Chapitre 18

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PDV : Clarke

Il a l'air de bien connaître les lieux.

Je hoche la tête, essayant de rester concentrée. Mais tout ça me rappelle trop de souvenirs. Des souvenirs que je ne veux pas raviver.

Comment toi au Mont Weather.

Les mots me brûlent la langue. Je sais que ça pourrait être une bonne comparaison, mais je n'ai aucune envie de remuer la merde du passé. C'est trop pour moi. Tout est trop pour moi.

Soudain, des coups de feu éclatent, brisant la tension dans l'air. Quatre détonations sèches. Je me fige, les sens en alerte, mon cœur battant à tout rompre.

Mia ! On l'a oublié !

Je vois Bellamy se tourner brusquement, et je n'ai même pas le temps de réagir avant qu'il ne commence à courir vers la voiture. Je fais de même, suivant son mouvement sans vraiment savoir ce que je vais trouver.

Je suis là, à côté de lui, mais une angoisse grandit en moi. Quelque chose ne va pas. Tout ça ne va pas.

Regarde, je lui ai donné.

Je lève les yeux vers l'endroit où il pointe. Une arme est là, au sol, entre la voiture et l'entrée, comme si quelqu'un l'avait lâchée dans la précipitation. Je fronce les sourcils, un frisson courant dans ma nuque. Ce n'est pas normal. Pas du tout.

Il accourt à l'arrière de la voiture, mais on sait tous les deux qu'il n'y a personne. Il tape sur la paroi de la voiture, son frustration éclatant dans l'air.

Fait chier !

Je vois ses poings se serrer, la colère et la panique qui montent en lui. Mais il n'y a pas de temps pour ça. On doit agir. Tout ça n'a aucun sens. Pourquoi est-ce que personne ne veut nous dire ce qui se passe réellement ? Et où est cette putain de personne ?

Où Emerson les garderait en otages ?

Je me fige un instant, mes yeux cherchant à percer les ombres tout autour de nous. C'est logique. C'est là qu'ils pourraient être.

Au sas !

Je n'hésite pas une seconde. Je me jette sur ma radio, l'allume d'une main tremblante. La voix de l'intercom grésille, mais je dois dire quelque chose, n'importe quoi pour prévenir. Je n'ai pas le temps de réfléchir. Ils sont en danger. Je suis en danger.

Le micro grésille à peine, mais je sais que c'est la seule chance de les prévenir. L'air autour de moi se fait lourd, étouffant, alors que je m'apprête à parler.

Emerson... Écoutez-moi ! Emerson ! Je sais que vous écoutez. Il faut qu'on discute.

En ce qui me concerne, il ne me faut rien. Vous auriez dû me tuer pendant que vous en aviez l'occasion.

Je sens une froideur glaciale dans sa voix, un ton sans émotions, presque vide. Mais c'est suffisant pour que mon cœur se serre.

Du coup vous êtes ici pour me tuer, c'est ça ?

On peut dire ça.

Ses mots sont lourds, comme des pierres jetées dans un océan calme. La menace est palpable, mais je refuse de céder à la peur. Pas cette fois.

Alors libérez mes amis tout de suite et après je me rendrais.

Quel courage, Clarke.

The 100 - TrikovaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant