Je m'allonge sur le sol, la froideur du sol me fait un peu de bien, mais c'est à peine suffisant pour me sortir de cette sensation oppressante. Plus les flammes avancent, plus je sens le mur derrière moi se resserrer, comme si l'espace rétrécissait, comme si ce mur m'écrasait contre le feu, m'y poussait. Une boule se forme dans ma gorge, la claustrophobie m'étouffe à nouveau, et je n'arrive pas à m'en défaire. La chaleur est insupportable, et l'air devient plus lourd à chaque inspiration. Mes poumons brûlent sous la fumée. Je tente de respirer lentement, mais la panique est là, elle me serre la poitrine, me bloque.
Cette putain de phobie revient encore, comme une vieille compagne que je n'avais pas envie de revoir. Elle est apparue après cette putain de prison, sur l'Arche. Cette peur d'être enfermée, coincée, sans issue... Depuis ce jour-là, chaque fois que je me retrouve dans un espace clos, c'est comme un retour en arrière. Un retour à cette peur irrépressible, cette angoisse qui m'envahit. Il n'y a rien à faire contre ça, je ne peux pas la contrôler.
Je ferme les yeux un instant, mais la douleur dans mes poumons et l'odeur de la fumée me ramènent brutalement à la réalité. Je tousse, chaque respiration me fait mal, chaque inhalation de cet air brûlant semble me consumer de l'intérieur.
Si seulement ils ne m'avaient pas enfermée dans cette foutue prison sur l'Arche... Si seulement je n'avais pas eu à subir ça. J'aurais préféré mourir ailleurs, ailleurs que dans cette pièce, dans ce silence lourd de suffocation. Je laisse échapper un petit rire amer, imaginant que si je meurs ici, je reviendrais d'entre les morts pour leur botter le cul. Surtout à l'un d'eux. Parce que c'est pour elle, pour elle que je suis restée avec eux.
Je ferme les yeux quelques secondes, mais la douleur dans ma gorge me fait tousser de plus belle. Les bruits de coups de fusil me font sursauter, des éclats de métal crissent contre la porte. Puis un grand vacarme. L'odeur de la fumée devient insoutenable. Mais je suis en train de mourir, non ?
La porte explose enfin, et Octavia est là, se précipitant à genoux devant moi. Elle me crie de ne pas m'endormir, mais je suis tellement épuisée, mes yeux sont lourds. La chaleur est accablante. Je me sens comme si mon corps se décomposait, mais je sais qu'il faut que je tienne. Bellamy apparaît ensuite, me soulevant sans cérémonie. Il me porte comme une princesse, mais je n'ai ni la force ni l'envie de me tenir à lui. Mon corps est trop lourd, trop faible pour lutter.
— Vous m'avez cru ?
Ma voix est à peine un murmure, presque inaudible, mais il baisse son regard sur moi, fronce les sourcils.
— Elle délire.
Je ne prends même pas la peine de m'accrocher à lui. Mon corps se laisse tomber contre le sien, inerte, incapable de résister.
— J'en ai marre que *tousse* que tu me sauves.
Je sais que c'est peut-être stupide de dire ça dans ma situation, mais c'est tout ce que j'ai sur le cœur. Il sourit, un sourire qui me semble lointain, puis il continue à marcher sans un mot.
— Je pourrais faire ça toute la journée.
Les bruits de l'incendie s'estompent lentement alors que l'air frais pénètre enfin mes poumons. C'est comme une bouffée d'air pur dans un monde en feu, mais ça me fait encore plus tousser, mes poumons me le rendent bien. Dès qu'on est hors de portée des flammes, je m'agite dans ses bras, voulant m'échapper, me libérer. Il me dépose au sol, et je tombe à genoux, mes mains posées sur le sol pour tenter de reprendre mon souffle.
Je tousse, ma respiration hachée, encore trop faible pour me redresser.
— On va à l'infirmerie, pour que je te mette—
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The 100 - Trikova
FanfictionMia fait partit des 100 envoyés sur terre mais elle part très vite au bout de quelques jours. Quelques années plus tard dans certaines circonstances elle les recroise et elle va les aidés contre une intelligence artificielle totalement incontrô...