Colocation forcée...

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Mathias

Putain ! Je n'y crois pas !
Comment ma sœur, ma famille, mon sang a pu me faire ça !?
Comment Salomé a pu me trahir de cette façon en proposant à Edmée de venir vivre avec nous ? Après l'enfer que j'ai vécu suite à son abandon.

— Putain ! Je tape de rage sur mon volant.

J'ai préféré quitter la maison en apprenant la bonne nouvelle, notez l'ironie, avant de faire ou dire des choses que je regretterai plus tard. 
J'en veux à Salomé, mais aussi à Adrian, mon soit disant meilleur pote, ne perd rien pour attendre, car lui non plus n'a pas jugé bon de me prévenir, et encore moins de me parler de ce qu'il a l'air de ressentir pour sa princesse.

Ça fait environ une heure, que je roule sur le périphérique sans but précis, pour évacuer ce trop plein de colère, d'habitude je serai aller dans la pièce qui me sert de salle de sport taper dans le sac, mais là, hors de question que je reste une minute de plus dans la baraque, quand mon téléphone sonne, c'est Fabien, un mec que j'ai connu à la fac avec qui je m'entendais bien et qui est devenu un pote.

— Salut mec !
— Hey ! Comment tu vas ?
— Ça va, et toi ?
— Ouah, t'as pas l'air... Ecoute je fais une teuf ce soir chez moi, alcool, meufs à gogos, ça te dis de participer ? Comme au temps de la fac mec, rigole-t-il.

Okay, il est déjà défoncé !

— Ouais pourquoi pas ! Après tout quoi de mieux pour me changer les idées. Qu'est-ce que je t'apporte ?
— Rien tout est prévu, même les préservatifs, s'esclaffe-t-il de plus belle.

Son rire est communicatif, et je me dis qu'une soirée alcool et baise ne peut me faire que du bien. Après tout j'ai pas mal de stress à évacuer, et une queue à soulager.

— Ça marche à tout mec.

Je regarde l'heure, je décide de regagner le centre ville, car j'ai juste le temps de repasser chez moi pour prendre une douche et me changer. Je sais que Edmée ne sera pas là, et au fond de moi, je vogue entre soulagement et affliction, voilà, en à peine un jour, Edmée a réussi à mettre le bordel dans mon cerveau, Adrian m'a averti par message qu'il l'emmenait au Grand Palais voir une expo photos. Et puis même, merde, je fais ce que je veux, et autant m'habituer à sa présence, puisque ma traître de sœur m'a confirmé qu'il était absolument hors de question, qu'Edmée quitte la colocation.

Vingt heures, je sonne à la porte de l'appartement de Fabien située dans un immeuble Haussmannien du 16ième arrondissement. La musique pulse faisant trembler les murs, je doute qu'il est entendu. Sans plus insister, je tourne la poignée, et bingo, il n'a pas perdu sa mauvaise habitude de ne pas fermer sa porte à clé.
Quand je pénètre dans le salon, après avoir accroché ma veste en cuir au porte manteau de l'entrée, un épais brouillard enveloppant la pièce à l'odeur d'herbe me prend à la gorge. Le salon est bondée, je n'ai jamais vu autant de monde dans un espace aussi restreint, je navigue à flot, en essayant de repérer Fabien, alors qu'un bras entoure mon épaule.

— Salut mec ! hurle mon pote dans mon oreille. Bienvenu dans le temple du plaisir en tout genre...

Ce mec est complètement barré ! Je ne sais pas comment il arrive à gérer, mais c'est le meilleur publiciste de Paris, on travaille souvent ensemble, d'où ma présence chez lui ce soir.

— Tiens une bouteille de ton whisky préféré.
— Merci Mat, t'es le meilleur. Allez viens que je te présente.

La soirée se passe comme dans un rêve, c'est flou, je suis là, sans être là, je plane, merci la weed, je flirte avec une rousse affalé sur le canapé, sa poitrine  cajolant mes biceps, ses lèvres tentatrices, qui a proposé de me sucer dans les toilettes, chose que je viens d'accepter, sans aucun remords mais avec envie, et putain elle est plutôt douée.
Mais sans comprendre d'où ça vient, un flash d'une conversation que j'ai eu avec Edmée sur la fellation quand nous étions adolescents, me revient en pleine tête, pendant que mon regard est posé sur la tête de la fille, que mes hanches imposent la cadence à la rousse, Carmen, Carine... à genoux parterre sur le sol des sanitaires est en train de s'activer sur ma queue. Mais rien à faire, c'est le visage de ma pretty face et de ses lèvres que j'ai en image 4K devant les yeux, quand elle m'a donné du plaisir avec sa bouche pour la toute première fois, et c'était plus que bon...

Échec et MatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant