Échec et Mat

Saint Petersbourg Mon Amour

Edmée

Nous venons d'atterrir à l'aéroport Pulkovo de Saint Pétersbourg après un vol de trois heures trente.
Nous marchons dans le terminal jusqu'à la sortie, après avoir récupéré nos bagages, où un froid vif nous glace malgré le soleil qui brille, mais qui ne donne que l'illusion de réchauffer nos corps. Mathias resserre son étreinte, et sans attendre nous nous dirigeons vers un taxi de libre, garé le long du trottoir.

Une fois installés à l'intérieur, mon bad boy des beaux quartiers indique le nom de l'hôtel, et dans un anglais approximatif le chauffeur nous souhaite la bienvenue, et Mathias en profite pour lui demander de monter le chauffage.

— Tu as moins froid ma puce ?
— Oui c'est bon, affirmé-je en me blottissant un peu plus dans ces bras.
— Tu es déjà venu ? ne puis-je m'empêcher de lui demander.
— Nan...

Mathias tourne la tête vers la fenêtre, fixe le paysage, sans rien ajouter de plus. Je ne dis rien, pas besoin, je devine que ce voyage il ne voulait le faire qu'avec moi, je lui donne un baiser sur la joue en caressant sa mâchoire, puis, moi aussi je me concentre sur la vue, quand la main de Mathias fait pivoter mon visage vers le sien.

Nos yeux se perdent jusqu'à imprégner nos âmes.

— Saint Pétersbourg Edmée, je ne pouvais y venir qu'avec toi... C'était ton rêve... Je t'aime ma pretty face.

Et sans un mot de plus, il pose ses lèvres délicatement sur les miennes, puis sa langue prend possession de la mienne, un tourbillon, une valse, des émotions... À bout de souffle, Mathias recule sa tête pour me fixer, passe son pouce sur ma lèvre inférieure, avant de caler ma tête contre son épaule sans un mot, juste un geste, une attitude.

— Merci Mat, ajouté-je d'une voix émue, je t'aime si fort que dès fois ça fait mal.
— Je sais ma puce, et ne me remercie pas, car rien ne pourra racheter le mal que je t'ai fait...

C'est à mon tour de le couper en mettant un doigt sur sa bouche. Pas la peine d'avoir à nouveau cette conversation, tout a été dit et pardonné.

Le chauffeur se manifeste en nous expliquant que nous sommes arrivés. Mes yeux s'écarquillent quand je vois le palace dans lequel nous allons séjourner Mathias et moi, se dresser devant nous.

— Waouh ! Ne puis-je me retenir d'exclamer.
— Et pourtant je ne viens pas de te donner d'orgasme, ricane-t-il.
— Tu ne penses qu'à ça, rigolé-je.
— Avec toi, oui... C'est toi et uniquement toi qui me rend insatiable de ton corps, me répond-il en me faisant un clin d'oeil.

Sur ces paroles, il sort du taxi et me tend la main pour que j'en fasse de même. Une fois nos bagages en main, nous nous dirigeons vers le desk où deux blondes, tailleurs et chignons impeccables, impossible de se tromper sur leurs origines, nous accueillent un grand sourire scotché aux lèvres.

— Monsieur, madame, bienvenue au Solo Sokos.
— Bonjour, Mathias Weber, j'ai réservé une suite...
— Tout à fait monsieur Weber, elle est prête... minaude-t-elle.

Elle parle de la chambre là ! Ou pas ?

Je rêve où elle le drague !? C'est quoi ce double sens ? Poitrine opulente qui repose, presque sur le comptoir, bouche botoxée, regard langoureux et j'en passe.

J'allais ouvrir la bouche, pour lui dire de fermer la sienne, afin de réguler la bave qui en coule, quand Mathias passe un bras sur mes épaules après avoir récupérer la clé puis nous dirige vers l'ascenseur où un Concierge nous attend. Sauf que je fais demi tour, surprenant mon sexy boy.

— Je vais lui faire ravaler son botox !

Mathias éclate de rire en me suivant.

— On s'en fou ma pretty face, je te l'ai déjàdit, mais je vais te le répéter, avant de te le montrer dès que nous serons seuls, elles peuvent toujours mater, elles n'auront que ça !