Chapitre trente-sept

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William

Arrivés à l'endroit où nous devons nous séparer, Antoine me demande si je vais être correct pour rentrer chez moi.

<< Oui et puis, c'est plus très loin, dis-je. >>

Antoine me fixe intensément et je me sens gêné, extrêmement gêné. Et d'un coup, je le vois se rapprocher de moi, poser ses lèvres sur les miennes et entourer mon visage de ses mains.

J'émet un son de surprise, mais je suis le mouvement de ses lèvres. Je met mes mains sur ses avants-bras et il mordille doucement ma lèvre, j'ouvre légèrement ma bouche. Il finit par se reculer et je le vois ouvrir les yeux. On dirait que mon cœur veut sortir de ma cage thoracique.  

<< Pou-pourquoi?, demandais-je.

- Mon corps a agi tout seul, dit-il en retirant ses mains. >>

Je suis un peu mal en entendant ça.

<< D'accord, dis-je un peu plus froidement que je ne le voudrais. Je vais rentrer. >>

Je me tourne pour rentrer chez moi, mais je sens Antoine me serrer par derrière.

<< Willi...  

- Tu ne peux pas m'embrasser comme ça!

- Je suis désolé...

- Et tu regrettes de m'avoir embrassé? >>

Je renifle légèrement.

<< Pourquoi tu pleures, Willi...

- Parce que moi, je t'aime, idiot! >>

Je crie cette phrase, mes poings serrés de colère et de tristesse. Je me sépare de lui.

<< Je suis tombé amoureux de toi! >>

Je commence à partir, je ne veux pas l'entendre me dire qu'il ne m'aime qu'en ami... Encore une fois, il me retiens, mais en me prenant la main.

<< Attend Willi!

- Quoi? >>

Il pose ma main au niveau de son cœur et je le sens battre à une vitesse anormalement vite.

<< Tu le sens?, demande t-il en me regardant dans les yeux.

- Oui...

- Tu sais pourquoi il bat aussi vite?  S'il bat aussi vite, c'est parce que tu m'as avoué tes sentiments. Je crois bien que je suis amoureux de toi, Willi >> 

Antoine me serre dans ses bras et j'écoute son cœur.

<< Ne pleure plus, Willi... >>

On se recule et Antoine caresse mes joues.

<< On se voit demain?, demande t-il

- Oui >>

Il me claque un bisous sur ma joue et je sens ses lèvres bouger contre celle-ci pour me murmurer un " Bonne nuit "

<< Bonne nuit, dis-je un peu gêné. >> 

Je lui fais un petit rictus et je me tourne pour rentrer chez moi, le cœur battant. J'arrive rapidement chez moi et je me laisse tomber de fatigue dans mon lit. 

Quand je me réveille, je m'étire et je me rends compte que je suis encore habillé avec les vêtements de la veille. Je regarde l'heure sur mon téléphone et je remarque que j'ai eu un message d'Antoine. 

De Antoine:

Bon matin, Willi! Tu as bien dormi?

De moi:

Chérophobe [ BxB ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant