Antoine
C'est quelque chose de mouillé qui coule sur mon cou qui me réveille. J'ouvre les yeux et je remarque que William et moi avons changé de position. Lui complètement dans mes bras, sur moi et moi sur le dos, étendu en long sur le canapé. Je reporte mon attention sur William quand je le sens trembler un peu et je comprend qu'il pleure. Je le serre fortement contre moi, voulant l'apaiser un peu. Il se réveille en sursaut, la respiration haletante, pleurant encore plus.
<< Hey, Willi, respire lentement, soufflais-je doucement. >>
Je caresse son dos et ses cheveux lentement.
<< Tout va bien, Willi. Je suis là... >>
Il renifle et ses mains viennent s'agripper à mon t-shirt.
<< Willi, dis-moi ce qui se passe, dis-je en continuant mes caresses.
- C'e-C'est de ma faute!, annonce t-il fortement en pleurant de plus belle.
- Qu'est-ce qui est de ta faute?, demande t-il.
- Tout!
- Explique-moi, Willi, dis-je. Je veux savoir... >>
Il ne répond rien, continuant de pleurer en silence contre moi. Je le sens finalement se calmer et quand je le regarde, il a fermé les yeux. Tant mieux s'il a réussi à s'endormir. J'aurais quand même voulu savoir qu'est-ce qui s'était passé...
Je me réveille, mais ce n'est pas à cause des larmes de William. Mes mains s'active, comme si c'était une habitude, sur son bras et sa nuque jusqu'au dessus de sa tête. Je l'entends soupirer de bien-être. Il se redresse un peu, toujours sur moi et frotte ses yeux.
Soudain, il retire ses mains de son visage d'un coup et son regard tombe sur moi.
<< Bon matin, Willi, souriais-je.
- Antoine?, fait-il en fronçant les sourcils. >>
Il écarquille les yeux et se dépêche de se lever debout. Je rigole un peu dû à son comportement et je me redresse
<< Ça va mieux?, le questionnais-je. >>
Il fronce à nouveau les sourcils et je le vois baisser la tête ainsi que de serrer les poings.
<< Willi... Je veux savoir ce qui c'est passé, hier soir.
- J'ai juste fais un cauchemars...
- Juste un cauchemars? Willi, tu étais complètement en panique...
- C'est toujours comme ça, de toute façon... Juste, d'habitude, je suis seul...
- Alors, il se passait quoi dans ce cauchemars?, demandais-je. >>
Willi... Pourquoi ne me racontes-tu pas, pourquoi tu es dans cet horrible état? Je ne veux que t'aider à aller mieux et faire ce que tes parents auraient dû faire! Tes parents sont ignobles!
<< Sors de chez moi..., souffle William.
- Quoi?, dis-je en me levant. >>
Pourquoi veut-il que je parte?
- Sors de chez moi, dit-il beaucoup sévèrement.
- Mais, Willi? Je veux juste t'aider..., expliquais-je en m'approchant de lui.
- Sors de chez moi et ne revient plus jamais!, annonce t-il en reculant. >>
Je vois William cligner des yeux. Il recule en tanguant et je marche doucement vers lui. Sa respiration augmente et il serre sa tête de ses mains. Je le rattrape dans mes bras quand je le vois perdre l'équilibre.
<< Qu'est-ce que tu as?, demandais-je extrêmement inquiet.
- Je... Je ne me sens pas bien... >>
Je touche son front de ma main, dégageant les mèches noirs qui barre son front.
<< Tu es brûlant, dis-je avant de le sentir mettre tout sont poids sur moi. William? >>
Aucune réponse... Je m'inquiète un peu plus. Je l'amène dans sa chambre et je le couche sur son lit. Je le secoue un peu pour le réveiller.
<< Willi? Aller, réveille toi, s'il te plait! >>
Il papillonne légèrement avant de l'ai fermer pour de bon. Je vais chercher une petite serviette d'eau froide pour la lui poser sur le front. Quand je reviens dans la chambre, William a remonter la couverture au complet sur lui. Je m'approche de lui, enlève la couverture qui le garde au chaud et pose la serviette sur son front. Il frisonne quand il sent le froid contre sa peau.
Je m'assois sur le lit et repense à ses mots que William m'a annoncé avant de tomber sous la fatigue... Mais pourquoi est-il si fatigué, d'un coup? Il a fait un cauchemars et ce matin il m'a dit que c'était toujours comme ça... Ça veux dire qu'il en fait chaque nuit? Je lance un petit regard désolé à William...
Je décide de me lever pour aller faire à manger. C'est vrai qu'il n'a pas souper hier soir, il doit avoir faim... Est-ce qu'il saute souvent des repas, comme ça? C'est peut-être une autre des raisons pour lesquelles il est comme ça...
Rien, complètement vide. Ses armoires sont vide ainsi que le frigidaire. Il n'a plus rien. Est-ce que je devrais le laisser seul un moment pour aller chercher un petit déjeuner au Tim Horton? Je vais voir William et je le regarde vite-fait. Il dort à point fermer et puis, je ne fait qu'un aller-retour. Je retourne dans le salon pour mettre mes chaussures et en passant le canapé, je vois mon téléphone toujours sur le sol. Je ramasse celui-ci et j'enfile mes chaussures. Je prends la clé de son appartement avant de sortir de celui-ci. Je descends en bas, sors du bâtiment et je marche jusqu'au Tim Horton le plus proche.
J'entre la clé de l'appartement de William et je débarre celle-ci. Je retire mes souliers après avoir fermé la porte. Je retourne dans la chambre où se trouve le malade, un sac rempli de bonne chose à manger. Je vois William dormir, la couverture que j'avais enlever plus tôt, de nouveau sur lui. Je m'approche de lui et je remarque qu'une fine couche de transpiration recouvre son visage. Je dépose doucement le sac sur la table de chevet, m'empare de la serviette déposée sur son front et essuis son visage pour enlever un minimum de sueur. Je retourne dans la salle de bain pour la passer sous l'eau froide. Je fais comme je l'ai fais plus tôt et je pose la serviette sur son front. Je tente de nouveau de le réveiller en le secouant.
<< Hm...
- Allez Willi, j'ai amené de la bouffe!
- Pas faim..., l'entendis-je souffler.
- Je m'en fou, il faut que tu manges et si tu ne le fais pas toi-même, je vais te forcer à avaler! >>
Il grogne un peu avant de légèrement se redresser sans pour autant faire tomber la serviette.
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Chérophobe [ BxB ]
Teen FictionJe ne peux pas être heureux, ce n'est pas pour moi, c'est mauvais pour moi. Une énorme perte de temps et d'efforts. Pourquoi perdre son temps pour quelques choses qui n'est pas faites pour soi? Mieux vaut abandonner et essayer de vivre sans ça, même...