Je tourne la tête vers la nouvelle silhouette qui se dessine dans l'entrée de la petite infirmerie improvisée. Ses traits sont plus nets, son visage n'est plus aussi marqué par les blessures, et les gonflements semblent avoir diminué. C'est un soulagement de le voir comme ça, même si ça ne change rien à ce qu'il m'a fait.
– Tu t'en es sorti finalement ? Dis-je d'un air ennuyée.
Le grand bouclé entre à son tour, un peu plus calme qu'auparavant, mais il ne peut s'empêcher de jeter un regard furtif sur les gestes de Clarke et de sa mère.
– Tu connais Murphy ?
Je choisis de ne pas répondre immédiatement, me concentrant plutôt sur la douleur de mes poignets encore maltraités. Murphy, est celui que j'ai aidé à sortir de chez les natifs. Un « souvenir » qui, visiblement, le hante encore.
– Elle m'a sorti de mon séjour chez les natifs même s'ils ont laissé la cage ouverte.
Je lui lance un regard froid, la tension dans l'air est palpable. Le souvenir de ce virus qui m'a bien failli tuer me traverse l'esprit. Et lui, il m'a fait une sacrée frayeur.
– Ouais, d'ailleurs je peux te coller mon poing dans ta sale face pour m'avoir filé un virus ?
Ils grimacent tous, le souvenir de la douleur est encore trop frais dans l'esprit de chacun. Il n'a pas contaminé que moi, il semblerait que sa "générosité" ait bien fait des ravages.
– Je préférais que non. Répond-il d'un ton sec.
Je souris légèrement, un sourire qui ne montre aucune vraie chaleur, juste une forme d'ironie.
– T'as vraiment une sale gueule avec ou sans blessures, sérieux.
Je vois Clarke pouffer de rire à côté de moi, et pour un instant, cela allège un peu l'atmosphère. Mais lui, il me fixe longuement, comme pour jauger ma future réaction, cherchant une ouverture :
– Je suis sûr et certain que tu es encore plus laide sans ces traces sur ton visage qu'avec.
Je lève un sourcil, le défi dans les yeux. Il croit vraiment qu'il peut me toucher avec ses mots ? Je ne vais pas lui laisser ça.
– Méfie-toi de l'eau qui dort.
Il me jette un regard, un sourire presque imperceptible se dessinant sur ses lèvres. Ce genre de sourire qui montre qu'il n'est pas du genre à se laisser faire non plus. Mais je sais qu'il ne faut pas que je cède à la provocation. Mon regard reste fixe sur lui, les mots suffisent à répondre pour le moment.
La mère de Clarke interrompt notre échange d'un ton autoritaire, comme si elle avait décidé que le sujet était clos. Ses yeux, fixés sur moi, portent un poids étrange. Peut-être cherche-t-elle à capter quelque chose dans mon regard, quelque chose que je ne suis pas prête à dévoiler.
– Tu t'appelles donc Mia.
Elle prononce mon prénom d'une manière presque contemplative, comme si elle le pesait dans sa bouche avant de le lâcher. Je ne réponds pas immédiatement, attendant de voir où elle veut en venir. Son regard se pose sur moi, et je sens que ses yeux essaient de lire en moi, mais j'en suis incapable.
– Jolie prénom.
Un compliment. Ça me fait tiquer, me sort de ma zone de confort. C'est trop... poli, trop calme pour la situation. Je n'arrive pas à l'interpréter. Son regard me dérange. Elle semble en train de chercher quelque chose, mais quoi ?
Clarke termine le bandage autour de mon poignet avec une attention méticuleuse avant de prendre l'autre pour s'en occuper. C'est étrange, la manière dont elles se relaient. Abby est plus douce, tandis que Clarke agit avec cette fermeté tranquille qui la caractérise.
VOUS LISEZ
The 100 - Trikova
FanfictionMia fait partit des 100 envoyés sur terre mais elle part très vite au bout de quelques jours. Quelques années plus tard dans certaines circonstances elle les recroise et elle va les aidés contre une intelligence artificielle totalement incontrô...