Chérophobe [ BxB ]

Chapitre vingt-un

William

Le garçon finalement à nos côté, me lance un regard mauvais et je me sens tout de suite mal. Est-ce qu'il sait ce qu'il s'est passé quand Mayson m'a... humilié. C'est possible comme il y avait beaucoup d'élèves... Est-ce qu'il va raconter tout ça a Antoine?

<< Max..., dit Antoine.

- Salut, mon amour, dit le garçon en me lançant un autre regard et en forçant sur le'' mon amour ''.

- Salut, répond Antoine. >>

Je me lève, n'aimant pas comment ce garçon me regarde. Je ne veux pas rester entre eux, je ne me sens pas très à l'aise... Entre le garçon qui me regarde avec des yeux noirs et Antoine qui semble gêné, j'aime mieux partir chez moi. 

<< Je pense que je vais vous laissez, dis-je. Tu peux passer plus tard pour venir chercher tes choses.

- Attend!, dit Antoine en se levant. >>

Cependant, je continue ma route, ne voulant pas déranger plus longtemps... Je marche rapidement jusqu'à chez moi, les mains dans les poches et la tête dans le col de ma veste, un minimum au chaud.

J'entre dans le bâtiment et monte en vitesse les marches qui mènent à mon appartement. J'enlève ma veste et mes souliers et je vais directement dans ma chambre chercher une couverture pour me réchauffer. Je retourne dans le salon, m'assois sur le canapé et me couvre de la douillette. Je soupire de bien-être étant au enfin au chaud, assis confortablement sur mon sofa. J'allume la télévision en soufflant, pour une fois que je ne voulais pas être seul... Ça ne m'aurait pas déranger de rester avec Antoine, au parc, même au froid, j'étais bien avec lui...

Je me lève, ayant soif. Je me fait un verre d'eau et je retourne m'asseoir sur le canapé, enroulé dans la couverture. Je regarde distraitement ce que la télévision diffuse en jouant avec mes doigts sous la couverture. Je ne comprends pas trop le film, mais mon regard reste rivé sur la télévision. Cependant, l'ambiance du film change d'un coup et une chose apparait, me faisant crier de peur. Je me dépêche de reprendre la manette dans mes mains pour rapidement changer de chaine et cette fois, je m'assure que ce ne soit pas un film d'horreur. Je déteste les films d'horreurs. 

Quelques secondes plus tard, j'entends des coups à la porte. Je me lève, laissant tomber la douillette de mes épaules et je me dirige vers la porte. Est-ce que c'est Antoine?

Quand j'ouvre la porte, je tombe sur un Antoine inquiet et quelque peu essoufflé. 

<< Tu es déjà reve-

- Tout va bien, Willi?, me demande t-il rapidement. 

- Eh, oui, pourquoi?, demandais-je.

- Je t'ai entendu crier quand je montais les escaliers, dit-il.

- Il y avait un film d'horreur à la télévision... >>

Il me sourit, soulagé, et caresse le dessus de ma tête.

<< Tu es revenu vite, dis-je en me reculant pour le laissant passer. >>

Il détourne légèrement le regard avant de rentrer.

<< Il s'est passé quelque chose?, demandais-je en fermant la porte doucement.

- Juste une autre crise de jalousie, souffle t-il.

- C'est à cause de moi?, demandais-je en connaissant directement la réponse. Excuse moi...

- Ne t'excuse pas, parce que je suis sur que ça serait arrivé, que ce soit toi, ou quelqu'un d'autre.

- Hm... >>

Je remarque ensuite, en observant le visage d'Antoine, qu'il semble un peu triste.

<< Tu retournes avec... Ton copain?, demandais-je.

- Non, j'ai besoin d'une pause...

- À cause...

- Je t'arrête tout de suite!, dit-il. C'est juste parce qu'il est un peu trop possessif et jaloux, encore plus depuis que je te connais. >>

Je hoche la tête en me tournant vers le canapé.

<< Tu peux rester, si tu veux.

- D'accord, dit Antoine en venant me rejoindre après avoir retiré ses chaussures et son petit manteau. >>

Je met la couverture sur moi et regarde la télévision.

<< Tu veux continuer l'histoire de la dernière fois, demande Antoine après quelques minutes passé dans le silence.

- D'accord. >>

Il se redresse et tend sa main pour attraper le livre que j'avais déplacé sur le coin de la table. J'éteins la télévision pour que le son ne nous dérange pas pendant la lecture du livre. Il ouvre le livre, cherche la page où nous nous étions arrêté tout en se calant sur le dossier du canapé. Il commence donc à lire.

Le livre terminé, Antoine referme le livre, doucement, avant de le poser sur ses cuisses.

<< Tu as aimé?, demandais-je.

- Oui, c'est un beau livre, dit-il en souriant légèrement.

- Oui, j'acquiesce. >>

Il se lève et je le regarde faire. Il va replacer le livre dans ma bibliothèque et se tourne vers moi avec un petit sourire.

<< Que veux-tu manger?

- Il est déjà l'heure de souper?, dis-je en me tournant vers l'horloge qui indique déjà 16h57.

- Le temps passe plus vite quand l'on fait quelque chose que l'on aime, dit-il en faisant référence au fait que je ne fais plus rien de ce que j'aime. Alors, tu as faim?

- Pas plus que ça... Et toi?

- Je peux t'attendre!, dit-il en revenant vers moi. Tu veux faire quoi en attendant?

- ... Je ne sais pas, soufflais-je. >>

Il s'assoit et me regarde. 

<< Parlons un peu, alors, dit-il. >>

Je sens ma respiration accélérer en comprenant de quoi il veut parler. 

<< Tout de suite... ?, demandais-je. 

- Pourquoi pas?, dit-il en haussant les épaules. J'aimerais bien savoir toute l'histoire, le début jusqu'à la fin... >>

Je le regarde, peu serein. 

<< Tu me fais confiance?

- ... Oui, dis-je en soupirant. 

- Je veux te voir sourire, Willi. >>

Je baisse les yeux, gêné. Est-ce que ça vaut la peine de faire des efforts pour qu'aux final, ça ne fonctionne peut-être même pas? 

<< Willi?, demande Antoine. 

- Tu es sûr que ça va fonctionner?

- Si tu le veux vraiment, alors je suis pas mal sûr que tu arriveras à être heureux sans avoir peur des répercussions! >>

Antoine dit ça avec un immense sourire et peut-être qu'à ce moment là, j'ai eu une petite pointe d'espoirs...