Chapitre huit

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Antoine

Je sens William se laisser tomber. Je le rattrape et regarde un peu partout pour trouver sa chambre où je pourrais le coucher. Je le tiens contre moi et le traîne vers ce que je pense être sa chambre. J'entre dans la pièce qui sent le renfermé et qui est plongé dans le noir complet. Je le couche sur le lit et il semble s'endormir instantanément. Je mets la couverture sur son corps et je sors de la pièce en silence. Je regarde un peu dans l'appartement pour trouver un petit bout de papier pour l'avertir que je reviendrai demain. Je le trouve rapidement et je prends le stylo bleu qui était juste à côté. J'écris ma note, signe mon prénom à la fin et sors de l'appartement.

Ses expressions, ses yeux et ses joues rouges, ses habits, son appartement et tout ce qui est en lien avec lui, semble triste... Et je ne comprends pas pourquoi... Il semble refuser d'avoir des amis... Mais je ne sais pas pourquoi il repousserait tout le monde... J'aimerais aider ce jeune si triste, détruit.

J'ai remarqué qu'il y avait une énorme bibliothèque collé sur le mur libre derrière, remplit de roman de différente grosseur et couleur. Et j'ai une envie de regarder tous ses livres et voir s'il y en a que je n'ai jamais lu et que je ne connais pas. Mais comme ce n'est pas chez moi, je préfère ne pas regarder. Je retourne chez moi et je suis accueilli par ma mère et son copain.

<< Alors, avec William?, demande Charles.

- Il n'est pas au top de sa forme, dis-je en m'approchant d'eux.

- Comment ça?, demande ma mère.

- Il fait une crise de colère, dis-je, et il n'avait presque plus de force après, alors je l'ai couché dans son lit. J'y retourne demain.

- Pauvre petit, dit ma mère sincèrement triste pour William. >>

Je vais dans ma chambre et je me pose dans mon lit. Je prends mon ordinateur qui est sur ma table de chevet et je l'allume. Je vais sur mon site préféré que j'ai découvert il y a seulement un an et quelques mois. J'adore y lire les créations des autres personnes qui ont le même rêve que moi. J'y écris des petits romans et je suis assez heureux dès que j'ai quelques j'aime. N'ayant pas trop la tête à continuer d'écrire mon livre, je vais dans ma bibliothèque et j'ouvre un des nombreux livres que j'ai enregistrés.

<< Antoine, vient souper!, crie ma mère.

- J'arrive!, dis-je en éteignant mon ordinateur. >>

Je le pose sur mon bureau et sors de ma chambre pour me diriger vers la cuisine. Je m'assois à la place restante où se trouve une assiette fumante.

<< Bon appétit!, lançais-je.

- À toi aussi!, disent les adulte en même temps. >>

Nous commençons à manger le délicieux repas de ma mère.

Le lendemain matin, je me réveille assez tôt. Je m'étire, met mes mains derrière ma nuque et lance un regard à travers la fenêtre où j'ai oublié de fermer les rideaux. C'est une belle journée ensoleillée! Je me lève de bonne humeur et je m'habille avec un jean et un t-shirt de couleur pâle. Je sors de ma chambre avec un livre que j'ai déjà lu plusieurs fois, mais que j'adore. Je décide d'aller lire un peu dehors, avant de faire ce que je dois faire avant d'aller chez William. Habillé en conséquence de la température, je m'assois sur la terrasse et ouvre le livre pour le recommencer.

Concentré, je sursaute quand une main se pose sur mon épaule et une assiette avec des œufs et des toasts entre dans mon champ de vision.

<< Tiens!, lance doucement ma mère.

- Merci, dis-je en me tournant vers elle. >>

Elle se penche légèrement et m'embrasse le front.

<< Je vais travailler, à ce soir, dit-elle.

- À ce soir, dis-je tout en mangeant et lisant. >>

Elle me sourit et rentre dans la maison.

C'est en avant-midi que je décide de rentrer à l'intérieur de la maison pour faire la vaisselle. Je retourne ensuite dans ma chambre et je prends mon téléphone, déposant mon livre. Je vois que j'ai des messages de mon copain.

De Bébé: Salut

De Bébé: Salut?

De Bébé: Ça va?

De Bébé: Ouh! Réponds moi!

Ça fait une heure qu'il a envoyé les messages et je soupire. Même si je l'aime beaucoup, je déteste quand il m'harcèle comme il le fait quand je ne réponds pas tout de suite... Je ne réponds pas, n'ayant aucune envie et je dépose mon téléphone sur ma table de chevet. Je vais écouter la télévision, en attendant l'après-midi pour aller chercher un truc à manger et rejoindre William.

Je suis à l'épicerie, cherchant un repas pour William et moi. Un repas qui pourrait lui plaire, mais comme je ne connais pas ses goûts, j'achète de quoi faire des pâtes carbonara, car je n'aime pas trop cuisiner.

Après avoir fait l'achat, je sors de l'épicerie, le sac en main. Je marche me dirigeant vers son appartement. J'entre à l'intérieur du bloc et monte au deuxième étage. Je cogne à sa porte quand je suis en face d'elle.

C'est un William qui me semble un peu différent d'hier, qui me fait face. Cependant, il n'a pas l'air plus joyeux et a l'air anxieux, car sa respiration est haletante et il tremble légèrement, un peu comme au souper où nous nous sommes vus pour la première fois.

<< Salut! On va manger des pâtes carbonara, j'espère que tu aimes?, dis-je et je vois un mini éclat de joie traverser ses yeux plonger dans la tristesse.

- C'est mon plat préféré, dit-il en soupirant légèrement.

- Tant mieux!, répondis-je et j'entre dans l'appartement. >>

Il ferme la porte et je me tourne vers lui avec un sourire pour essayer de le mettre en confiance.

<< Tu veux manger tout de suite?, demandais-je.

- Bah, si tu veux, dit-il en triturant ses doigts.

- Alors je vais cuisiner tranquillement, dis-je. J'emprunte ta cuisine. >>

Il hoche la tête et je me dirige vers la cuisine que j'ai pu voir hier soir. Je remarque une petite pile de vaisselle dans le lavabo et je ne dis rien, pour ne pas le mettre encore plus malaisé.

<< Tu veux de l'aide?, demande-t-il en fuyant mon regard, toujours la respiration rapide.

- Non, c'est bon!, je lui souris.

- Ok..., je l'entends souffler et il s'assoit sur une chaise. >>

Je commence à sortir les ingrédients de mon sac et le silence pèse entre nous. Alors je décide de parler de moi dans le but de le mettre un peu plus à l'aise. Je lui parle de ma passion pour les livres et pour l'écriture, sachant que lui aussi aime cela.

J'espère que ça l'aide à se calmer. 

Chérophobe [ BxB ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant