21. « Me fais pas ça » / Ce n'est pas juste

3.4K 175 278
                                    

Hey ! Après le point de vue de Clarke pour la mort de Costia, voilà le point de vue de Lexa. Préparez les mouchoirs (encore ? ^^). Et il y aura la suite après la "fuite" de Clarke après le réveil un peu perturbant !

Bonne lecture !

-------

Lexa

Je me levai le mercredi, épuisée, mais j'avais quelques cours à affronter avant le reste de la journée. Je traînai une humeur maussade. Anya ne m'adressa pas la parole, pas même pour me dire bonjour. Elle savait que quand j'avais cette tête-là, j'étais inatteignable.

J'écoutai à peine les cours. Ma concentration semblait s'être volatilisée. Je ne pensais qu'à Costia et à ce qui allait suivre. Je n'arrivais toujours pas à encaisser cette décision.

Je sortis enfin de l'université. Je marchai, la tête ailleurs quand j'entendis une voix connue m'interpeller :

– Lexa !; je tournai la tête et vis Clarke. Qu'est-ce qu'elle faisait là ?

– Clarke ?; je la regardai, surprise.

– Tu ne croyais quand même pas que j'allais juste te rejoindre là-bas ? Il est hors de question que tu prennes ta voiture !; c'était vraiment gentil de sa part. Tout autre jour, j'aurais souri. Pas aujourd'hui.; Tu viens ?; je hochai la tête pour toute réponse.

Je la suivis simplement, sans un mot, et montai dans la voiture dès qu'elle fut ouverte. J'étais un peu désolée pour Clarke. Elle allait subir mon humeur, mon silence. Mais je n'avais pas vraiment envie de parler. J'essayai de me préparer du mieux que je pouvais à voir mon amour partir sans rien pouvoir faire.

– Est-ce que tu veux aller manger quelque part ?; il n'y avait bien qu'elle pour oser me parler dans ces conditions. J'appréciais sincèrement ses attentions mais... Je secouai la tête pour lui répondre.; On peut attendre dans la voiture jusqu'à...; je hochai la tête. Je me rendis compte que ce n'était pas très sympa de ma part de ne pas lui adresser la parole. Je fis un effort.

– Je suis désolée si je ne suis pas trop bavarde. Je n'ai pas...; je soupirai. Je ne pouvais faire plus. C'était trop pour moi. Elle posa sa main sur ma cuisse pour me rassurer.

Je fermai les yeux, comment elle faisait pour me comprendre si facilement ? Pour accepter que je ne réponde qu'à peine. De n'être même pas polie ? Pas un bonjour, pas un merci. J'étais vraiment nulle comme amie. Comment elle faisait pour accepter ça ? Pourquoi était-elle encore là pour moi ? Pour me rassurer ? Je ne méritais même pas son amitié... Je pestai intérieurement.

L'heure tournait à une allure folle. Je voyais le temps défiler, s'enfuir. Putain de lâche, tu pourrais pas freiner ta course ? Juste aujourd'hui ? Juste pour cette heure ?

Nous sortîmes de la voiture et mes pas nous guidèrent à la chambre de Costia. J'y arrivai bien trop vite. J'étais tiraillée entre la joie de la revoir et la tristesse et la colère de la perdre bientôt, pour toujours. Comment on pouvait ressentir des émotions aussi opposées ? Comment on faisait pour gérer ça ?

J'entrai, puis m'arrêtai, je n'entendais plus les pas de Clarke derrière moi, je me retournai pour la regarder. Je ne comprenais pas pourquoi elle s'était arrêtée et n'entrait pas. Est-ce qu'elle aurait changé d'avis ? Oh pitié, pas maintenant quand même ? Au moment où j'allais me résigner et à me faire à l'idée d'affronter ça seule, Clarke me rassura :

– Je pensais que tu voudrais un petit moment avec elle.; ce n'était que ça ? Ouf. Je me dirigeai vers elle, lui pris la main et la fit entrer.

Une question de tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant