à leur place. Lover dans les bras de Mélanie, la jeune femme se laissa emporter à la fois par le rythme de la musique, le pas conducteur ferme et rassurant de Ferdinand et la chaleur électrique entre eux. Elle se demandait si ce serait comme ça entre eux tous les jours.
S’ils auront toujours cette complicité entre eux. Elle pensa à ses propres parents, au fait que sa mère malgré les années passées n’avait pas voulu remplacer son mari. Elle se souvenait le l’amour qui régnait dans leur famille quand son papa était en vie. Ils avaient bien évidemment cette réserve que les parents africains ont de ne pas trop s’exposer devant les enfants, mais elle avait vu la joie dans les yeux de sa mère tous les soirs lorsque son mari rentrait du travail, la complicité que ces deux là partageaient et le fait que son père protégeait sa femme et ses enfants quoi qu’il en soit.
Terrain glissant ma fille ! Tu ne dois pas t’attacher, pensa-t-elle alors qu’elle observait le sourire candide sur le visage de Ferdinand.
Ce qu’il y a entre vous est purement et simplement physique ne va pas t’imaginer des choses !
Cette petite voix qui l’avertissait dans sa tête elle savait que c’était la voix de la raison, mais elle ne pouvait pas contrôler ce que son cœur et son corps faisait en ce moment.
- Fils, me permettrais tu de partager cette danse avec le nouveau membre de ma famille et lui souhaiter ainsi la bienvenue ?
La voix du père de Ferdinand fit sursauter le couple. Ferdinand sourit à son père puis fit un baiser sur le front de Mélanie et la rassura du regard pendant qu’il offrait son épouse aux bras de son père.
- Bien entendu Père !, répondit-il.
- Mon fils… Tu danses avec ta mère ?
Mélanie se retrouva au bras de Gaston Peniel pendant que Ferdinand finissait cette première danse au bras de sa mère.
Elle souriait mais elle sentait que cette danse était loin d’être une simple danse. La main froide et moite du père de son mari et la distance étaient les signaux d’alarme que Mélanie devait garder en mémoire.
Gaston Peniel, était grand un de ces hommes qu’on trouvait intéressant à regarder quand on est attiré par les têtes poivre et sel blanches.
- Vous êtes une jeune femme bien délicieuse Mélanie, commença son beau-père d’une voix tellement basse qu’elle se demanda s’il murmurait où s’il persiflait entre ses dents. J’ai été bien surpris d’apprendre que mon fils se mariait…
- Oh, les choses se sont faites assez rapidement…
- Assurément ! Il avait surement peur que vous changiez d’avis et décidiez d’épouser un autre !
Ça c’était du sarcasme !
Le regard de cet homme qui avait la même intensité de son fils aurait surement lancé des éclairs s’ils n’étaient pas entourés de gens.
- Je…
- Ne vous expliquez pas ma chère ! Vous êtes une Peniel à présent et un Peniel ne s’excuse sous aucun prétexte !
Sa main se crispa autour de celle de Mélanie qui étouffa un cri plaintif.
- Je suis heureux pour vous ! Parce que s’il y a une chose que je sais c’est que mon fils est intelligent et il ne choisirait pas n’importe quelle femme comme épouse… quelque soit la raison pour laquelle il déciderait d’en avoir une !
- Merci, murmura Mélanie en soutenant le regard vert grisant de son beau-père.
- Bienvenue parmi nous Mélanie… Ce fut un plaisir de faire votre connaissance, comme il est de coutume dans notre famille nous offrons un cadeau de mariage aux belles et beaux fils de la famille, dites à Ferdinand que cette règle s’appliquera également à vous !
Il s’était arrêté de danser, la salle se leva pour les rejoindre sur la piste. Elle regarda autour d’elle, Ferdinand n’y était plus.
- Vous… vous vous en allez ? Vous n’avez pas dit au revoir à…
- Vous lui direz de notre part !, dit son beau-père d’une voix froide et détacher avant de la lâcher de  faire une sorte de révérence en portant sa main à ses lèvres sans l’embrasser puis la délaisser et quitter la réception.
Mélanie ne comprenait pas ce qui venait de se passer, mais si elle comprenait que les membres de la famille de son époux n’étaient pas dupes, ils avaient compris que ce mariage n’était pas un mariage d’amour comme ils ont essayé de le faire passer. Mais elle ne comprenait pas pourquoi cela ne semblait pas émouvoir ni inquiéter ce père. Et pourquoi il prenait l’avion pour venir passer une demi-journée en compagnie de son fils sans même prendre 10 minutes pour discuter avec lui.
Et puis où est passé Ferdinand ?
Elle se tourna et tomba sur Sophie qui semblait beaucoup s’amuser.
- Sophie… tu as vu Ferdinand ?
- Mme Zoa cherche Mr Zoa !, se moqua son amie.
- So…
- Il est allé vers la cuisine avec sa mère, si je ne me trompe pas…
Elle se tourna pour aller le trouver et le prévenir que son père était sur le point de s’en aller. Quelque chose lui disait qu’il ne fallait pas qu’il s’en aille sans qu’ils ne puissent échanger tous les deux.
Elle allait entrer dans la cuisine quand une voix de femme irritée s’éleva, malgré la musique forte dans la salle à coté elle reconnu le timbre guindée d’Edwige.
- Ce n’est pas l’impression que moi j’ai Ferdinand…
- Maman je t’ai dit que tout est sous contrôle !, répondit le fils avec la même détermination.
- Tu dis ça maintenant mais imagine que cette fille tombe enceinte de toi ! Tu vas faire quoi ensuite ? Ce mariage ne doit tenir que le temps que ton grand-père te mette dans son testament et de ce que je sais il ne lui reste que quelques mois à vivre… Si mon espion dans la maison Peniel ne se trompe pas, dans six mois au plus il range l’arme…
- Maman !
- Ferdinand ! Je parle pour toi… cette fille n’est que de passage dans ta vie, tu n’as pas à t’exposer ainsi avec elle, reste sur tes gardes parce que c’est quand tu ne t’y attendras pas qu’elle va te sortir une carte !, affirma Edwige.
Mélanie se tint le ventre, elle sentait qu’elle allait vomir, encore !
Elle resta calme et attendit que Ferdinand réponde à sa mère.
- Ne t’en fais pas, il n’y aura pas de bébé, pas de surprise… Dès que le vieux Peniel fait ce qu’il a à faire et que je suis certain que c’est irrévocable, je m’occupe du divorce avec elle !
Mélanie se retint difficilement, mais elle réussi à retourner sur ses pas sans faire de bruit. Son cœur battait et elle pouvait entendre son sang courir dans ses oreilles et crier avec rage dans ses oreilles.

Sous-InfluenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant