Chapitre quatorze

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Antoine

La sonnerie de téléphone de Willi sonne, dérangeant le calme qui s'était installé et William. Je prends celui-ci et le tend à William. Il le prend et l'apporte à son oreille.

<< Salut, souffle t-il.

- >>

J'observe William avec attention en le voyant se figer.

<< Mayson...

- >>

Pourquoi Mayson l'appelle t-il? Qu'est-ce qu'il lui veut?

<< ... Pourquoi?

-

- Je n'en n'avais pas besoin, dit Willi, les yeux se remplissant de larmes.

- >>

Je prends son téléphone, ne voulant plus le voir comme ça et je le met ensuite à mon oreille. William se tourne vers moi.

<< Qu'est-ce que tu lui veux?, demandais-je.

- William a trouvé un nouveau petit copain pour le baisé

- Tu n'es qu'un enfoiré!

- C'est un bon coup, je t'assure! Haha!

- Ne rappelle plus ce numéro, dis-je durement. >>

Je raccroche et dépose le téléphone. Je remarque que William tremble et pleure, alors je lui lance un regard doux. William tend ses bras vers moi et je le serre contre moi.

<< Tu peux me faire confiance, je ne te jugerais jamais. Tu peux me croire! Alors quand tu te sentiras mieux, libère toi de toutes ces ombres qui couvrent ton cœur , chuchotais-je. >>

Après quelques minutes où les pleurent et les tremblements de William se font insistants, il se calme enfin. Je reprends la serviette et je me dirige dans la salle de bain. J'ouvre le robinet, mouille et tord la serviette un minimum. Je la redépose sur le front de William en caressant ses cheveux.

<< Je reviens bientôt, d'accord?, dis-je avant de partir de l'appartement. >>

Je me rends chez moi les poings serrés. Mayson... C'est un putain de connard! Je ne connnaissais pas William avant de le rencontrer à ce souper, mais je me suis déjà attaché à lui.

Je rentre chez moi et ma mère arrive vers moi.

<< Ton copain est dans ta chambre et il semble assez en colère..., dit ma mère en fronçant les sourcils. >>

Nous nous sommes rarement chicaner avec Maxence et les fois que cela arrivait, ça se réglait assez facilement. Cependant, cette fois, je crois qu'il est vraiment en colère que je l'ai mis de côté...

Je soupire avant d'enlever mes chaussures et d'aller dans ma chambre retrouver mon bien aimé. J'entre dans la chambre et je vois Maxence faire les cents pas. Quand il se tourne vers moi, il croise ses bras sur son torse.

<< Il faut que l'on parle, Antoine, dit-il.

- Maxence...

- Ça fait deux jours que tu ignores mes messages, mes appels, tout!

- Écoute, tu m'as énervé et... Willi avait besoin de moi.

- Et moi!? Je n'avais pas besoin de toi, peut-être?

- Je m'excuse, ok? J'avais éteins mon téléphone et ce matin, il était malade, alors je n'ai pas pensé à le rallumé.

- Toujours William! Tu n'as que ça dans ta bouche ces derniers temps...

- J'ai juste voulu l'aider, tu le sais bien.

- Mais pendant que tu l'aides, tu me laisses totalement de côté!

- Tu ne comprend pas, je veux juste l'aider à aller mieux et après je le laisserai si...

- Si?

- S'il n'a plus besoin de moi, je le laisserais. >>

Il me regarde encore fâché.

<< Je veux que tu arrêtes de le voir, annonce t-il en me regardant dans les yeux.

- Non, je te l'ai dis, je veux l'aider avant...

- Mais je ne veux pas, moi!, dit-il en criant.

- Calme toi, Maxence, dis-je. C'est un... Ami, je crois. >>

Il maintient mon regard jusqu'à ce qu'il soupire en détournant le regard.

<< Promet moi de ne pas me laisser de côté quand tu seras avec lui, alors, lance t-il.

- Je te le promet. >>

Peu après, il se retourne vers moi.

<< Excuse moi, je suis juste... Jaloux, chuchote t-il en évitant mon regard. >>

Je le prends dans mes bras et il me serre à son tour.

<< Tu restes souper ici?, demandais-je.

- Si je ne dérange pas, alors oui, souffle t-il.

- Je suis sûr que ça va être ok. >>

Plus tard, pendant le souper, ma mère me lançais des petits regard en biais comme pour savoir ce qui c'était passé plus tôt avec Maxence.

Après le bon repas, nous restons quelques heures ensembles avant qu'il ne reparte chez lui.

Je le raccompagne à la porte sous le regard de ma mère et de Charles.

<< N'oublie pas ta promesse, me dit Maxence.

- Je sais, Max, dis-je. >>

Il me sourit et posent ses lèvres contre les miennes quelques secondes.

<< Bonne nuit, Antoine.

- Bonne nuit, Max. >>

Il se retourne et se rend de l'autre côté de la rue pour rentrer chez lui. Je ferme la porte à clé et je vais dans ma chambre pour prendre mon jogging et un caleçon. Je me dirige vers la salle de bain pour me laver,  avant d'aller me coucher.

Une fois fini, je retourne dans ma chambre, m'étends sur le lit et je repense à cette journée avec Willi et Max.

Trois coups se font entendre et je vois la tête de ma mère dans l'embrasure de la porte, en soulevant ma tête pour voir qui rentrait.

<< Entre, dis-je en me redressant assis dans mon lit. >>

Elle vient vers moi et elle s'assit dans mon lit.

<< Alors ça va mieux avec ton copain?, dit-elle.

- Ouais, soupirais-je.

- Quand il est rentré tantôt et qu'il m'a demandé si tu étais là, en apprenant que tu étais chez William, il était encore plus en colère..., soupire t-elle. Sinon, avec William? Comment va t-il?

- Il ne mange presque pas et il fait souvent des cauchemars...

- Ce qui explique ses énormes cernes...

- Oui... Et ce matin, il faisait de la fièvre et je l'ai obligé a mangé. Je vais le revoir, bientôt.

- J'espère que tu réussiras à le sortir de tout ça, dit-elle en passant sa main dans mes cheveux et elle se lève. Bonne nuit mon chéri!

- Je ferais de mon mieux, souriais-je. Bonne nuit. >>

Elle sort de ma chambre et ferme la porte tout en douceur. Je me couche ensuite sous mes couvertures, épuisé de ma journée.




Chérophobe [ BxB ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant