CHAPITRE LXIV

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J'avais sûrement passé la semaine la plus longue de toute ma vie, bien que j'avais passé mes journées à pleurer et à rester dans le lit. Je m'étais aussi levée pour aller prendre des douches, même si l'envie n'y était pas vraiment, mais je voulais simplement sentir comme Natsu. Je voulais juste que son odeur soit partout sur moi et j'avais peur qu'elle disparaisse si jamais je me laissais aller.

Le lendemain de mon arrivée ici, j'étais descendue chercher mon sac pour planquer le carnet quelque part, juste au cas où. J'avais tourné un bon moment dans l'appart avant de décider de le cacher sous le matelas. J'avoue que je n'avais pas été très inspiré sur ce coup là, mais je n'avais pas vraiment envie de me creuser la tête.

Bien décidé à me protéger, j'avais aussi fouillé partout pour chercher une arme, que j'étais sûre qu'il gardait ici. Ça m'aurait beaucoup étonné du contraire d'ailleurs. Alors j'avais essayé de réfléchir comme lui afin de savoir il aurait put la mettre. Au final j'avais mis deux bonnes heures avant de la trouver dans sa table de nuit, endroit où je n'aurais jamais pensé qu'elle serait et pourtant ça paraissait logique qu'il la garde à portée de main. Malheureusement pour moi, elle n'était pas chargée et je ne savais pas du tout comment faire. J'avais bien sûr trouvé des balles, mais j'étais incapable de les mettre dans le chargeur.

Au bout d'une demi heure à batailler et m'énerver dessus, j'avais finis par abandonner. Au pire personne ne saura qu'il n'est pas chargé. M'étais-je dis avant de tout ranger et cacher le pistolet sous mon coussin. J'avais peut-être renoncé à me battre, mais je n'avais pas dis que je faciliterais les choses à Hibiki. Alors oui, ma vie n'avait plus aucun sens maintenant et le carnet pouvait bien brûler en enfer, je n'en avais rien à faire. Mais pour ce qui était de Hibiki s'il me voulait, il allait y laisser des plumes.

Il m'avait déjà tout prit, alors je n'allais pas lui servir le carnet et ma vie sur un plateau d'argent. Loin de là, il pouvait venir me chercher, je l'attendais de pied ferme et même si je n'avais qu'un flingue pas chargé pour me défendre, j'allais utiliser ce que Natsu m'avait apprit.

Les jours suivant furent aussi pénible que les autres. L'absence de Natsu me rongeait et le gouffre que j'avais dans le cœur ne cessait de s'agrandir à mesure que les jours passaient. Être chez lui n'était sûrement pas le meilleur moyen de m'en sortir, mais j'en avais besoin pour me sentir encore proche de lui. Tant pis si je souffrais plus qu'autre chose, tant pis si je me coupais du monde. Je voulais juste avoir l'impression qu'il était encore là près de moi.

Alors au lieu de me relever, je laissais le chagrin et les remords m'emportaient. Je dormais à peine la nuit, réveillée par des cauchemars horribles où je revoyais Logan, Bacchus et Natsu, me reprocher ce qui leurs arrivaient. Je mangeais à peine parce que l'envie n'y était pas et quand Yukino - du moins je supposais - venait me rendre visite, je ne répondais pas. Je restais dans le lit et je ne faisais que penser, pleurer, dormir et toujours dans le même ordre. J'étais dans un état lamentable, mais c'était le cadet de mes soucis.

Il devait être au alentour de 21h30 quand j'émergeais des quelques heures de sommeil que je venais de faire. Je m'étirais longuement avant de me relever et d'allumer la lampe de chevet, qui baigna la chambre dans une agréable lumière tamisé. Dehors la nuit était tombée depuis longtemps et le calme du quartier était reposant à cette heure-ci. Je passais une main dans mes cheveux et m'étirais longuement avant de repousser la couverture de mon corps, pour m'asseoir sur le rebord du lit.

Je me levais pour la première fois de la journée et descendis pour rejoindre la cuisine. Je me servis un verre d'eau que je bus doucement et reposais le verre dans l'évier une fois finit. Je m'appuyais ensuite contre le plan de travail et regardais dans le vide, pour laisser une fois de plus, mon esprit vagabonder aux souvenirs. Je frottais mes deux mains sur mon visage avant de relever brusquement la tête, après avoir entendu un bruit provenant de la porte d'entrée.

« Fight for this love »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant