Chapitre 15

20 1 17
                                    

Novembre 1942Le paysage français à bien changé

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Novembre 1942
Le paysage français à bien changé. Le soleil n'a toujours pas déserté le ciel bleu, il est bel et bien présent, seulement il ne réchauffe plus autant le cœur des français. Il brille de moins en moins longtemps, les journées sont devenues plus courtes et beaucoup plus froide. La rosée matinale a très vite été remplacée par les gelées tandis que l'air n'est plus aussi doux qu'il l'était il y a encore quelques semaines, les premiers flocons ont même montré le bout de leur nez.
Perdue au milieu de la forêt, la vielle bicoque brave l'hiver comme elle le peut. Ses murs en brique bien mal isolés laisse entrer le froid, mais elle offre tout de même un confort que les trois amis ont préféré conserver.
Ça fait plusieurs semaines maintenant qu'ils vivent entre ses murs, la battisse renferme de nombreux souvenirs douloureux, seulement ils ont pris le temps de l'aménager à leur façon, en retirant les éléments qui leur rappellent les moments les plus sombres qu'ils préfèrent oublier.
Au centre de la pièce principal, ils prennent soins d'allumer un feu à la nuit tombée, ou de timide flammes dansent en réchauffant l'atmosphère d'une chaleur douce et réconfortante, tout en projetant quelques reflets orangés sur les murs.
Ils prennent soins de se relayer durant la nuit pour maintenir le feu en vie, tout en veillant à la tranquillité qui les entour.
Les semaines précédentes, ils s'attendaient à voir débarquer toute une ribambelle de soldats, ils s'étaient même préparés à les accueillir, ils étaient prêt à les combattre et puis finalement, l'ennemi n'est jamais venu, alors, ils ont préféré investir les lieux afin d'y passer les mois les plus durs à l'abri de tout danger.

La pleine lune illumine le ciel ou brille les étoiles, seulement, elles ne sont pas seules à habiller le ciel sombre, elles sont accompagnées de million de petites tâches blanches qui virevoltent avant de s'écraser en douceur sur le sol. La température extérieur frôle les moins dix degrés, la nature entière est paralysée par le froid mordant qui s'est installé.
A l'intérieur de la maison, l'atmosphère est légèrement plus chaud.
Ian est seul, éveillé, à l'affût du moindre danger qui pourrait venir déranger la tranquillité de l'habitat. Il a du mal à garder les paupières ouvertes, il lute par tous les moyens pour ne pas fermer les yeux, mais ce n'est pas choses facile, alors, il se lève, tandis que son attention est très vite attiré par les petits flocons qui dansent dans le ciel. Il s'approche de la fenêtre afin de pouvoir observer le spectacle qui s'offre à lui.
Un grand sourire étire ses lèvres quand il se rend compte que le sol est recouvert d'un épais manteau blanc.
Le plus discrètement possible, il quitte la pièce principal, il s'approche du vieux battant en bois avant de tourner le loquet. Il ouvre la vieille porte et se glisse à l'extérieur.
La neige fraîche craque sous chacun de ses pas, il longe le mur de la maison avant de s'arrêter à deux pas de la fenêtre et de se laisser glisser au sol. L'air glacial lui mord la peau, mais il s'en fou, il profite du spectacle qui s'offre à lui tandis qu'un nuage de vapeur s'échappe à chaque fois qu'il expire.
Comme un gamin, il tend sa main dans le but de récupérer les petites étoiles blanches qui tombent du ciel. Quelques flocons s'échouent sur celle-ci, il observe les petites peluches de glace se dissoudrent au contact de sa peau avant de disparaître presque aussi tôt en laissant derrière elle une petite tâche mouillée.
Son esprit divague et le transporte en Allemagne auprès de sa famille. Il se souvient alors des longs moments qu'il passait assit près de la cheminée en compagnie de sa famille, a regarder les petites étoiles blanches tomber du ciel comme il le fait en ce moment même.
Le soir, un bol de chocolat chaud en main, il se postait en compagnie de son frère devant l'une des grandes portes fenêtres de leur résidence et ils regardaient le sol se parer de son beau manteau blanc, parfois en silence, parfois en se racontant leur journée. Il leur arrivait même de passer des après midi entier à chahuter dans la poudreuse, a confectionner des igloos ou des bonhommes de neige, à s'affronter durant de longues batailles de boules de neige. C'était le bon temps, mais aujourd'hui, les choses sont bien différentes.
Le craquement de la neige fraîchement tombée l'informe de l'arrivée d'un individu.

Under The Same SunOù les histoires vivent. Découvrez maintenant