⎡Arabesques intimes⎦ ʈk

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Je frôlai la crise cardiaque lorsque deux bras s'enroulèrent silencieusement autour de mes épaules. Je fus entraîné dans une douce étreinte, néanmoins écorchée par ma frustration.

« Putain Tae, je t'ai déjà répété mille fois que je n'aimais pas être pris par surprise ! »

Pour toute réponse, il frotta le bout de son nez contre l'épiderme sensible de ma nuque, ignorant délibérément ma complainte. Apparemment, sa seule motivation était de me câliner. 

Je me souviens qu'avant la scène de la peinture, notre amitié n'était pas ce qu'on pouvait qualifier de tactile. Cet aspect, loin de me déplaire, s'était immiscé en un rien de temps. Je me fis ainsi la réflexion qu'il avait dû pas mal se contenir par le passé.

Être sa peluche s'avérait assez agréable. Mes paumes vinrent finalement entourer ses avant-bras, sereinement bercé par ce câlin réchauffant et enveloppé d'un silence reposant. 

Cependant je me raidis violemment lorsque ses lèvres se déposèrent délicatement sur la jonction entre mon cou et mon épaule. Et Taehyung n'attendit pas bien longtemps avant d'y larguer un sillon humide explicite quant à ses réelles intentions. Il savait ce qu'il voulait. Et il n'avait pas attendu bien longtemps avant de me le faire savoir à mon tour. 

Je me radoucis, prêt à profiter de l'instant. 

Sans même y prêter attention, ma tête se pencha vers le côté opposé, en quête de plus de contact tandis que ses grandes mains partirent s'aventurer sur mon torse recouvert du fin débardeur. 

« Cc. » je l'entendis souffler tout contre mon cou d'une voix exagérément séductrice, me faisant doucement pouffer. Il me transformait irrémédiablement en guimauve et à ce rythme-là, je ne donnais pas cher de ma pauvre peau. Si doux dans ses actes, mais en même temps si taquin. Ce combo magnifique allait finir par avoir raison de moi.

Et ses baisers appuyés et effleurements commençaient vraiment à me rendre fébrile. Plus encore quand sa langue se prêta au jeu. 

Alors on y était. On allait... 

À vrai dire, c'était prévisible. Surtout avec les récents événements. 

Un soupir d'aise m'échappa et je le sentis sourire victorieusement contre mon épiderme rendu sensible. Ne tenant plus, je m'extirpai de son emprise pour me lever et lui faire face, seulement et uniquement séparés par le sofa.

« Je trouvais qu'une petite vengeance s'imposait, il sourit d'un air à la fois sadique et aguicheur, louchant sur les quelques traces rouges qu'il m'avait laissés dans le cou.

- T'as pris la confiance, marmonnai-je d'une voix relativement plus rauque qu'à l'accoutumée, tentant de calmer les battements effrénés de mon petit cœur. L'excitation jouait son rôle, et mes paroles transpiraient ardemment de malice. Mais je crains que ça ne dure pas. »

Et comme pour illustrer mes propos, ignorant la petite part de moi qui me criait de calmer mes ardeurs, je m'approchai de lui avec lenteur. Je constatai qu'il se trouvait torse-nu, portant un simple jogging gris aux allures décolorées et usées. Si je l'avais déjà vu dans une telle tenue, le regard que je lui portais aujourd'hui était différent. 

Car tout était différent.

Armé d'un sourire, je contemplais presque fièrement l'étonnement retranscrit sur son visage. Sans un mot de plus, je plongeai à mon tour dans son cou dénudé afin de le combler de baisers, tout comme lui quelques minutes auparavant.