CHAPITRE 24 - EZECHIEL

2K 133 91
                                    




À titre d'information, la session d'études fut un échec. On le sait qu'étudier avec ses amis, ça se solde très peu par une réussite, mais bon. Au moins c'était drôle.

Un peu moins pour les autres qui étudiaient également à la bibliothèque certainement ; oups ? J'ai malheureusement dû laisser Leslie et Linda pour assister à mon dernier cours de l'après-midi, elles, n'avaient plus rien après.

Elles m'ont proposé de se rejoindre dans un café quand j'aurai fini, ce que j'ai accepté avec plaisir, bien content à l'idée de boire un chocolat chaud.

Nous voilà donc tous les trois assis autour d'une petite table ronde, attendant notre commande.

— Tu sais que dès que tu es parti, on a travaillé de façon hyper productive ? me dit Linda

— Ah bon ? J'étais l'élément perturbateur à ce que je vois, je réponds en souriant.

— Ça c'est clair, continue Leslie. La bibli avec toi, plus jamais !

Le serveur nous interrompt dans notre échange pour apporter nos boissons. Un cappucino pour Linda, et un chocolat chaud pour Leslie et moi.

— Moh, je n'avais pas entendu que vous aviez pris la même boisson. Que c'est chou !

— Linda, je te présente le chocolat chaud, élue boisson la plus commune du monde, je lui réponds.

— De l'univers, je dirais même, ajoute Leslie.

— Et ils sont complices en plus ! Trop-mi-gnon.

Elle ne compte jamais s'arrêter de jouer l'entremetteuse, je pense.

Pour lui donner ce qu'elle réclame tant, je me décale pour pouvoir mettre mon bras autour Leslie et lui demande à l'oreille de m'embrasser sur la joue histoire de faire taire Linda. Et c'est ce qu'elle fait, joueuse elle aussi.

— Et les gars, quand je vous dis que c'est un petit couple, ces deux-là !

Je ne comprends pas très bien ce qui se passe avant de voir Karim, Loïc et l'autre arriver par derrière, Linda les ayant donc remarqués avant moi.

— Ah ouais, il pécho l'Ezechiel, répond Loïc en se trouvant une chaise pour s'asseoir avec nous.

Les deux restants font pareil et nous rejoignent. On ne m'avait pas prévenu qu'on ne serait pas que tous les trois. Bon.

Il a fallu que le dernier à s'asseoir soit Alec et que le dernier espace vide soit entre moi et Leslie, qui s'était détachée de moi quand les autres sont arrivés. Ou est-ce moi qui l'ai relâchée, je ne sais pas.

— Désolé les tourtereaux, mais je suis obligé, annonce Alec sur le ton de la plaisanterie.

Ton qui m'étonne évidemment mais je ne laisse rien paraitre et me décale pour lui laisser un peu plus d'accès, impertubable.

Les derniers arrivés interpellent un serveur pour commander à leur tour.

— Et un chocolat chaud pour moi, s'il vous plait, demande Alec.

Linda, tais-toi. Heureusement, elle ne dit rien. Je doute même qu'elle ait remarqué. Ok, je suis parano.

— Alors, comme ça on sèche les gars ? les taquine Leslie.

— Des grands garçons comme nous ont besoin de se régénérer, lui répond Karim.

— Un corps pareil ça s'entretient, notamment par le sommeil, ajoute Alec en se pointant lui-même.

Tout le monde rigole face à sa bêtise, y compris moi. À l'entente de mon rire, il se tourne vers moi tout en souriant timidement. La proximité avec lui est dangereuse, je le sais et je le sens. Mais je fais comme si de rien n'était et lui rend son sourire, avec la même timidité. J'ai toujours son comportement en travers de la gorge mais les choses étant désormais claires, on peut redevenir comme avant.

HumainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant