CELIANous sommes à la fin du mois de janvier et mon anniversaire approche à grand pas. Le 7 février j'aurais dix-sept ans et ça fera également sept ans que ma mère est morte. Oui jusqu'au bout elle m'a pas rendu la vie facile, c'est vrai que faire une overdose le soir de l'anniversaire de sa fille aînée était la meilleure idée qu'elle ait trouvé ce jour-là. Depuis bientôt sept ans maintenant, mon anniversaire est devenu la date que je déteste le plus, je ne le fête pas et je ne veux pas le fêter.
À la proche de cette date de malheur mon comportement avait changé, j'étais sous tension, je me renfermais sur moi-même et seule Léana savait la véritable raison de ce changement brutal. C'était comme ça depuis des années on va dire qu'elle avait l'habitude.
Alors j'étais distante avec tout le monde, j'allais en cours, je rentrais et je m'enfermais dans ma chambre. Je calculais même plus les préparatifs du mariage de mon père parce que ça m'énervait, tout me tapait sur le système j'avais l'impression d'étouffer dans cet appartement, je commençais ma crise et j'espérais qu'elle s'arrête rapidement.
Les seules personnes avec qui j'étais plus détendu c'était Chemsdine et Indy, pourquoi ? Je ne sais pas, je pourrais pas vous expliquer mais quand j'étais avec l'un des deux, je pouvais pensé à autre chose que ma vie de famille et mon enfance détruite. Chemsdine avait remarqué que j'étais bizarre en ce moment, il trouvait que j'étais moins souriante, moins « présente » quand on se voyait ou bien quand on s'appelait. Car oui on était passé des textos aux appels téléphoniques et ça me faisait un bien fou de l'écouter, y'a même des fois où on parlait pas mais juste être au téléphone avec lui calmait mes angoisses.
« Comme une enfant abîmée
Perdue dans ses nuits oubliées
Dites-moi comment faire semblant
Je me perds dans la machine du temps
Comme une enfant abîmée
Dans un décor inanimé
Dites-moi comment faire semblant
Je me perds dans la machine du temps. »[....]
Quelques jours avant mon anniversaire, Chemsdine et moi étions posé à notre terrain vague habituel. D'habitude à cause du froid on préfère rester dans la voiture, mais ce jour là j'avais insisté pour qu'on marche un peu. J'en avais marre de cette sensation d'être enfermé, je me sentais vraiment oppressé.
Aucun de nous deux parlait, c'était pas gênant comme silence la présence de Chemsdine m'apaisait comme d'habitude, j'avais pas besoin qu'on discute pour être à l'aise avec lui. Mais je crois que le silence a commencé à le soûler, alors il m'a fait signe et on s'est posé sur un banc et il a commencé son speech :
Chemsdine - T'as capté j'suis pas con, je vois bien que t'es chelou en ce moment.
- Y'a rien Chemsdine.
VOUS LISEZ
Celia - Condamnée à l'échec
General FictionLa vie n'est pas toujours un long fleuve tranquille, loin de là. La vie est un combat perpétuelle, la vie est une route parsemée d'embûches. Mais une fois que la route est fini.. une fois que les bons choix ont été fait.. que se passe-t-il ? Que se...