Edmée
Quatre semaines se sont écoulées depuis la soirée mémorable que nous avons vécu Salomé, Alyana et moi. Inutile de préciser que le réveil a été plus que douloureux ! Mais sentant Mathias allongé contre moi, son corps encore chaud de la douche qu'il venait de prendre, suite à sa séance de frappe dans sa salle de sport, enveloppant le mien, a été un antidote efficace.
Bon, ça s'était avant qu'il ne se moque de moi, et ne me montre la photo qu'il avait prise de Sal et moi en mode épave sur le canapé. Mais il a été tout pardonné, à partir de l'instant où il s'est glissé entre mes cuisses pour me surplomber et m'embrasser à en enflammer mon corps. Puis revenant à la raison, pour ne pas déraper, a-t-il précisé, malgré mes protestations et mes avances, il m'a tendu le verre d'eau avec le paracétamol, puis a déposé sur le lit un plateau recouvert d'aliments plus appétissants les uns que les autres. Après une bonne douche, seule, Mathias voulant faire les choses comme il faut, c'est à dire reprendre là où le destin nous a séparé, il m'a demandé comment je me sentais. J'ai pressenti que quelque chose l'ennuyait, et malgré mon mal de tête, et mon estomac en vrac, je l'ai convaincu de me parler.
Et comment dire que la nausée qui m'a envahi n'était pas dû à l'alcool ingurgité la veille ?Quant à la fin de son récit, je lui ai soumis l'idée que j'étais prête par amour à sacrifier notre couple, pour lui, pour qu'il n'ai pas d'ennuis avec son père et que son agence, qui est sa fierté puisse ne pas en pâtir, son regard a été tellement noir, que j'ai fait marche arrière, et que piteuse, en voulant plaisanter, j'ai affirmé que c'était surement les cocktails bu la veille qui parlaient.
— Plus jamais tu ne dis une chose aussi débile pretty face ! Rien, ni personne ne pourra plus nous séparer cette fois-ci ma puce.
— Excuse moi my heart, mais déjà que cette pétasse ne te lâchait pas... Si en plus ton père et le sien s'y mettent...
— Ne t'en fait pas ok ? Je vais creuser, j'ai ma petite idée, et je suis de plus en plus persuadé que ton départ pour Nice, n'est pas simplement dû à une promotion pour David !
— En y repensant depuis que l'on a abordé le sujet, des images, des conversations me reviennent en mémoire, et je vais en profiter pour interroger mon père pendant mon séjour chez lui à Noël.
— Putain, avec tout ça, j'avais oublié que tu partais dans quatre semaines. Mais tu reviens pour le nouvel an hein ?
— Oui, t'inquiète pas, je ne parts pas à New-York...
Ma phrase reste en suspend... Plus jamais je ne bois d'alcool.
— Tu devais partir à New-York ? Avec qui ?
Voilà, tu y es ! assume toute seule comme une grande ! merci conscience chérie.
— Lucas me l'avais proposé ...
— Et tu as dit oui ? me questionne-t-il d'un ton brusque.
Mathias se passe une main dans sa tignasse brune, signe chez lui qui traduit sa nervosité ou ses doutes.
— Non, non, je n'ai pas donné de réponse, parce que...
— Parce que quoi pretty face ? demande-t-il en soulevant mon visage avec douceur, entre son pouce et son index, qui contraste avec le son de sa voix.
— Tout simplement, parce que je ne me sentais pas prête à effacer notre passé, et ça, il l'a compris, c'est pour cela qu'il n'a pas insisté !
— Il a essayé de te recontacter depuis la dernière fois ?
Mathias me serre un peu plus fort contre lui, mon dos appuyant contre son torse, il passe machinalement ses doigts sur mon tatouage, geste qui le rassure, m'a-t-il avoué un soir, alors afin de l'apaiser et de lui ôter ses doutes, je me retourne pour arrimer mes prunelles dans les siennes.
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Échec et Mat
Romansa- Plus haut Mathias ! Regarde je vole. Et toi c'est mon cœur que tu as volé pretty face pour ne jamais me le rendre. Et puis tu nous a abandonné mon amour et moi pour ne laisser que des cendres . Alors quand tu reviens cinq années plus tard, ma ve...