10-Lettre déroutante

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Mercredi 9 décembre dans la chambre d'Aaron vers 13h :

Ça fait deux heures que je suis allongé dans mon lit à contempler le plafond telle une larve. Je n'ai ni motivation ni émotions visibles sur mon visage terne. La disparition de ma grand-mère m'a mit un très gros coup au moral. Tom et Laura sont allés en cours, faut dire qu'ils n'étaient pas très proche d'elle. Moi ça fait déjà deux jours que j'y suis pas retourné. Ma mère qui est femme au foyer, s'occupe de moi. Elle m'a fait un petit déjeuner au lit que je n'ai pas encore touché, j'ai plus faim. Je n'ai pas encore ouvert la lettre de ma mamie... Je sais pas ce qu'elle a pu m'écrire, bon faut bien que je la lise à un moment ou à un autre. Je me lève pour aller chercher la lettre qui est sur mon bureau, je m'assois sur ma chaise, ouvre l'enveloppe et commence à la lire.

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Mon cher petit Aaron

Si tu lis ceci c'est que quelque chose de grave m'est arrivée. En effet j'ai demandé à l'infirmière Inès, de te la donner s'il m'arrivait quelque chose. Normalement, elle ne l'a pas lu. Avant de rentrée dans le vif du sujet, sache que j'ai menti, je n'ai pas perdu la mémoire. T'expliquer pourquoi je mens depuis si longtemps serait trop long et trop complexe pour une simple lettre, mais sache que j'ai mes raisons. Revenons en au principal, je sais que tu peux voir les auras des gens qui t'entourent, à vrai dire j'en suis capable aussi. J'ai découvert mon don quand j'étais petite et que j'ai compris que personne d'autres n'en était capable. La suprise fut grande pour moi lorsque tu as commencé à parler toi aussi des lumières qui émanaient des gens. Notre don s'appelle l'humanisme, c'est une sorte de pouvoir que développe certains humains à la naissance, c'est extrêmement rare. L'humanisme peut prendre différente forme en fonction de celui qui le possède, mais le notre, porteur d'auras comme ils nous appelent, est l'une des voir la plus rare des déclinaisons de l'humanisme. J'aimerais pouvoir te détailler tous ce que j'ai appris sur notre pouvoir mais je ne peux pas, les gens qui me veulent du mal se rapprochent de plus en plus de moi. J'espère qu'ils ne te trouveront pas, soit le plus discret possible concernant ton pouvoir et n'en parle à personne. J'ai contacté une connaissance afin qu'elle t'aide à comprendre et à faire évoluer ton pouvoir. Essaye de prendre contact avec une certaine Mérédith Growl. Tu peux lui faire confiance, elle t'éclaira sur tout les dangers auquels tu devras faire face.

Sois prudent Aaron

Je t'aime, ta mamie...

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Mes larmes coulent à flot, quand je lis la lettre j'ai vraiment l'impression d'entendre sa voix. Cependant ce qu'elle a écrit est très perturbant, elle aussi avait le même pouvoir que moi, l'humanisme c'est bien ça ? J'en ai jamais entendu parler. Apparemment il y aurait des gens qui pourrait me vouloir du mal, mais pourquoi ? Est ce que ce serait eux qui aurait kidnappé ma mamie ? Je savais que j'aurais dû lire cette lettre plus tard, maintenant je suis dérouté et dans pas longtemps, j'ai rendez-vous à la gendarmerie pour faire ma déposition. Il est hors de question que je leur parle de ce que ma grand-mère m'a écrit. Calme toi Aaron, après tu contacteras Mérédith pour avoir plus d'infos. On est que mercredi et me voilà déjà stressé comme un vendredi soir. Vivement qu'on en est finis avec toute cette histoire, j'en peux plus... Je veux revoir ma grand-mère vivante. Quelqu'un frappe à la porte de ma chambre.

- Mon chérie, me dit ma mère en entrant dans ma chambre, tu commences à te préparer, on va bientôt y aller.

- Oui, lui répondais-je d'un ton flasque, j'arrive.

Ma mère esquisse un sourire à mon égard. J'ai jamais vu ma mère aussi triste, je sais pas si c'est la disparition de sa mère ou le fait que ça m'affecte autant qui la touche à ce point. Peu importe, j'enfile des habits vite fait et me dirige vers la voiture. On arrive rapidement à la gendarmerie. Nous sommes accueilli par une jolie femme métisse avec une queue de cheval qui lui va à ravir. Sur son uniforme il est écrit « Jessica », ce doit être son nom. Son aura est terne comme la plupart des humains. Elle nous emmène dans une salle d'interrogatoire où un homme nous attend. Son uniforme fait ressortir ses muscles, sur sa veste on peut voir le prénom « Mathieu ». Son aura est légèrement plus lumineuse que celle de Jessica. Ma mère et moi nous asseyons en face des gendarmes.

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