34. Comme un mauvais pressentiment

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Ne me hurlez pas dessus et ne me cognez pas. Faut bien que je sois en forme pour mettre la suite 😝
Préparez-vous, c'est un conseil ;)

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Lexa

Il paraît que toutes les bonnes choses ont une fin. J'avais dit à Clarke que j'avais peur de mon propre bonheur. Bon, ce n'est pas dramatique en soi, mais ne plus pouvoir bouger comme je le souhaitais, être surveillée et ne plus pouvoir interagir avec ma petite amie et mes amis me mettait hors de moi. Quand Titus m'avait annoncé ça, dès le matin, une dispute avait éclaté :

– Lexa.; je redressai la tête alors que j'avais le regard dans mon café. Titus était debout, dans une posture assez rigide, la main tendue vers moi.; Tes clefs de voiture.

– Pardon ?

– Tes clefs de voiture, maintenant.

– Tu m'expliques ?

– Ton rapprochement avec les SkyRunners te détournent de ton rôle ! Tu es capitaine de l'équipe invaincue. Cette Clarke te fait faire n'importe quoi. Alors, désormais, je t'emmène à tes cours et reviens te chercher. Les deux prochaines semaines, c'est moi qui t'entraîne.

– Mais et l'équipe ?!

– Il y a Indra et je suis certain qu'Anya saura s'occuper des entraînements, s'il le faut. Maintenant, tes clefs.

Je vis à son regard que je n'aurais pas le dernier mot, je me levai et allai chercher mes clefs. Je les claquai brutalement dans sa main. Mon téléphone vibra, je le saisis et répondis à Anya. Je vis Titus tendre la main, de nouveau.

– Ton téléphone.

– Tu te fous de moi ?; il resta stoïque.

– Il est hors de question que tu aies encore des contacts avec la capitaine des SkyRunners.

– Et mes amis ?

– Ils te verront à l'université !

– Mais tu te fiches de moi ? Je suis quoi, moi ? Une pré-ado rebelle qui fait connerie sur connerie ? J'ai toujours suivi tes demandes, et maintenant que je m'amuse avec mes amis et ma petite amie, je dois arrêter de vivre ?; il fit signe de la main pour que je lui donne le fameux téléphone. Je le claquai dans sa main après l'avoir éteint, tout comme les clefs.

– Bien. Va chercher tes affaires, je te dépose.

J'étais à deux doigts de perdre le peu de contrôle que j'avais. Je fermai les yeux, inspirai et expirai profondément.

Anya avait trouvé une solution pour que Clarke ne s'inquiète pas, mais quand même...

Je passai les jours suivants à aller en cours, comme un foutu zombie, complètement fermée. Je n'avais pas envie de parler. À personne. Anya était une exception, mais elle ne me forçait pas, sauf pour me demander si je voulais dire quelque chose à Clarke. Je rédigeais alors des mots, comme les pré-pubères, et le lui donnais pour qu'elle le transmette.

Le premier jour, Titus était venu me chercher, comme convenu.

– Tu as cinq minutes pour te préparer.

Je ne répondis même pas. L'envie m'était passée. Il m'en avait fait baver pendant deux heures. L'échauffement était assez « facile », mais il m'avait fait combattre contre lui. Il esquivait la plupart de mes coups, m'en mettant qui me laissaient au sol.

– Alors, c'est de ça dont est capable la capitaine de l'équipe invaincue ? Et bien, il y a plus de boulot que je ne pensais !

À force de répéter ce genre de choses, je finis par perdre patience, je tapai au sol et fonçai sur lui, pleine de rage. Je sentis plusieurs coups toucher ma cible et continuai à en mettre toujours plus. La plupart ne le touchèrent même pas et je finis au sol, complètement essoufflée.

Une question de tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant