Chapitre 30

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Ferdinand ne quittait pas des yeux les trois femmes qui se déhanchaient sur la piste de la Sanza. Il avait un sourire au coin des lèvres en les regardant, pour être honnête son regard était posé sur une seule des trois femmes. Celle qui portait une combinaison en mousseline couleur crème, qui mettait en valeur les monts et vallées de son corps. Sa femme ! Sa femme, qui attirait les regards assoiffés des mâles de la boite.
C'était déjà une chance qu'elle ait opté pour cette combinaison et non pour la micro robe que Caroline avait essayé de la pousser à enfiler. Il avait faillit jubiler lorsqu'il l'avait vu sortir de la chambre avec le vêtement qui recouvrait ses bras et ses jambes même si le décolleté de cette combinaison donnerait des vertiges même à un eunuque.
L'autre chance est que l'espace VIP avait sa propre piste et qu'elle était encerclé par un cordon de sécurité, ce qui tenait à distance les malheureux qui s'hasarderaient à approcher les trois femmes, qui donnaient un spectacle plus apprécié par la moitié de la boite.
Ferdinand buvait son whisky, ses yeux ne quittaient pas Mélanie. Il avait entendu leur conversation dans le penthouse il y a quelques heures. Il était rentré plus tôt que prévu et était entré pendant que Caroline et Mélanie jouaient à attrape moi si tu peux si tu peux, il allait entrer dans la salle à manger quand il entendit les craintes de Sophie.
Au départ il eut une certaine fureur qui s'empara de lui parce que Mélanie avait parlé de leur arrangement à ses amies, et puis il allait ressortir lorsque que Sophie avait commencé à raconter son histoire, et ça l'avait frappé.
Il n'était pas juste d'en vouloir à Mélanie, lui il avait parlé de cet arrangement à Martin, à sa mère, même Hugues soupçonnait que son frère ainé avait fait un mariage arrangé, c'était là une sorte de soutien émotionnel qu'il avait de son coté, et lui exigeait d'elle qu'elle soit seul dans cette histoire ? Alors qu'elle lui faisait confiance ?
C'était hypocrite et mesquin de sa part de lui imposer cela.
Voilà justement ce qui avait manqué à Sophie, elle s'était retrouvée avec un homme abusif dans un environnement étranger, loin d'une famille qui s'était débarassée d'elle, Mélanie elle avait besoin de son travail, de ses amies puisqu'elle ne pouvait pas compter sur sa famille. Surtout pas après le scandale avec sa petite sœur et son mari.
Et puis il avait entendu ce qu'elle avait dit de lui : « Je lui fais confiance, il me respect et ne me ferait rien de mal ! »
Il sourit en pensant à l'émotion qu'il avait décelé dans sa voix, elle pensait vraiment ce qu'elle avait dit.
Il avait soudain peur de la décevoir !
Il ne savait pas s'il serait capable de ne pas lui faire du mal, parce que c'est exactement ce qui allait arriver de toute façon, il allait la briser si elle ne se protégeait pas de lui, de même il ne voulait plus qu'elle érige les murs qu'il avait réussi à briser. Il aimait être aussi proche d'elle, de partager plus que l'intimité de son corps, il aimait la Mélanie drôle et enjouée qu'il avait découvert. Sa façon de prendre soin de lui, en lui faisant le petit déjeuné, elle avait cuisiné même aujourd'hui en pensant à leur conversation de la veille quand elle lui avait demandé ce qu'il aimait dans la sauce gombo.
Il aimait sa compagnie et il avait peur de la décevoir et de la laisser brisée.
Paul le tira de ses pensées lorsqu'il le tapota à l'épaule avant de lui indiquer Martin et sa femme qui se dirigeaient vers l'espace réservé pour cette soirée. Mélanie accueillit avec euphorie Martin et sa femme, Danielle avant de laisser Sophie et Caroline sur la piste et les escorter jusqu'à Ferdinand qui se leva pour saluer le couple.
- Je ne savais pas que vous veniez..., commença Mélanie en s'installant entre Martin et Ferdinand.
- J'espère que nous ne sommes pas de trop, répondit Martin.
- Non, bien sûr que non, je pensais juste que vous avez raté le repas à la maison... si je peux appeler le penthouse maison, répondit Mélanie en se rapprochant de Ferdinand avec un mouvement des fesses sur la banquette,
Il fut envahit pas le parfum de ses cheveux, cette odeur alla direct dans sa chaire, il serra les dents pour garder le control devant ses amis.
- J'aurais aimé vous avoir à diner !
- On pourrait organiser cela une autre fois, Mel...
- Il y avait quoi au menu ?, demanda Martin sans tenir compte de Ferdinand.
- Gombo aux crabes... je ne sais pas si vous en manger !
- Seigneur mon plat préféré... Ferdinand tu me dois un Gombo aux crabes, lança la femme de son ami avec un regard noir.
Ferdinand éclata de rire en hochant la tète.
- C'est noté ma chérie ! Bouton de rose va s'en occupé...
- Pourquoi moi ? C'est ta dette pas la mienne, coupa Mélanie en tournant la tête vers lui.
Il y avait juste un souffle entre eux, l'estomac de Ferdinand se noua quand il pensa à cette proximité, à cette complicité alors qu'il souriait à Mélanie essayant de l'amadouer pour qu'elle accepte de payer sa dette culinaire envers Danielle.
- Bouton, ta dette c'est la mienne et vice versa...
Elle éclata de rire en collant son dos à son torse, accélérant les battements du cœur de Ferdinand. Il se demandait d'ailleurs pourquoi elle arrivait toujours à provoquer des réactions à son corps chaque fois qu'elle s'approchait de lui.
- Alors tu devras compenser, murmura-t-elle en se retournant une nouvelle fois.
Donnant à Ferdinand envie de prendre ses lèvres dans un baiser fiévreux, il se contenta de passer le bras autour de ses hanches pour les encerclées et la rapprocher un peu plus de lui. Elle s'inclina plus en arrière pour qu'ils soient les yeux dans les yeux.
- Et ce sera quoi ?
- Tu devras me faire danser le reste de la nuit, murmura-t-elle en le fixant droit dans les yeux.
Il aimait la lueur dans son regard, ça dépassait juste ce qu'elle demandait pour compenser. Elle offrait plus qu'elle ne lui demandait en ce moment, il serait raisonnable et surtout généreux de sa part d'être quelqu'un de bien et de repousser cette offre, mais Ferdinand est loin d'être un homme bien. Il est égoïste à souhait et là il allait prendre tout ce que Mélanie allait lui donner. Tout sans réfléchir.
Il se baissa vers elle et déposa un bisou sur ses lèvres.
- Je suis tout à toi mon Bouton de rose, répondit-il en lui souriant.
Elle lui rendit son sourire et se leva en trépignant sur elle-même, Ferdinand prit sa main qu'elle lui tendait dans son dos, avant de croiser le regard de son ami qui souleva ses sourcils avec un sourire coquin sur les lèvres. Il savait ce que pensait Martin, il lui avait dit le matin au bureau : Bro elle t'a mordu !
Mais il avait d'abord pensé que Mélanie avait laissé des traces de dents sur lui et que Martin les avait vu mais non, il parlait du fait que rien ne semblait lui suffire, apaiser la soif qu'il avait de cette femme.
Rien !
Il avait gouté toutes les courbes de ce corps, il en avait même encore le gout sur la langue, la texture sur la paume des mains, l'image dans la tête, mais il ne pouvait pas se détacher d'elle. Il la tenait par les hanches et se laissait bercer par la musique, coller dans le dos de la femme qui occupait son esprit jour et nuit, 24/7, il ne savait pas si c'était normal.
Mais la normalité serait bien fade s'il ne pouvait pas ressentir la présence de Mélanie. Elle était devenu sa drogue, qu'il buvait et sniffait avec joie, comme en ce moment presser contre son dos, avec ses fesses tentatrices qui chaloupent contre lui.
- Mélanie, tu veux provoquer un incident ?
Il l'a retourna vivement, il ne voulait surtout pas attirer plus de regard comme ça, il serait inconvenant qu'il expose au monde la taille de l'emprise de Mélanie sur lui.
- Non... je ne veux rien provoquer du tout...
- Et tu es fière de toi en plus !
- Tu me regardes depuis une demie heure je pensais que tu voudrais un moment privilégié...
- Tu as toujours eut cet esprit tordu ou c'est moi ?, demanda Ferdinand en riant.
- Je préfère ne pas répondre à cette question...
- C'est bien, parce que ça t'aurais valu un tour sur mes genoux, murmura-t-il en posant son front contre celui de la jeune femme qui ouvrit les yeux de surprise même si il pouvait voir une teinte d'espièglerie dans ses iris.
- Une fessée ?, fit-elle feignant l'indignation.
- Une bonne fessée, Bouton, pour punir cette malice que tu affiches effrontément.
Mélanie frotta lascivement son bassin contre celui de Ferdinand qui avala une bouffée d'air brusquement pour maitriser les réponses de son corps face à cette provocation.
- Bouton de rose..., souffla-t-il contre son oreille. Tu sais que nous sommes des personnes publiques... fais attention à ce que tu veux qu'on montre... sauf si tu veux finir sur les statuts whatsapp et les magazines web !
Elle éclata de rire en mettant une petite, très petite distance entre eux, mais tellement petite que même l'air avait du mal à passer entre leur deux corps collés.
- Tu dois encore me prouver que tu es meilleur danseur que moi ! Tu ne croyais pas que j'avais oublié...
Il lui lança un regard amusé, elle est séreuse elle veut faire ça ici et maintenant. Elle se croyait maligne mais il allait la surprendre. Lorsque les premières notes de Bikutsi se firent entendre, Ferdinand se dit que le DJ devait avoir des pouvoirs de télépathie, parce que cela lui donna l'occasion de s'écarter de Mélanie et de lui provoquer enfin qui était le chef de la piste.
Elle fut surprise, elle le regardait se déhancher sur la musique en l'encourageant, ça faisait un moment qu'il ne s'était pas autant laisser aller. Il entendit son pote lui hurler des encouragements pendant que les amies de Mélanie l'encerclèrent pour applaudir. Il ne s'était jamais senti aussi bien depuis un moment et il a fallu qu'il croise le chemin de Mélanie, pour retrouver ce sentiment de légèreté qu'il avait perdu depuis un moment.
Il se déhancha sur La loi du talion de Gaz Mawete, frottant son bassin contre celui de Mélanie qui était trop subjuguée pour l'accompagner tellement surprise de le voir se débrouiller comme un pro, elle avait la bouche sèche et oublia presque de respirer.
Des sifflements appréciateurs qui venaient de l'autre coté du cordon de sécurité attirèrent l'attention de Mélanie, qui vit un groupe de femme qui faisait des signes à Ferdinand, elle se rapprocha instinctivement et passa un bras autour de ses hanches se collant à lui.
- C'est bon... c'est bon je confirme que tu sais danser, dit-elle en lançant un regard noir en direction du groupe de femme. C'est bon !
Ferdinand sourit et prit son menton dans sa main pour rediriger son regard vers lui.
- Tu veux que j'arrête parce que tu es convaincu ou parce que tu es... jalouse ?
- Ja... quoi ? Non, tu as raison tu sais danser ! Tu es un super danseur...
- T'es mignonne !, se moqua-t-il. Et j'aime ce regard noir, tu es super sexy avec... je devrais danser avec une des filles...
- Non ! On va s'asseoir, décida-t-elle avec fermeté avant de l'entrainer vers la banquette en cuir.
Ferdinand éclata de rire ! Il aimait voir Mélanie possessive avec lui. A peine avait-il posé les fesses sur la banquette que Martin se courba vers lui et murmura contre son oreille :
- Tu es mordu mon frère !
Il le savait, mais il n'était pas près de le reconnaitre. Il avait peur de le reconnaitre, et là tout de suite il ne voulait pas y penser. Mélanie, Danielle, Sophie et Caroline se mirent discuter entre elle, pendant que les deux hommes discutaient tranquillement de leur coté. Il avait un œil en permanence sur Mélanie, et il remarqua quand elle se leva encore une fois avec les autres femmes qu'il n'était pas le seul à la regarder. Et en regardant avec attention il sembla reconnaitre le type qui les zyeutait de l'autre coté de la boite.
Il avait les yeux sur Mélanie et ne la lachait pas. Ça devait être son instinct qui lui avait demandé de scanner la salle, malgré l'obscurité ambiante qui était de temps à autre teinté par les lumières d'ambiance. Il ne savait pas si les femmes l'avait aperçu aussi, mais si c'était le cas, aucune n'avait fait de mouvement vers lui. Il se dit donc qu'elles ne l'avaient pas encore remarqué alors qu'elles dansaient toutes les quatres.
Ferdinand n'aimait que ce type garde ainsi ses yeux fixés sur sa femme, il avait un nœud dans l'estomac et quelque chose lui disait que cette soirée n'allait pas bien finir. Surtout avec l'expression de l'ex de Mélanie qui buvait en gardant les yeux figés sur Mélanie, parce que c'est elle qu'il regardait et aucune autre.
Martin qui lui parlait remarqua ses yeux qui voyageait de temps à autre dans le fond de la salle de la boite, lui aussi tourna la tête et comprit ce qui se passait.
- C'est qui ?, demanda-t-il simplement.
Ferdinand ne répondit pas tout de suite, mais quand la question trouva son chemin entre ses oreilles et son cerveau, il pesta.
- Son ex !
- Il fait quoi là ?, demanda Martin avec une voix suspicieuse. Il savait qu'elle serait là ?
Ferdinand lança un œil noir à son ami, il ne voulait même pas aller là-bas.
- Ne vas pas imaginer n'importe quoi ! Elles ne savaient même pas où nous allions, lui répondit Ferdinand.
- C'est quand même une sacrée coïncidence qu'il soit là... surtout qu'il a encore les yeux sur elle !
- Elle n'est plus intéressée, souffla Ferdinand, même s'il ne savait pas qui il essayait de convaincre, Martin ou lui.
Mélanie s'arrêta de danser, il la vit regarder dans le fond de la salle là où il regardait depuis un moment. Il la vit se tendre en une seconde.
- Tu peux la ramener...
- Non !, fit Ferdinand en voyant sa femme se retourner vers lui et poser un regard perdu sur lui.
- Elles sont là pour s'amuser, je ne vais pas lui gacher le plaisir parce que son ex respire dans la même boite, la même ville...
- Tu as déjà eu l'occasion de lui parler ?
- Non et j'espère ne jamais avoir à parler à cet andouille, même si je devrais le remercier d'être un connard fini !
Mélanie avait toujours les yeux sur lui, elle semblait chercher à se rassurer que la présence de son ex ne gênait pas son mari.
Il lui sourit et leva son verre, signe quelle pouvait continuer à s'amuser, que ce type soit là et qu'il ne la quitte pas des yeux ne changeait rien. Martin n'objecta pas. Ferdinand par contre décida de ne pas quitter Mélanie des yeux du reste de la nuit, mais il n'essaya pas de la ramener, même si chaque fois qu'il la voyait prendre un nouveau verre il avait envie de le lui enlever de la main.
Il savait qu'elle allait être complètement déchirée, mais ça faisait parti de la fête, elle l'avait prévenue qu'elle allait se pinter donc il allait devoir jouer les docteurs comme la dernière fois.
A un moment les femmes devaient faire un tour au petit coin et comme toutes les femmes, elles décidèrent d'y aller en groupe, elles firent signe aux hommes qui discutaient tranquillement au moment d'y aller, Ferdinand fit un signe à Paul de la tête pour qu'il les suivent et garde un œil sur elle.
Et comme s'il avait eut un mauvais pressentiment alors que les dames étaient parti depuis un moment, il jeta un coup d'œil vers le coin de la boite qu'occupait Karim quand il se rendit compte qu'il manquait à l'appel. Il sentit un nœud se former dans son estomac. Il se passait quelque chose !
Il quitta son siège en trombe, marchant vers les toilettes qui était au coin de la boite, deux videurs qui étaient compris dans le service VIP le suivirent ainsi que Martin qui le talonnait de près. En longeant le couloir qui menait à la salle, il entendit des voix s'élever et presque réussir à couvrir la musique. Il reconnut la voix, c'était Mélanie, et son timbre presque perché montrait qu'elle était énervée. Il ne l'avait pas encore entendu crier de la sorte.
L'ex qui un instant plus tôt était assis de l'autre coté de la salle à quelque mètre d'eux se tenait juste devant Mélanie, il semblait vouloir lui attraper le bras et Paul qui était derrière Mélanie essayait de l'en empêcher en tirant Mélanie derrière lui. Lorsque la main de ce con se posa sur sa femme alors qu'elle le tenait visiblement à distance et lui demandait de s'en aller, le rouge lui monta aux yeux. Il l'avait déjà vu faire un jour, à la sorti de son travail devant le lycée de Nkoabang. Il se souvient qu'elle lui avait clairement remis les pendules à l'heure, mais apparemment le message n'était pas assez clair pour lui.
- Ne la touchez pas Monsieur, dit Paul en écartant violemment Mélanie s'interposant entre l'intrus et sa patronne, manquant de la faire tomber.
- Sinon tu vas me faire quoi ?
- Paul, intervint Ferdinand dans le dos de l'ex collant. Qu'est-ce qu'il se passe ici ?
Mélanie qui ne l'avait pas vu arriver leva les yeux vers lui, un regard anxieux comme si elle avait peur que ça dégénère, les autres femmes apparurent dans son dos, même si quelque chose disait à Ferdinand qu'elles étaient là dès le départ.
- Monsieur, rien que je ne pourrais gérer !
Le regard noir que posa Paul sur l'autre en disait long sur la manière dont il comptait gérer la situation, Mélanie posa la main sur son bras comme pour l'apaiser.
- Paul... Ferdinand tout va bien ! Juste un petit mal entendu...
- Je suis un mal entendu ? Mimie je suis un mal entendu ?, s'écria l'autre andouille en essayant de traverser la barrière que formait Paul entre lui et Mélanie. Les femmes... aujourd'hui je suis un mal entendu ! Tu as dis à ton mboutman ci qui je suis ? Tu lui as dit ou pas ? Mimie aujourd'hui tu joues les Donnes parce que tu as piégé un gros poisson... mais attends tu vas revenir manger dans ma main bientôt...
- Monsieur veuillez ne plus vous adresser à ma femme sur ce ton !, le coupa Ferdinand avec une voix rauque que même lui ne reconnu pas.
Il traversa Karim et prit la place de Paul qui se retrouva derrière Mélanie. Il avait le regard glacial et ses poings étaient serrés par la rage qui commençait à bouillir dans ses veines. Il surplombait Karim, mais cela ne le fit pas entendre raison et battre retraite.
- Votre femme ? Vous savez qui je suis ?
- Ce n'est pas important de savoir qui vous êtes, je veux que vous la laissiez tranquille ! Elle pouvait encore vous répondre lorsqu'elle ne portait pas encore mon nom et mon anneau. Maintenant, si vous lui créer des ennuis c'est à moi que vous en créer... et je peux vous jurer que vous n'avez pas envie d'avoir des ennuis avec moi...
- Vous allez faire quoi ? Envoyer votre chien de garde me molester ?, le défia Karim en levant fièrement le menton.
Ferdinand sentit la main de Mélanie se poser sur son bras, elle essayait de le retenir.
- Vous me faites rire ! Vous pensez que votre argent me fait peur ? Mélanie est à moi... c'est ma coco... elle va bien vous gratter et revenir manger dans ma main ! Là où se trouve sa place... Je la laisse encore faire sa pute avec vous...
- Paul !
Paul comprit le message de son patron, même martin qui avait compris essaya d'intervenir mais trop tard. Paul écarta vivement Mélanie des deux hommes, juste avant que Ferdinand n'écrase son poing dans la gueule de Karim, avant de lui assener un uppercut dans le ventre, il allait lui donner un troisième coup quand les videurs intervinrent. Ferdinand était rouge de rage, il n'avait jamais autant eut envie de casser la mâchoire de quelqu'un, entendre cet enculé traiter Mélanie de pute avait été la goutte d'eau.
Il se dégagea de l'emprise du videur qui le tenait pendant que l'autre escortait violemment Karim hors de la boite en le trainant vers la sortie de secours.
- Ferdinand... ça va ?
Mélanie l'examinait inquiète même si la seule personne qui avait reçu un coup ici c'était Karim.
- Ça va ne t'inquiète pas, fit-il en regagnant un peu de calme. Tu peux m'expliquer ce que tu trouvais à ce type pour rester 4 ans avec lui ?
- Ferdinand...
- Mélanie, il vient de te traiter de pute et ça ne semble même pas t'affecter, fit-il remarquer en la regardant droit dans les yeux. Ce n'est pas la première fois n'est-ce pas ?
- Ce n'est pas important... il n'est pas important ! Il fait de la provocation et tu as donné de l'eau à son moulin en le frappant.
Il la regardait incrédule.
- Je n'allais pas rester là pendant qu'un nigaud manquait de respect à ma femme !, répondit-il.
Il voyait bien qu'elle lui était reconnaissante qu'il ait intervenu mais il y avait autre chose.
- Et moi je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose juste parce qu'un couillon veut jouer les intéressant ! Imagine s'il avait un couteau... il marche souvent avec un canif... s'il te frappait en retour ?
Il y avait de l'inquiétude et de la peur dans sa voix, et ses yeux finirent par convaincre Ferdinand qu'elle était inquiète pour sa sécurité. L'expression de Ferdinand se radoucit instantanément. Il la prit dans ses bras.
- Désolée Bouton, je ne voulais pas te faire peur ! Désolé, murmura-t-il contre son oreille.
Il l'a sentit trembler dans ses bras et regretta de lui avoir fait peur en agissant aussi violement, même si quelque chose en lui savait qu'il ferait la même chose si la situation se répétait.

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