Tu te réveilles lentement dans un lit qui t'est inconnu. Il te faut quelques secondes pour te rappeler de l'endroit où tu es. Tu te trouves avec El dans une vieille ruelle à Chicago, là où vit Kali.
Hier soir, vous vous êtes retrouvées. El et toi avez montré vos pouvoirs à Kali, et cette dernière vous a présenté les siens. En gros, elle fait voir à la personne visée ce qu'elle redoute le plus en jouant dans sa tête. Tu trouves ça vraiment incroyable.
Tu te changes donc en silence pour ne pas réveiller Eleven. Malgré tes précautions, elle se réveille pendant que tu attaches ta deuxième chaussure.
Toi: Désolée... Je t'ai réveillée?
El: Oui, mais ça va.
Tu finis ta boucle en grimaçant, te sentant coupable.
El: Tu crois qu'ils ont des Eggo's?
Tu ris en l'entraînant dans la pièce voisine.
Le groupe entoure une table et chacun semble la fixer en silence.
El: Qu'est-ce que vous regardez?
Ils se regardent tous, puis Kali prend la parole.
Kali: On choisit une personne à aller embêter.
Vous vous approchez en fronçant les sourcils, sans comprendre. Sur la table, des photos de différents hommes et femmes sont disposées.
Toi: Pourquoi?
Kali: Pour se venger.
El: Se venger de quoi?
Kali: Quand nous étions encore au laboratoire, ces gens nous faisaient du mal, à nous et à nos parents. Ils nous donnaient des décharges électriques, nous enfermaient dans des pièces minuscules... Nous, on les fait payer pour leurs actions.
El: C'est mal?
Kali: Oui, mais c'est pour une bonne cause. Des vies ont été perdues à cause d'eux. Leurs gestes ne sont pas sans conséquences. Souvent, ils s'en balancent. On veut juste leur faire comprendre que ce qu'ils font, ça ne se fait pas.
Vous hochez la tête en regardant les images. Ton regard s'arrête sur celle d'un homme assez imposant. Il est très carré, musclé et sans sourire. Tu penses le reconnaître.
Tu prends l'image dans tes mains.
Toi: Qui c'est, ça?
Kali: Il s'appelle John Freeman. Il travaille comme garde de sécurité au Hawkins Psychiatric Hospital.
C'est là que ça te revient. C'est un des hommes qui surveillaient ta mère. Tu te souviens de la façon dont il l'agrippait pour l'éloigner de toi, et ça te fait mal, rien que d'y penser. Ses grosses mains charnues l'avaient retenue si brusquement que tu en as des frissons.
Kali: Cet homme a fait beaucoup de mal. Avant, il électrifiait des patients pour les faire oublier ce qu'on leur faisait. Des charges toujours plus fortes, tout pour les rendre vulnérables. Il le faisait sans poser de questions.
Tu sens El frissonner à côté de toi. Une vague de tristesse te fouette violemment, et tu sais que cette vague vient de ton amie. Personne d'autre ne s'en rend compte, alors tu prends sa main et tu la serres entre tes doigts.
Toi (en regardant El): On a notre homme.
Kali: Vous en êtes sûres? Ça pourrait être difficile...
El et toi: Oui.
Le groupe hoche la tête, puis Axel ramasse les images.
Axel: Elles ne peuvent pas y aller comme ça...