Chapitre 6

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C'est humiliant...

Je ne sais pas où elle a trouvé ce collier, mais il est presque à ma taille... Même si je ne sais pas quelle taille c'est.

Encore heureux que personne ne sait que je suis humaine. Même si on est encore sur le pallier de l'appart, je vois déjà plus de jambes que je n'en ai vue dans toute ma vie.

Une forêt. Voilà ce que c'est. Une forêt de jambes. Soit déjà trop pour moi. Heureusement, ils laissent la place pour ma laisse (poum,doum,poum,Pssscht).

Mais juste assez pour que je puisse respirer sans me faire écraser. C'est étouffant.

Tiens, on dirait que j'ai moins la frousse de cette mer de jambes. Sympa. Mais je me demande quand même où maman m'emmène.

Même si mon petit doigt me dit... J'ai rien pour continuer l'aliénation en ''M''. Et pas non plus de petit doigt (pour l'instant). Bref, j'espère qu'elle va me le dire...

- Nope!

ZUT! J'avais oublié qu'elle entendait mes pensées!

Bon. Je ne connais rien au quartier, alors j'observe et sens les alentours (autant profiter d'un odorat surdéveloppé).

Mais je suis rapidement paumée, avec tous ces virages, toutes ces jambes, ces odeurs de chien, de pisse, de bouse, d'herbe, de jambe... Attends. Odeur d'herbe? Il y aurait donc un parc à proximité?

- Oui, mais ce n'est pas là ou l'on va.

Zut. Et merde à sa lecture de pensé.

- Et la politesse, alors, où est-elle donc, tiens ?

Mais triple ZUT à la fin! Je n'ai rien dit !

- Effectivement, tu n'as rien dis. Mais soit polie avec le destin et il t'aidera!
<Et si je lui dis d'aller se faire cuire un œuf?>
- Regarde où tu mets tes pattes.
<J'avais sentie, merci. Et pour le parc?>
- On ira sur le chemin du retour, d'accord?

Tiens, c'est marrant de voir à quel vitesse je me suis habituée à ça.

- Eh attend! On est arrivées! Au pied !
<Ok, pas besoin de m'étrangler à moitié, j'ai compris! Mais... On est où, là?>
- Chez un ancien ami de ton père.

Je l'avais pas senti, le Kitsune, tiens!
Elle sonne à la porte, on nous ouvre 2 minutes plus tard.

- C'est bien Alexandra, la mère de Kitsuny? Bien, entrez.

On arrive dans un joli salon à la déco typique d'Ikéa, où il nous propose de nous asseoir sur les fauteuils (sauf moi, Je suis toujours sous forme animale)

- Bien le bonjour à toutes les deux. S'il te plaît, pourrais-tu te re-métamorphoser, Kitsuny? Ce sera plus sympa si je ne lis pas tes mouvements pour comprendre tes paroles. Oui, C'est comme ça que l'on fait, nous. (j'avais la question sur le bout de la langue).
<Ok, je vais essayer...>

Et réussir, soit dit en passant. Mais là, alors que je me métamorphose, Je me rappelle d'un détail D'un GROS détail... Ma tenue de ce matin à ma métamorphose. Et, bien entendu, Je n'y coupe pas.

Je n'ai rien d'autre que mon T-shirt et une couche... Un T-shirt de Marie (les AristoChats)... J'me r'transforme illico presto pour pas mourir de honte, mais le mal est fait...

- Sympa le T-shirt! Tu l'as eue où?
<Dans ton cul bien profond !>
- Premièrement : ça ne rentre pas. Deuxièmement : ce n'est pas propre. Troisièmement : c'est impoli. Vraiment, ces jeunes, faut tout leur apprendre, de nos jours.
- Je ne vous le fais pas dire (ma mère, une note de menace dans la voix, me regardant de travers)

Oups, j'ai fait pire que mieux, on dirait...
~~~~~
Voilà pour se chapitre le prochain jeudi et après ça je m'excuse mais petite pause avec les fêtes de fin d'année et le boulot je risque de pas être du tout en forme pour le faire ^^" et je bosse dimanche prochain

Une enuretique qui part en sucetteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant