Chapitre 17

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PDV : Octavia

Désolée, mais ça ne me fait pas plaisir de voir que tu as mal. Me réjouissais-je. 

Il n'y a pas de quoi se réjouir. Le ton de Mia est sec, ferme, comme un dernier avertissement. Mais quelque chose dans sa voix semble frémir, comme si elle était au bord de la rupture.

Je la regarde, espérant capter un indice sur ce qui se passe dans sa tête. Ses yeux se perdent dans le vide, une expression de confusion sur son visage. Je me demande ce qu'elle cherche à comprendre, ce qu'elle essaie d'atteindre.

Mia, rappelle-toi ce que je viens de te dire. Raven parle doucement, mais sa voix porte une certaine urgence. Elle se lève du lit, avançant vers Mia avec détermination. Je vois le mouvement fluide de son corps, l'intention derrière chacun de ses gestes. Elle semble vouloir toucher quelque chose à l'intérieur de Mia, quelque chose qu'elle sait qu'elle peut réveiller.

Mia fronce les sourcils, comme si elle se battait contre elle-même. Est-ce qu'elle comprend ce que Raven attend d'elle ? Est-ce qu'elle est prête à écouter, à lâcher prise et se souvenir ?

Je n'en sais rien putain !! Le cri de Mia résonne, brut et désespéré, une explosion de frustration. Ses mains se crispent sur les couvertures, son visage tendu par la colère et la douleur. Elle ne veut pas céder, mais je sens qu'elle est à la limite.

Tout devient flou pendant un instant. Puis un frisson me parcourt quand je remarque que le regard de Mia se fixe juste à côté de moi.

Je tourne la tête instinctivement, mais il n'y a personne. Est-ce qu'elle voit quelqu'un ? Quelque chose qui m'échappe encore ? Ali est la ?Le malaise grandit dans la pièce, une tension palpable qui fait monter la température d'un cran.

Raven se penche alors doucement au-dessus de Mia, ses mains trouvant les genoux de la jeune femme. Elle semble poser une question muette à travers ce contact, comme si elle cherchait à établir une connexion plus profonde. Mais Mia reste figée, dans son tourbillon intérieur, son regard égaré.

Violente ! La voix de Jasper perçe l'air lourd, une réprimande sèche, presque révoltée par la scène qui venait de se dérouler. Ses mots, lourds de reproche, se perdirent dans le silence de la pièce.

Je lui ai dit que je l'aiderais, j'avais promis... Elle se bat seule... Réplique Raven, ses yeux brillants d'une lueur d'inquiétude mais aussi de résignation. 

Elle savait ce que cela impliquait. Elle savait qu'elle ne pouvait pas tout faire. Mia se battait contre elle-même, et même si Raven voulait la sauver, cette guerre intérieure était la sienne, et seule Mia avait le pouvoir de la gagner.

Raven, tu as fait le plus gros, c'est-à-dire de lui demander de se rappeler. Maintenant, on doit partir, sinon Alie la reprendra, et tu n'auras réellement rien fait. Interrompit Clarke, son ton direct et pressant. Ses mots coupent net l'air, et je peux sentir la tension monter. L'urgence est là. Il n'était plus temps de se perdre dans des regrets ou des dilemmes. Nous n'avions plus qu'une option : bouger, partir, avant qu'Alie ne vienne à nous.

Je fronçe les sourcils, luttant contre l'envie de répondre à Clarke. Les mots de soutien et d'encouragement étaient restés coincés dans ma gorge, et je n'avais pas la force de les rendre à Raven. J'avais vu la douleur dans ses yeux, mais la réalité était là : il fallait agir.

Je m'approche de Raven, attrapant son bras fermement, l'arrêtant dans sa contemplation de Mia, tout en observant mon frère porter cette dernière, la soulevant dans ses bras avec une douceur presque inouïe.

The 100 - TrikovaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant