Chapitre quinze

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William

Ça fait deux jours... Deux jours qu'Antoine est parti... Deux jours que je ne mange plus, parce qu'il n'y a plus de nourriture et que j'ai trop peur d'aller à l'épicerie et d'y croiser des gens que je ne veux plus revoir. Deux jours que je suis enfermé dans la pénombre de ma chambre.

Comme toujours, depuis un mois, je dois repasser en boucle l'histoire de Mayson et moi... La rencontre, les rendez-vous, les caresses, les baisés, les mots doux, les promesses, les relations sexuelles, l'annonce à mes parents et le pire jour de mon existence.

Pourquoi ai-je été avec lui? C'est complètement idiot... Les romans ce n'est pas la réalité... Malheureusement, j'ai tenté ma chance... Pourquoi? Je voulais peut-être prouver le contraire, mais on dirait bien que je n'aurais pas dû...

Il a attendu que je sois seul, plus d'amis et plus de famille... Il a gâché ma vie et cela était de ma faute, parce que j'avais placé mon entière confiance en lui... Il jouait très bien le gars fou amoureux et trop gentil pour un garçon de son genre, mais comme le dit le proverbe de Platon : l'amour rend aveugle. 

Malheureusement, tomber en amour est la meilleure chose. Je me suis sentis protégé, j'étais heureux, je me sentais aimé et je pense que c'est le meilleur sentiment que nous pouvons avoir. Cependant c'est aussi le pire... Quand la personne de ta vie, la quitte parce qu'elle ne t'aime plus ou pour toute les raisons du monde, tu te retrouves anéanti... Complètement... 

Je suis, une fois de plus, sorti de mes pensées par mon téléphone qui n'arrête pas de sonner depuis deux jours... Chaque appel vienne de la même personne, alors je ne prends même plus la peine de regarder le nom qui s'affiche... Cette personne est bien évidement, Mayson. Je ne veux pas répondre, mais j'ai peur. J'ai peur que la prochaine étape pour me parler soit de venir directement chez moi... Il pourrait me faire faire absolument tout ce qu'il voudrait... Et cela me fait peur... Je ne me sens plus en sécurité quand je suis piégé entre ses bras. 

La sonnerie cesse enfin et je lâche un soupire avec une envie de tout oublier, de ne penser à rien pendant un court moment. La première chose qui me viens en tête, sont les bouteilles d'alcool que j'ai dans une de mes armoires de la cuisine. Je n'aurais qu'à toute les boire et je dirais au revoir aux images de Mayson derrière la porte de mon appartement. Je me lève un peu trop rapidement et je ma vue s'assombrit et je dois m'asseoir sur mon lit pour reprendre l'équilibre et la vue. 

Ça me prend une dizaine de minutes avant de me sentir un peu mieux et d'être apte a me lever debout pour me rendre dans ma cuisine, m'appuyant contre les murs pour me soutenir un minimum. Je m'agenouille sur le plancher froid de la cuisine pour fouiller chaque fond de mes armoires pour trouver la boisson qui va me servir d'échappatoire. 

Enfin je trouve le remède qui va vider mon esprit pendant quelques heures. Je tends le bras pour attraper les deux bouteilles, moyennement grande et je l'es sort. Je m'adosse sur la porte de l'armoire, ouvre une première bouteille et je bois la première gorgée. Celle-ci me brûle la bouche et la gorge. Les larmes me montent aux yeux, mais je continu de boire malgré le goût que je trouve infecte. 

Rapidement, mes pensées s'envolent au fur et à mesure que je bois les énormes gorgées d'alcool. Malgré que j'aille eu ce que je voulais après avoir vidé complètement la première bouteille, j'ouvre la deuxième et je continu de boire. Bientôt, je ne serais plus conscient de rien, de mes mouvements et de mes mots, mais je continu de boire jusqu'à la moitié avant d'entendre un bruit qui me semble si loin. 

Je reprends une autre gorgée et je lève la tête vers le plafond. Un bruit un peu plus fort se fait entendre, mais je ne porte pas plus attention. Je ferme les yeux en buvant une énième gorgée. Je lâche un soupire et j'ouvre les yeux en entendant le rire de Mayson. Je vois sa tête au dessus de la mienne. Je lâche un petit rire.

<< L'alcool me fait hic complètement délirer, dis-je en baissant la tête pour ne plus le voir. >>

Le rire de Mayson se fait plus fort et je me bouche les oreilles de mes mains ne voulant plus l'entendre. Malheureusement, je sens des doigts aggriper mon menton et relever mon visage.

<< Tu es encore plus dans le mal que je ne le pensais, dit-il avec un sourire fier. >>

Tétanisé, je me laisse faire quand il me prend violemment par le bras. Il me traîne jusqu'à dans ma chambre et il me pose sur le lit. Il se met à quatre pattes au dessus de moi.

<< May-Mayson..., soufflais-je.

- Laisse toi faire, chéri, dit-il. Je sais que tu en as envie. >>

Il remonte son genoux contre mon entre-jambe. Je lâche des gémissements, me laissant faire, ne me rendant pas trop compte de ce qui se passe.

<< Willi? >>

C'est Antoine... Le visage de Mayson se fait dur et il sert encore plus mes bras qu'il tenait aux dessus de ma tête.

<< C'est ton nouveau copain?

- No-non... >>

Sans que j'ai le temps de réagir, il se penche et m'embrasse avec violence.

<< Qu'est-ce qu'il se passe?, demande Antoine. >>

Avant que je n'ai le temps de dire quoi que ce soit, Mayson est rapidement sur le sol après qu'Antoine l'ai poussé sur le sol.

<< Qu'est-ce que tu fais ici?!, cri Antoine. >>

Je n'entends plus rien ou ne veux simplement plus écouter. Je détourne le regard en les voyant en venir aux mains. Je sens les larmes couler sur mes joues en me rendant compte ce qu'il allait se passer si Antoine ne serait pas arrivé avant... Je me recroqueville sur moi même et cache mon visage contre mes genoux.

<< Willi, qu'est-ce..., il souffle et je sens le matelas s'affaisser près de moi. C'est correct Willi, il est partit. >>

Il pose sa main dans mes cheveux et les caresses doucement, comme il en a l'habitude, me calmant énormément.

Chérophobe [ BxB ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant