Échec et Mat

La roue tourne.

Mathias

Quelques rayons de soleil percent à travers les stores à lamelles de la chambre, que je n'ai pas complètement fermé hier soir, pour venir se poser sur le corps d'Edmée dans un jeu d'ombre et de lumière.
Je prends mon téléphone posé sur la table de nuit, pour immortaliser ce tableau vivant.

Ma pretty face est magnifique avec ses cheveux en éventail sur l'oreiller, son corps recouvert à moitié par les draps en lin d'Egypte jusqu'à sa taille fine, sa bouche couleur grenadine que j'ai encore, insatiablement, envie de mordre ou de voir autour de ma queue, son dos, que mes doigts meurent d'impatience de dévaler en une lente caresse... Une douloureuse érection se rappelle à moi, comme toujours en présence d'Edmée.
Un dernier regard sur mon ange, je décide de me lever pour aller courir et ensuite lui préparer le petit déjeuner.

D'habitude, je suis assez égoïste pour la réveiller tout en caresses, afin de lui faire l'amour, pour commencer la journée de bonne humeur, en ayant pris mon shoot quotidien de ma pretty face. Mais avec les événements de la journée d'hier, et la courte nuit que nous avons passé justement à faire l'amour, je préfère la laisser se reposer.
Je passe par la salle de bain pour me brosser les dents et m'éclabousser le visage, je ramène mes cheveux en arrière, puis j'attrape mes vêtements de sport, m'habille dans le dressing, récupère mon iPhone et quitte la chambre sans faire de bruit.

Dehors tout est calme. Seule la brise, dans les pins qui bordent la terrasse, trouble ce silence. Le jour se lève à peine, les rayons du soleil font scintiller l'eau calme du lac. J'admire ce paysage qui m'a toujours apaisé, avant de commencer en petites foulées le tour de celui-ci.

Une heure plus tard, après en avoir fait le tour, légèrement essoufflé et le corps en sueur, me revoilà au point de départ devant la maison. Aucun bruit ne me vient de l'intérieur, signe que ma pretty face doit encore dormir. Je me dirige, en passant par la terrasse vers la cuisine, dont la baie vitrée est restée ouverte, pour nous préparer un copieux breakfast.
Je suis dos au salon, en train de mixer des fruits pour faire un smoothie, quand un corps chaud se presse contre mon dos, des mains se posent sur mon ventre, par dessus mon t-shirt de sport, et que des lèvres déposent un baiser entre mes omoplates, me faisant tressaillir.

— Bonjour mon amour, souffle Edmée de sa voix chargée de sommeil.

Ses mains passent sous mon haut Under Armour pour caresser la peau de mon ventre, faisant contracter mes abdominaux, ma queue quand à elle vit sa propre vie. Je me retourne pour faire face à Edmée et la prendre dans mes bras.

— Bonjour ma belle au bois dormant, lui dis-je dans un baiser. Je suis en sueur chaton...
— Et alors ? dit-elle mutine, quand on aura fait l'amour, tu le seras encore plus donc...
— Putain ! Tu me tues, tu le sais ça ?

Sans rien ajouter, ma bouche contre la peau tendre de son cou, je la soulève par les cuisses pour la porter jusqu'à notre chambre, où je la lance sur le lit sans ménagement, avant de me dessaper aussi vite que je le peux, vu mon état d'excitation avancé, et la rejoint en me plaçant entre ses cuisses, que j'écarte d'un mouvement sec de mes genoux.

Le souffle de ma pretty face est erratique, ses pupilles dilatées fondent dans les miennes, ses dents mordillent le coin de sa lèvre inférieure, me donnant tout un tas d'idées salaces, j'attrape ses mains pour les emprisonner des miennes au dessus de sa tête et commence à onduler du bassin en ne la lâchant pas du regard. Ma queue se lubrifiant contre sa chatte, touchant son point sensible, Edmée sort un son entre un gémissement et un râle, ses hanches viennent à ma rencontre pour accentuer la friction de nos chairs. Ma bouche trace un chemin en partant de son menton, j'ignore volontairement ses lèvres, je mords la peau fine sous son lobe qui je le sais, l'excite, ma pretty face est tellement réactive que ça me donne une putain de dose de confiance. Je passe mes cuisses de chaque côté de ses hanches pour me retrouver assis, ma main s'emparant de mon sexe pour le faire coulisser sous les yeux d'Emée lourds de désir, sa langue léchant ses lèvres, geste qui fait grossir ma hampe et charge d'électricité mon corps déjà sous tension. Mes lèvres descendent vers sa clavicule, dont je mordille le creux, puis continuent leur périple vers ses seins, mes mains soulèvent son débardeur pour libérer sa poitrine parfaite, dont les pointes roses sont déjà dressées et prêtent à être mordues, léchées, embrassées. Je le lui enlève et le balance dans la chambre. Je ne m'attarde pas et saisie son shorty de dentelle, de chaque côté pour le faire glisser le long de ses jambes de déesse. Ma bouche suit le mouvement, puis remonte en sens inverse, une fois la culotte échouée quelque part. Je parcours sa peau douce, de ses chevilles, à l'intérieur de ses genoux, ses cuisses, je respire l'odeur de sa toison...