J'ouvre doucement les yeux, mes paupières lourdes d'un sommeil agité. La lumière qui filtre à travers l'hublot me force à cligner des yeux plusieurs fois pour m'adapter. La capsule... Les 99 autres prisonniers... Ils sont encore là, autour de moi. Je n'y crois pas. On a réellement survécu ?
Je sens la ceinture de sécurité qui me maintient en place, je l'enlève d'un geste automatique. Autour de moi, c'est un chaos organisé. Certains sont encore assis, hagards, d'autres sont déjà debout, se dirigeant vers la sortie, leurs regards vides, comme des ombres dérivant dans cet espace inconnu. Beaucoup sont blessés, mais heureusement, pas moi. Trois corps sans vie reposent sur le sol, emportés par la violence du crash. Le choc me coupe la respiration, mais j'essaie de rester calme. Survivre, c'est déjà un miracle.
Je me lève, hésitante, mes jambes encore molles sous l'effet du voyage spatial. Lentement, je me dirige vers la sortie de la navette. Quelques-uns ont déjà posé le pied au sol, respirant à pleins poumons l'air de la planète, semblant émerveillés et inquiets à la fois.
Lorsque mes pieds touchent le sol, je ferme les yeux un instant, comme pour enregistrer la sensation sous mes orteils. L'herbe verte, humide, est si différente de ce que je connais. L'air... C'est impossible à décrire. Il est plus lourd, plus frais, avec une odeur que je n'ai jamais sentie auparavant. Le vent souffle doucement à travers la forêt dense, et les feuilles des arbres frémissent comme si la nature elle-même nous accueillait. J'inspire profondément, laissant l'air remplir mes poumons, mon cœur s'emballe. Je suis sur la Terre. Sur la Terre. C'est... surréaliste.
Le soleil est caché par les arbres, mais quelques rayons s'infiltrent à travers les branches, effleurant ma peau d'une chaleur douce, presque réconfortante. J'ai du mal à croire que c'est réel. Chaque détail semble irréel, comme un rêve éveillé. Un sourire involontaire se dessine sur mes lèvres. C'est magnifique. C'est la Terre, celle dont on nous a tant parlé, celle dont on rêvait.
Une silhouette s'approche de moi, brisant la magie de ce moment solitaire. Une femme, d'apparence douce mais déterminée. Elle se poste à côté de moi, sans dire un mot, mais ses yeux se perdent dans la même contemplation silencieuse que la mienne. Je la regarde discrètement. Ses cheveux châtains, légèrement ondulés, tombent doucement sur ses épaules. Ses yeux, d'un vert clair et pur, semblent capturer la lumière du soleil, créant une sorte d'éclat qui me fascine. Son nez fin et ses traits délicats la rendent... magnifique, presque irréelle. Et pourtant, elle est là, à mes côtés, en silence.
– C'est magnifique... murmure-t-elle, sa voix douce comme une caresse.
Je ne réponds pas tout de suite, préférant me perdre dans la beauté de l'instant. Mais elle se tourne vers moi, son regard posé sur moi, curieux et un peu hésitant. Je la fixe à mon tour, absorbant la douceur de son regard. Il y a quelque chose de familier dans cette manière qu'elle a de me regarder. Mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus.
– Je m'appelle Octavia. dit-elle finalement, sa voix claire, franche.
Ses doigts se tendent vers moi, et je n'hésite pas. Je saisis sa main avec un sourire qui se veut sincère.
– Mia. Répondis-je simplement, en me laissant envahir par ce moment simple, mais lourd de signification. Nous venons de nous rencontrer dans cet endroit hostile, mais dans ce monde tout neuf, tout est possible.
Elle serre ma main légèrement avant de la relâcher. Nous restons là, côte à côte, observant le paysage avec une complicité silencieuse. Je me sens moins seule dans ce monde étrange, moins perdue. Peut-être qu'il y a encore de l'espoir, même dans ce lieu dévasté.
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The 100 - Trikova
FanfictionMia fait partit des 100 envoyés sur terre mais elle part très vite au bout de quelques jours. Quelques années plus tard dans certaines circonstances elle les recroise et elle va les aidés contre une intelligence artificielle totalement incontrô...