CHEMSDINEIl est plus de 01h du sbah' quand je rentre chez moi. J'espérais trouver personne en rentrant mais quand on est une famille nombreuse c'est peine perdue. Ma mère était assise dans le salon, sûrement à attendre que je rentre c'est plus fort qu'elle, elle me voit encore comme un mino de 10 pige.
Maman - T'étais où Chemsdine ?! T'as vu l'heure !!?
- Vas-y arrête de crier pour rien là !
Maman - Tu me cris dessus maintenant ? Bah vas-y continue de pire en pire wAllah ! Would el hram t'as pas honte ?!
Je soupire et avance jusqu'à ma chambre, voilà c'est exactement à cause de réactions comme ça que j'évite d'être chez moi. Toujours quelqu'un pour me casser les couilles quand j'suis pas d'humeur !
Mais vous connaissez les daronnes rebeux enfin les daronnes en général, tant qu'elles ont pas fini elles te suivent jusqu'à ta chambre. Et c'est ce que ma mère fait à plus d'une heure du mat'.
Maman - J'en ai marre de toi et tes frères ! Ça fait trois jours que t'étais pas rentré à la maison ! TROIS JOURS!
- MAIS MAINTENANT JE SUIS LÀ PUTAIN ! Arrête d'me rendre fou !
J'rentre dans ma chambre et claque la porte.
Elle a réussi à monter mes nerfs en deux secondes. J'aime pas m'énerver contre ma mère, avant je lui manquais jamais de respect mais depuis quelques années nos rapports sont conflictuels. Je m'entends pas avec elle et encore moins avec mon père, moins je le vois et mieux je me porte, quant à la relation avec mes frères et sœurs je les calcule plus.
Quand mes nerfs relâchent je pars dans le salon et je la retrouve en train de pleurer. C'est toujours comme as' après chaque embrouille elle pleure, on la fait trop souffrir et quand je dis « on » je parle de mes frères et moi. J'me pose à côté d'elle et la prends dans mes bras, ça me nique le guelb de la voir comme ça encore plus quand c'est de ma faute.
- Vas-y arrête.
Maman - T'as vu ce que vous me faite tes frères et toi ? WAllah pas un pour rattraper l'autre.
- (soupire) Vas dormir Yemma, arrête de pleurer pour nous on mérite même pas tes larmes.
Je lui embrasse le front et la raccompagne jusqu'à sa chambre avant de me poser sur le balcon de la mienne pour fumer un dernier joint. J'repense à cette fille au cimetière, ça fait trois ans que je passe ma vie là-bas mais elle c'était la première fois que je la voyais.
J'avais l'impression d'me voir moi dans le corps d'une meuf, elle avait l'air détruite, fragile, complètement ravagée par la vie. Je sais pas d'où elle sort mais je compte bien le savoir au plus vite.[....]
Le lendemain j'me réveille aux alentours de 13h à cause des cris des petits cons qui me servent de frères et sœurs. On peut jamais être au calme dans cette famille incroyable. J'sors de mon lit, me douche et pars au salon après avoir mis un short de foot sur moi.
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Celia - Condamnée à l'échec
General FictionLa vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille, loin de là. La vie est un combat perpétuelle, la vie est une route parsemée d'embûches. Mais une fois que la route est fini.. une fois que les bons choix ont été fait.. que se passe-t-il ? Que se...