Under The Same Sun

Chapitre 17

Un vent glaciale parcourt la forêt, il emporte avec lui, l'odeur du sang, de la mort...

Quelques flammes grignotent les véhicules allemands échoués au milieu de la route.

De l'essence recouvre la neige, tandis que par endroit, les corps sans vie de soldats habillent le sol.

D'autres plus chanceux, essaient de reprendre leurs esprits.

Le jeune colonel, à genoux, tente de comprendre ce qu'il vient de lui arrive. Il pose une main sur sa tempe, tandis qu'une grimace de douleur déforme immédiatement son visage lorsque ses doigts entre en contact avec sa peau meurtrie. Ses yeux se posent sur sa main gauche restée sur la neige, une rivière de sang la recouvre avant de s'échouer sur la poudreuse, transformant le blanc immaculé en rouge vif. Il tourne la tête et porte son attention sur son épaule transpercée par une pièce métallique, laissant échapper par la même occasion, un liquide chaud et rougeâtre qui coule le long de son bras.

Il se redresse, légèrement déséquilibré, encore sous le choc, il reporte son attention sur le blindé qui a causé tout ce tord et son regard remplit de rage se pose sur le conducteur du véhicule.

Il se précipite vers la portière et tente de l'ouvrir, elle lui résiste, alors il récupère la première barre de fer qui lui tombe sous la main afin d'arriver à ses fin.

A cet instant, il ne ressent plus aucune douleur, seule la rage envahit son esprit.

Il parvient à ouvrir la porte sans trop de mal, sur le siège conducteur, il découvre le visage parsemé de sang de son ennemi.

Le regard bleu azur de Ian se pose sur lui, tandis qu'un léger sourire étire ses lèvres.

- Tu aurais dû prier pour mourir dans cet accident ! Crache le colonel avant de l'empoigner afin de l'extraire du véhicule et de le pousser violemment au sol.

Ian se retrouve à genoux dans la neige, le choc de température le fait frissonné. Son corps déjà fragilisé par ses précédentes blessures, secoué par la violence du choc causé par l'accident le fait atrocement souffrir, mais il ne le montre pas et ce n'est pas le plus important, certes il aurait préféré mourir dans cet accident plutôt que de retomber entre les mains de ces hommes, de ces barbares, seulement, il réussit à mener à bien sa mission et c'est bien tout ce qui compte pour lui.

- Ton heure est enfin venue ! Crache le jeune chef. Tu vas payer pour le crime que tu as commis !

Un sourire étire de nouveau les lèvres de Ian. Le seul crime qu'il a commis, c'est d'être humain, d'aimer, d'ouvrir son cœur et de refuser de combattre.

- Aimer est il un crime pour toi ? Demande Ian. Refuser de tuer est il un crime ? Insiste-t-il.

L'homme ne dit rien, aucune réplique ne franchit la barrière de ses lèvres. Serait il touché par les mots de son prisonnier ?

- Croies tu que l'honneur vaut mieux que l'humanité ? La gratitude de ton supérieur est donc plus importante que le peut de compassion qu'il te reste ?

La colère envahit le jeune chef, les mots de Ian raisonnent dans sa tête, il ne peut pas les ignorer, mais il ne peut pas non plus ignorer les ordres que lui a donné son supérieur, laisser partir cet homme lui coûtera la vie et il ne peut pas faire preuve de lâcheté devant les soldats qui l'entourent, car oui pour lui, laisser parler le peu d'humanité qui lui reste serait bel et bien faire preuve de lâcheté et il en est hors de question.

- Si tu crois réussir à m'embrouiller avec tes leçons de moral, tu te trompes ! Devenir déserteur, t'aurais donc également rendu bête ! Crache-t-il. L'humanité, voilà ce qui t'as perdu !