6-Let me down slowly

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Le reste de la journée est passé très rapidement, la nuit est déjà tombée. Les étoiles scintillent pendant que je me balade, dans les rues de ma ville. Je n'ai aucune envie de rentrer chez moi, et de devoir subir le sermon de ma mère par rapport au fait que j'ai séché les cours. J'ai envie d'aller voir ma grand-mère à sa maison de retraite. Les visites se terminent à 20 h et il est 18 h 35, donc je peux y aller. Je me met à courir pour pouvoir au moins la voir une heure ! J'arrive finalement à 18 h 57 devant l'éhpad, je suis essoufflé. C'est étrange, il y a une sorte de camion de pizza à côté, il semble inactif, je l'avais jamais vu. J'entre et me dirige vers la chambre de ma grand-mère. Dans le couloir, j'ai une drôle de sensation, quelque chose de sombre. C'est peut être la fatigue qui me fait halluciné parce qu'au bout de 10 secondes, cette sensation disparaît. J'arrive devant la porte de la chambre et je toque. J'ouvre la porte et découvre ma mamie entrain de jouer au Sudoku. Quand je la regarde, je suis toujours étonné par la lueur de son aura. Mamie est pleine de vie, alors que chaque jour qui passe la rapproche de la fin. On dirait parfois une enfant dans son hatitude et son émerveillement devant des choses simples, probablement parce que chaque fois qu'elle s'endort, un monstre aux dents acérés vient lui dévoré une partie de ses souvenirs... Mais dès qu'elle me voit elle redevient cette femme ayant beaucoup de vécu derrière elle.

- Aaron, me dit-elle, tu es venu me voir, je suis si contente.

Je m'approche d'elle pour recevoir un bisou sur le front plein d'affection d'une grand mère.

- Reste pas debout mon chou, assoit toi sur cette chaise.

- D'accord mamie.

- Alors ça se passe bien à l'école ?

Je ne sais pas quoi lui dire...

- Euh oui... Oui pourquoi ?

- La question c'est plutôt pourquoi tu me mens.

Comment elle sait que je mens ? Je lui ai jamais parlé de mes problèmes. Je n'ai même pas de blessures, physique du moins. Elle se remet à parler.

- À chaque fois que tu viens tu es de plus en plus sombre mon chou... Dis moi ce qu'il t'arrive.

- Je... Euh... Je..

- Crois moi se confier à quelqu'un permet de soulagé son âme de certains fardeau. C'est sans doute pour ça que la religion et surtout la confession ont un grand succès.

Elle a raison, j'ai besoin de parler, ma tête va exploser.

- Je, commençai-je, suis invisible. Pas littéralement bien sûr, mais invisible quand même. Mon frère reçoit tous l'amour de mes parents et de ma sœur, à la maison je me fais engueuler pour tout et pour rien. À vrai dire non, je suis pas invisible, j'aimerais l'être, parce qu'au lycée, au lieu de m'ignorer, les gens préfèrent se moquer, me frapper en plus de ne pas me parler. Isolement sociale... J'aimerais qu'il crève tous !!!

Ma grand-mère m'a regardé parler dans rien dire. Elle, elle m'écoute au moins et elle a raison, parler fait du bien, beaucoup de bien.

- Ne dis pas ça, me dit ma mamie, quand tu dis vouloir tuer toutes ses personnes tous auras se ternie !

- Quoi ? Attends toi aussi tu peux voir les auras ?

- Aaron, dit-elle en rigolant, je parle sur le plan philosophique haha, pas toi ?

- Euh... Oui... Oui bien sur, dis-je accompagné d'un rire forcé.

- Mon petit chou, laisse moi te dire un truc, j'ai aucun souvenir de tes parents, mais l'un d'eux est mon enfant et je peux dire qu'il ou elle me fait honte, tu es un enfant incroyable la preuve tu es la seule personne dont je me souvienne. Alors ne te laisses plus marcher dessus et affirme toi, parce que la vie est courte donc je compte sur toi pour ne pas te laisser gâcher la vie par ces charognards !!

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