Edmée
Une sensation de plénitude m'envahit à l'instant où Mathias me prend dans ses bras, alors que je suis allongée sous lui, mais surtout à cause du soulagement que je ressens au fait qu'il veuille que l'on reprenne notre histoire. Et savoir en plus que l'autre greluche n'a jamais été sa petite amie, c'est Noël et mon anniversaire en même temps.
— Je pense qu'il faut dormir pretty face... m'affirme Mathias en parsemant mon cou de baisers.
— Si tu continues comme ça, dis-je dans un souffle en penchant ma tête en arrière pour lui donner tout l'accès dont il a besoin, on ne va pas y arriver.
— C'est vrai ma puce.Et sans attendre, Mathias bascule sur le côté en m'entrainant avec lui. Nos regards se percutent, brillants d'excitation et d'autre chose... Que je me refuse à prononcer pour le moment, même si je sais ce que moi je ressens pour Mathias, je ne voudrai pas l'effrayer en prononçant des mots qu'il n'est peut-être pas prêt d'entendre.
— Depuis quand es-tu devenu si raisonnable ? le chambré-je.
— Oh, mais je ne le suis pas naturellement, c'est purement égoïste, car si l'on arrête maintenant, tu seras obligé de revenir.
— Et si je te dis que je suis le genre de fille qui couche pas au second rencard ?!
Je me cache dans son cou, pour ne pas exploser de rire face à sa mine contrite.
— Ah oui ! Et combien faut-il de date avant que mademoiselle ne m'accorde l'honneur de pouvoir profiter de son corps et de sa chatte ?!Là, impossible de me retenir et nous explosons en même temps. Je suis en train de réaliser que cela m'avait manqué, ces fous rires, cette complicité, et retrouver tout ça en quelques heures paraît surréaliste, pensé-je. Je me perds dans ses yeux quand Mathias verbalise mes pensées :
— Putain que ça fait du bien de retrouver notre complicité... C'est flippant qu'en si peu de temps elle revienne, mais d'un autre côté d'eux âmes sœurs se retrouvent toujours... Bon le moment guimauve est terminé ! Aller pretty face dort.
Dans un geste qui contraste avec son ton autoritaire, il me caresse les cheveux, et cale sa main derrière mes épaules pour me ramener au plus prêt de lui. Je l'embrasse à la commissure de ses lèvres et pose ma tête dans son cou, pour respirer son odeur qui m'a tant manquée, nos doigts s'entrelacent sur son ventre. Nous adoptons exactement la même position que quand nous étions adolescents.
Je m'endors au son de sa respiration et des battements de son coeur...
Par contre le réveil a été comment dire...— Oh MON DIEU ! ADRIAN RAMÈNE TES FESSES !
Je me réveille en sursaut s'en manquer d'assommer mon petit ami, d'un coup de tête dans son menton, suite aux hurlements, il n'y a pas d'autres mots, de ma meilleure amie.
— Aïe ! Putain !
— Désolée Mathias... m'excuse-je en déposant un baiser là où mon crâne a tapé.
— Hum, excuse acceptée Ed... Même si j'avoue que le réveil a été plutôt brutal, te sentir contre moi atténue la douleur. Par contre Salomé va m'entendre.Mathias embrasse mon front s'apprête à sortir du lit, quand sa tornade de sœur et Adrian se ruent dans la chambre, comme deux gamins à qui l'on aurait promis des tours de manèges gratuits.
— Tu vois ! Je ne t'ai pas menti, tu me dois cent balles Adri.
Hein ? Depuis quand, ils parient sur Mathias et moi ?
— C'est quoi ces conneries grogne Mathias ?
— Oh, mais c'est très sérieux au contraire rétorque son inconsciente de sœur.Je remonte la couette un maximum sur moi, et quand Mathias s'en aperçoit il me donne son tee-shirt qu'il portait hier soir, son odeur est encore présente, et avant de l'enfiler, je prend un shoot de son parfum que j'aime tant. C'est le même que celui que je lui ai offert pour fêter notre premier mois ensemble.
Je suis émue qu'il n'en ai pas changé, malgré son envie de m'oublier. En voyant mon geste, un tendre sourire naît sur ses lèvres, ses prunelles s'arriment aux miennes, et plus rien ne compte dans la chambre.
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Échec et Mat
Romance- Plus haut Mathias ! Regarde je vole. Et toi c'est mon cœur que tu as volé pretty face pour ne jamais me le rendre. Et puis tu nous a abandonné mon amour et moi pour ne laisser que des cendres . Alors quand tu reviens cinq années plus tard, ma ve...