« Fight for this love »

CHAPITRE XXXII

« Nobody said it was easy,

No one ever said it would be this hard,

Oh take me back to the start »

Après le départ d'Natsu, je pris des sous-vêtements de rechange et m'enfermais dans salle de bain. Ma peau était légèrement collante de tout ce que j'avais pu transpirer aujourd'hui, à cause du lourd soleil mais aussi au fait d'avoir poussé la voiture.

Je retirais mes vêtements ainsi que mes dessous et me glissais dans la cabine de douche.
J'ouvris les robinets et laissais l'eau couler le long de mon corps, appréciant la douce chaleur de celle-ci. Je soupirais lourdement sentant tous mes muscles se détendre, je massais doucement ma nuque, puis je plaçai mon visage sous le jet d'eau. Comme pour essayer de vider ma tête de toutes pensées.

Je n'en revenais toujours pas que Hibiki ait put lancer un avis de recherche, c'est tellement lui ce genre de chose. Toujours confier à quelqu'un d'autre le travail qu'il est censé accomplir. Il était tellement lâche. Je me demandais comment il pouvait croire une seconde que Natsu allait aussi facilement se faire attraper. Mais surtout était-il assez bête pour croire que je le laisserais mettre Natsu en prison. Bien sûr qu'il l'était, il n'avait pas l'air de réfléchir correctement. Il était trop aveuglé par sa haine.

Cette histoire d'avis de recherche m'inquiétait moins que ce que j'aurais cru, Natsu me protégerait et il ferait tout pour me tenir le plus loin possible de Hibiki. J'avais vraiment confiance en lui, ce fut long avant que cela n'arrive, mais maintenant je suis sûre que je peux compter sur lui. Il me l'avait assez souvent prouvé.

Je ne pouvais plus continuer sans lui maintenant, même s'il m'avait bien dit de ne pas me préoccuper de lui, je ne pouvais pas m'y résigner. J'avais beaucoup trop besoin de lui et je ne pourrais jamais le laisser. J'essayerai toujours de le protéger comme lui le fait avec moi.

J'éteignis les robinets avant d'essorer mes cheveux entre mes mains, je sortis de la cabine de douche et m'enroulais dans une serviette. J'en pris une deuxième afin de faire de même avec mes cheveux. Je me séchais rapidement avant d'enfiler mes sous-vêtements, puis je sortis de la salle de bain.

Je me dirigeais vers le lit, avant de prendre un sac d'affaire qui était déposé devant celui-ci. Je l'ouvris et en sortis le short en coton qui me servait de pyjama. J'allais prendre un t-shirt quand l'idée de porter un sweat de Natsu me semblait être une meilleure idée.

Je reposais mon sac après l'avoir fermé et pris celui du rosé, je l'ouvris et farfouillais à l'intérieur. Je sursautais légèrement quand mes doigts entrèrent en contact avec le métal froid du pistolet. Je n'étais toujours pas habituée au fait que Natsu ait une arme en sa possession, je suppose qu'avec le temps je n'y ferais même plus attention. Et toutes ses effroyables visions m'imaginant le rose tuer quelqu'un, auront totalement disparût, du moins je l'espérais.

Une fois que j'ai enfin trouvée ce que je recherchais, j'enfilais un sweat violet avec écrit « Jack Wills » en grosse lettre blanche. Vu l'état dans lequel il se trouve, je suppose que cela doit faire un bon moment qu'il l'a. Mais cela n'empêche pas l'agréable odeur de Natsu émaner de celui-ci.

Je grimpais sur le lit après avoir refermée son sac, je croisais en jambes en tailleur et attrapai la serviette que j'avais enlevée pour enfiler le sweat. Je séchais encore un peu mes cheveux avant de reposer la serviette par terre. J'attachais mes cheveux en une tresse que je laissais prendre sur mon épaule gauche.

Lorsque je me penchais pour attraper mon sac à main, j'entendis la porte se déverrouiller. Un sourire prit place sur mes lèvres, lorsque je vis la chevelure du rose dépasser de son bonnet noir.

- Tiens je connais ce sweat. Fit-il en déposant les sacs qu'il avait en main sur une table près de l'entrée. Il te va bien.

Il me sourit puis se retourne pour sortir la nourriture des sacs marron, je me levais du lit et encerclai sa taille de mes bras. Je collais mon visage à son dos appréciant l'agréable chaleur qu'il dégageait.

Une fois qu'il avait fini, il défie l'emprise que j'avais sur lui et se tourna pour me faire face. Il passa une main dans ma nuque et m'attira vers lui, il pressa ses lèvres contre mon front puis il se dégagea et passa près moi.

Je m'intéressais directement aux petites boîtes déposées sur la table, je pris celles qui étaient pour moi et partis m'asseoir sur le lit. Je posais mes yeux sur Natsu qui retira sa veste et son bonnet. Il ébouriffa ses cheveux avant de les coiffer comme à son habitude.

- Je suis passé au magasin en rentrant. Dit-il en se déplaçant à nouveau vers la table.
- Pourquoi faire ? Demandai-je en avalant les quelques frites que j'avais dans la bouche.
- Tu sais qu'il faut se faire de plus en plus discret, j'ai pensé qu'on devrait aussi changer quelque peu ton apparence. Dit-il toujours dos à moi en fouillant dans un sachet.
- Euh, qu'est-ce que tu veux dire par là ? Fis-je pas très rassurée.

Il se retourna vers moi en tenant entre ses mains un peigne et une paire de ciseau.

- Ow, ow, ow. Je me mise debout sur le lit et m'éloignais de lui jusqu'à toucher le mur derrière moi, j'attrapai un coussin et le mis devant moi comme bouclier. Ne t'approche pas de moi avec ses ciseaux.
- Luce, Souffla-t-il en s'avançant vers le lit, je brandis le coussin prête à le frapper avec. Pose ce coussin. Riait-il amusé.
- Pas question, éloigne ça de moi.
- Tu sais qu'il faut que personne ne puisse te reconnaître, il cherche tous une jeune blonde avec de long cheveux, si je te les coupe un peu personne ne se doutera de rien. Plaida-t-il essayant de me convaincre.
- J'en suis consciente et je n'ai rien contre le fait de me couper un peu les cheveux, même si ça me fait un petit pincement au cœur. Mais je le ferais quand même mais surtout pas par toi. Affirmais-je en croisant les bras sur ma poitrine.
- Et pourquoi pas ? Demanda-t-il en arquant un sourcil.
- J'accepte déjà de raccourcir mes cheveux, je ne veux pas qu'en plus de se soit complètement raté. Dis-je en pointant mes cheveux. Je suppose que tu n'as jamais coupé les cheveux quelqu'un ? Repris-je.
- J'ai coupé les poils de mon chien quand j'étais petit, Fit-il en haussant les épaules, D'ailleurs c'était un vrai désastre. Rit-il.
- Oh oui ça me rassure beaucoup. Répondis-je en m'asseyant sur le lit.
- Tu as peut-être raison ce n'est pas une très bonne idée que je le fasse, Il déposa les ciseaux sur la table de nuit et s'asseyait près de moi. Je ne veux pas prendre le risque d'abîmer ton beau visage avec une coiffure désastreuse.

Je me mordis la lèvre inférieure timidement, alors que je pouvais sentir mes joues chauffer. Natsu caressa ma joue avec son nez, avant de déposer un petit baiser sur celle-ci. Il se releva et attrapa les boîtes qui contiennent son repas puis il revient s'asseoir près de moi. Il enfoui sa tête au creux de mon cou et y déposa un doux baiser et se replaça correctement pour commencer à manger.

- Et on va faire comment pour cette histoire de cheveux ? Je me retournais vers lui et mis une frite dans à la bouche en souriant.
- Je ne me vois pas trop t'emmener au coiffeur, Il soupira, Ma cousine est coiffeuse mais je ne sais pas trop si c'est une bonne idée d'aller là-bas. Fit-il en croquant dans son hamburger.
- Tu penses que Hibiki pourrait s'en prendre à elle ? Il haussa les épaules, Tu as peur qui lui arrive quelques choses, comme pour Bcchus. Il hocha la tête.
- Je sais que même si elle aime beaucoup Hibiki malgré tout, ma tante me couvrira quoi qu'il arrive. Je fronçais les sourcils. Et je ne sais pas s'il pourrait s'en prendre à sa propre famille ou pas. Il baissa la tête et croqua à nouveau dans son hamburger.
- Sa famille ? Il hocha la tête.
- C'est la sœur du connard qui me sert de père, donc elle est aussi la sœur du père à Hibiki.
- Je vois et tu crois qu'elle arrivera à choisir entre ses deux neveux ? Hibiki peut-être très convaincant. Je m'essuyais les mains avec une serviette et m'asseye face au rose.
- J'en suis sûr, Sourit-il en plantant son regard dans le mien, Elle a toujours eu une préférence pour moi. Faut dire que Hibiki était un gamin détestable, alors que moi à l'époque j'étais adorable, du moins c'est ce qu'elle disait avant que je n'aille habiter avec mon oncle. Avoua-t-il avant de soupirer, Quand j'ai commencé à devenir aussi détestable que Hibiki, elle a toute de suite voulut couper les ponts. Elle savait comment j'allais devenir en grandissant.
- Tu penses qu'elle ne te recevra pas chez elle ?
- Je n'en sais trop rien, on peut toujours tenter le coup. Fit-il en s'appuyant sur son coude.
- Non, je ne veux pas t'infliger ça, on trouvera un autre moyen. Dis-je en reposant ma main sur sa joue. On se débrouillera. Souriais-je en hochant la tête.
- C'est la seule solution que j'ai, alors tant pis si elle ne le fait pas pour moi elle le fera sûrement pour toi. Insista-t-il.
- Elle ne me connaît même pas. Affirmai-je en arquant un sourcil.
- Certes, mais personne ne peut résister à un visage aussi innocent que le tien. Il attrapa le col de son sweat et m'attira vers lui. Il arrêta ses lèvres à quelques centimètres des miennes. C'est ça la différence entre toi et moi. Tu es l'ange et je suis le démon. Je secouais la tête négativement.
- Pour moi tu es un ange, Il sourit et caressa son nez avec le mien. Certainement plus sombre mais tu es un ange, mon ange. Il pressa ses lèvres contre les miennes.
- Comment est-ce que tu peux encore dire ça ? Demanda-t-il en me regardant.
- Un démon n'aurait pas fait le quart de ce que tu as fait pour moi.

Ses bras encerclèrent ma taille et il me fit basculer sur lui, il plongea sa tête au creux de mon cou, m'envoyant des tas de frissons. Je me surélevais légèrement et claquai un baiser sur ses lèvres.

J'aimais tellement ses lèvres, elles étaient douces et sucrées. Elles avaient pour don de m'envoyer dans un autre univers. J'avais l'impression qu'il n'y avait plus que nous au monde. Il pouvait seulement les frôler contre ma peau que je me retrouvais déjà au paradis.

Je pris ses cheveux entre mes doigts alors qu'il intensifia le baiser, en plongeant sa langue dans ma bouche à la recherche de la mienne. Les papillons dans mon ventre s'affolaient lorsque ses mains passèrent sous le sweat. La pulpe de ses doigts s'enfonça dans peau, laissant un petit gémissement s'échapper de mes lèvres.

Il sourit contre mes lèvres alors qu'il se retira, je reposais mon front contre le sien tout en coiffant tendrement ses cheveux. Je m'accrochais à lui alors qu'il se leva du lit, il me reposa doucement sur celui-ci et claqua un baiser sur ma joue. Il m'informa qu'il allait prendre une douche, j'acquiesçais en me levant du lit. Je décidais de troquer son sweat contre quelques choses de plus léger pour dormir.


Je retirais le pull pendant que Natsu attrapait des affaires dans son sac, je passais un débardeur et reposais le sweat sur une chaise. J'avais décidé de le porter demain. Je retournais dans le lit et la seule chose dont je me souvienne, c'est les muscles du dos de Natsu se contracter alors qu'il passait son t-shirt au-dessus de sa tête pour le retirer.

Mes yeux se fermèrent doucement, m'emportant dans un sommeil profond.

**

Au petit matin, je sortis de la chambre habillée d'un jeans gris foncé accompagné du sweat violet que j'ai mis hier soir, j'avais aussi mis mes converses blanches. Sur ma tête était déposé un bonnet gris foncé qui cachait une bonne partie de mes longs cheveux.

Je fermais la porte à clé derrière moi et descendis les escaliers, après avoir reposée les sacs sur mon épaule. Juste avant d'arriver à l'accueil je reposais les lunettes de soleil que Natsu m'avait prêté sur mon nez. Je déposais les clés en remerciant la réceptionniste et quittai l'hôtel, le vent claqua sur mon visage et je me félicitais de mettre chaudement habillée. Je longeais le mur avant de m'appuyai au coin de celui-ci un peu en retrait.

J'observais les alentours impatiente que mon rosé fasse enfin apparition. Il était parti un peu avant, afin de nous trouver une nouvelle voiture.

Je ne savais pas vraiment si cela était une bonne idée d'aller chez la tante de Natsu. J'avais peur qu'elle réagisse mal de revoir Natsu, même si elle l'appréciait quand il était enfant, il avait beaucoup changé. Il était loin du gamin adorable qu'il était. Maintenant il était plus sombre. Et c'est pour cette raison qu'elle avait voulu rompre tout contact avec lui, elle savait ce qu'il allait devenir et je suppose qu'elle avait peur. Je ne la blâme pas tout le monde a peur de Natsu, sauf moi.

Au fond quand on veut bien lui donner sa chance, il n'est pas si terrible que ça. Enfin je pense étant donné que je suis la seule fille qui a la chance de voir cette partie de lui.

Je sortis de mes pensées quand j'entendis le moteur d'une voiture approcher, elle se stoppa devant moi et Natsu en sortit. Je regardais la carrosserie blanche de celle-ci, avant de m'approcher et de mettre les sacs dans le coffre qu'Natsu venait d'ouvrir. Sans attendre plus longtemps nous rejoignions vite l'intérieur, Natsu fit grogner le moteur avant de quitter le parking.

- Où habite ta tante ? Demandai-je en brisant le silence.
- Blackpool. Répondit-il froidement.
- Ce n'est pas loin de Liverpool c'est ça ? Il hocha la tête.
- Environ une heure.
- Tu es nerveux ?
- Non, j'ai arrêté d'être nerveux à propos de tout et n'importe quoi. Avoua-t-il en haussant les épaules.
- J'espère que ça va bien se passer. Soufflai-je en baissant la tête, je retirais les lunettes de soleil ainsi que le bonnet et les reposait sur mes jambes.
- Bien sûr que ça va bien se passer, surtout pour toi. Je suis sûr qu'elle va t'adorer, tu es tout à fait le genre de personne qu'elle apprécie. Il posa sa main sur ma cuisse et la caressa doucement. S'il faut, je te laisserais là-bas et j'irais à l'hôtel en attendant. Je relevais brusquement la tête vers lui.
- Non je ne veux pas que tu me laisse seule. Répliquai-je.
- Tu seras plus en sécurité là-bas. Affirma-t-il.
- Je m'en fou, si elle ne veut pas de toi alors je ne reste pas non plus. Je pris sa main et entrelace nos doigts. Il sourit et hocha la tête pour acquiescer.

J'emmenais sa main jusqu'à mes lèvres et les pressais sur le dos de celle-ci. Je reposais ensuite sa main sur ma cuisse après avoir relâché ses doigts, j'attrapai mon sac qui était à mes pieds. Je sortis le carnet et un stylo. Je l'ouvris pour continuer à déchiffrer la nouvelle page.

En trois ou quatre heures de route, je pense avoir le temps de la finir et pourquoi pas en commencer une nouvelle. Je devais m'avancer au plus vite et trouvais le dossier de Hibiki, je savais qu'il y avait une page sur lui là-dedans. C'était évident. Mais avant je devais trouver les autres.

- Natsu ? Fis-je toujours plongée dans mon carnet.
- Hmm.
- Tu te souviens du jour où nous avons réparé la portière de ta voiture ? Demandai-je en relevant la tête vers lui.
- Tu veux dire le jour où j'ai réparé la portière de ma voiture et toi tu as regardé ? Fit-il en souriant.
- Oui, Riais-je légèrement, Tu m'as dit que mon père traînait dans des affaires pas très claire.
- Oui et où veux-tu en venir ? Demanda-t-il.
- Je suppose que tu parlais du fait qu'il blanchissait de l'argent, mais est-ce qu'il faisait autre chose qui pousse tous ces gens à me poursuivre comme ça ? Demandais-je curieusement.
- Il ne t'en a jamais parlé ? Je veux dire dans une lettre ou autres ? Il leva les yeux vers moi et je secouais la tête. Tu es sûre que tu veux savoir tout ça ? Je hochais la tête. Très bien.

Je soufflais un bon coup attendant patiemment qu'il se décide à parler, je ne sais pas si je voulais vraiment le savoir, mais je suppose que je le devais. J'avais peur d'avoir une autre image de mon père, une plus mauvaise. Seulement je me devais de comprendre mieux toutes cette histoire. Le fait de blanchir de l'argent ne mène pas jusque-là, à moins que celui à qui ont confié son argent nous joue un sale coup.

- À ce que j'ai entendu dire, ton père volait de l'argent sur les comptes de ses clients. De grosses sommes d'argent qu'il gardait et investissait dans de nombreuses entreprises. Bien sûr c'était des investissements rentables, il se faisait beaucoup d'argent sur le dos de ses clients. Et il a commencé à s'imposer dans le milieu. Je fronçais les sourcils.
- Le milieu ? Demandai-je.
- Ouais, celui des affaires en premier lieu. Puis celui des trafics. C'est comme ça qu'il se faisait respecter, il possédait beaucoup de marchandise illégale. Des armes, de la drogue, des faux papiers d'identités et un tas d'autre truc. Il marqua une petite pause. Il avait beaucoup de monde à ses ordres, mais au plus ses affaires grandissaient au plus il avait du mal à les gérer. Alors il a engagé quelqu'un qu'il pourrait l'aider.
-Hibiki ?
- Non Derek son père, mon oncle. Je fronçais les sourcils. Ils sont très vite devenus associés, mais c'était comme si ton père était avide d'argent, il n'en n'avait jamais assez alors qu'il était pratiquement milliardaire. C'est d'ailleurs ça qui a tué ta mère. Je me mordais la joue pour ne pas éclater en sanglot.

Alors ma mère était morte à cause de mon père, je n'arrive pas à le croire tellement cela me paraissait irréel. Lui qui l'aimait tellement, il était dévasté par sa mort. Et même au fil des années sa peine ne s'atténuait pas.

- Ce n'est pas possible. Soufflais-je essayant de retenir mes larmes.
- Je savais que je n'aurais pas dû t'en parler. Mais pour sa défense, ton père ne se rendait pas vraiment compte dans le danger dans lequel il vous a mis toutes les deux. Il n'avait pas prévu ça. Je soufflai alors que les larmes dévalaient mes joues. Je ne devrais pas t'en dire plus.
- Si continue, je veux tout savoir. Insistai-je essuyant mes joues. Continue ça va. Il hocha la tête.
- Comme je te disais il voulait toujours plus d'argent, alors il a commencé à arnaquer les gens, sur les investissements par exemple. Il faisait pareil avec ses employées. Derek à finit par le découvrir, Il soupira, Il a commencé à faire chanter ton père. Mon oncle voulait un plus gros pourcentage, mais ton père a refusé. Il posa sa main sur ma cuisse, je devinais que ce qu'il avait à dire allait être dur à entendre. Alors il a voulu s'en prendre à ta mère et toi pour atteindre ton père.
- C'est lui qui l'a tué ? Demandai-je, il prit ma main et hocha la tête. Je passais une main dans mes cheveux, laissant mes larmes reprendre le dessus.
- Il a saboté sa voiture, comme tu te doutes j'étais bien au courant pour l'accident de ta mère. Je préférais juste que tu m'en parles que de t'avouer tout ça. Lança-t-il en passant son doigt sur ma joue. Tu étais censée être dans cette voiture Lucy. Je levais les yeux vers lui.
- Qu'est-ce que mon père a fait après ça ? Demandai-je, il souffla et reposa son regard sur la route.
- Il a voulu se venger. Pour la mort de ta mère, mais aussi pour qu'il ne dise rien sur ses découvertes. Mon oncle est parti se cachait avec sa famille chez ses parents. Trois après je débarquais là-bas. Soupira-t-il avant de reprendre. Avec moi en plus il pensait pouvoir faire couler ton père, alors il m'a tout apprit. Bref, il est reparti à Londres avec Hibiki et moi je suis resté chez mes grands-parents. Il marqua une pause, Quelques semaines plus tard Hibiki est rentré seul, ton père avait tué mon oncle. Alors Hibiki voulait se venger comme ton père n'avait pas jamais vu Hibiki il a eu l'idée de travailler pour lui et récupérer l'argent qui appartenait à son père. Il a donc pris le nom de famille de sa mère, Lates. Comme ça ton père ne se douterait jamais qu'il est le fils de Derek. Et il pensait que je pourrais l'aider, alors je l'ai suivi à Londres. Je suis désolé bébé.

Je hochais la tête sans répondre, je ne pouvais plus sortir aucun mot d'ailleurs. Je croisais les bras sur ma poitrine et me posais conte la portière. Je regardais l'extérieur en repensant à tout ce que je venais d'apprendre. Je ne pensais que cela aurait été aussi dur, pourtant au fond je me doutais bien qu'il cachait quelques choses de sombre. Je n'imaginais pas autant. Maintenant je comprenais pourquoi il répétait que tout était de sa faute, il s'en voulait terriblement d'être aussi affamé par l'argent. Il s'en voulait que cela ait coûté la vie à ma mère et presque la mienne.

Je comprenais beaucoup de choses sur ma vie maintenant.

**

POINT DE VUE NATSU

Peu de temps après mes révélations, elle reprit son carnet sûrement pour se changer les idées. Elle avait mis un bon moment avant de calmer ses sanglots. Je n'avais pas voulu tenter quoi que ce soit, de toute façon je n'aurais rien pût faire.

Je mentirais si je disais que je ne m'en voulais pas d'être celui qui lui a tout apprit. Je n'avais fait que répondre à ses questions curieuses, mais pourtant j'aurais aimé qu'elle l'apprenne par une autre personne. Surtout que je lui avais aussi avoué que j'étais venu à Londres pour aider Hibiki à tuer son père. En fait j'étais plutôt là pour jouer les alibis au cas où on le soupçonnerait. Mais il n'était jamais sûr de son plan, alors mon rôle dans cette histoire variait.

Je jetais un coup d'œil à la blonde et la vis la tête posée contre la vitre, elle avait le regard dans le vide et une larme coula le long de sa joue. Elle l'essuya aussitôt qu'elle avait dévalée sa joue, puis elle se concentra à nouveau sur le carnet.

Je voulais engager la conversation, mais je pense qu'elle préfère rester dans son coin, alors je m'abstiens. Si elle a besoin de parler, je sais qu'elle le fera. J'espérais juste qu'elle ne se renferme pas sur elle-même.

Je soufflais de soulagement lorsque je vis enfin le panneau de Blackpool. Lucy se redressa et rangea le carnet dans son sac, lorsqu'elle vit que nous étions arrivés. Elle cacha ses cheveux sous le bonnet et soupira, je suppose qu'elle était aussi soulagée que moi.

Maintenant il ne me fallait plus que retrouver la maison de ma tante, heureusement pour moi j'avais une très bonne mémoire et je n'aurais pas trop de mal à la retrouver.

Je tournais dans plusieurs rues qui me rappelait mes venues ici avec ma mère, étant donné qu'elle s'entendait très bien avec elle. Ma tante avait toujours adoré ma mère et elle ne se gênait pas pour enguirlander mon père à chaque fois qu'elle le voyait. Elle-même avouait que c'était une pourriture, tout comme son autre frère d'ailleurs.

Je finis par rejoindre son quartier, qui avait bien changé depuis la dernière fois que j'étais venu. J'avançais doucement et regardais les maisons les unes après les autres, avant de m'arrêter devant une seule en particulier. C'était ici. J'éteignis le moteur et me reposais sur mon siège en grattant mon menton.

- C'est là ? Demanda douce voix de Luce, en regardant la maison.
- Ouais.

J'ouvris la portière et sortis de la voiture, je fis le tour de celle-ci pour retrouver Luce de l'autre côté. Elle attrapa mon bras entre ses petites mains et reposais sa joue.

- Attends ici, j'y vais en premier. Dis-je en baissant la tête vers elle et elle hocha la tête.

Je m'avançais seul et rejoignis la porte, je montais les quelques marches du perron et me postais devant. J'écrasais doucement mes phalanges sur le bois et attendis que l'on vienne m'ouvrir. Pas de réponse. Je répétais l'action plus durement cette fois et j'entendis la voix de ma tante criait qu'elle arrivait.

Je soufflais lourdement avant de me reculer un peu, la poignée s'abaissa et la porte fut tirée vers l'arrière. Le visage de ma tante apparut, elle fronça d'abord les sourcils puis ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'elle me reconnut.

- Natsu ? Demanda-t-elle pour confirmer, je hochais la tête toujours une expression neutre sur le visage. Qu'es-Qu'est-ce que tu fais ici ? Fit-elle pas nerveusement.
- J'ai besoin de voir Meldy. Répondis-je froidement.
- Elle n'est pas là, elle est en vacances. Je jurais doucement et relevais le regard vers elle. Elle revient vendredi. Annonça-t-elle comme si elle avait deviné mes pensées.
- Très bien, je vais l'attendre alors. Révélais-je.
- Qu'est-ce que tu lui veux ? Demanda-t-elle inquiète.
- Rassure-toi ce n'est pas pour moi, mais pour elle. Lançai-je hochant la tête vers la blonde assise dans la voiture.
- Qui est-ce ? Questionna-t-elle à nouveau.
- Tu as vraiment besoin de le savoir ? Dis-je sèchement en croisant les bras sur ma poitrine, elle regarda mes bras et ses yeux s'écarquillèrent à nouveau lorsqu'elle vit mes tatouages.
- Oh mon dieu, Natsu ne me dis pas que tu as kidnappé cette pauvre fille ? Tout le monde parle d'elle à la télé. Fit-elle en posant sa main sur son front. Je soufflais, exaspéré.
- Sérieusement tata, elle a l'air d'avoir été kidnappée ? Rétorquai-je en me tournant vers Luce, qui jouait avec ses doigts. Elle en danger. Je fis à nouveau à ma tante. Ça risque de te surprendre, mais je lui sauve la vie. Elle fronça les sourcils. Je sais ce que tu penses de moi maintenant, alors ne le fais pas pour moi mais pour elle. Elle regarda Luce.
- D'accord, Souffla-t-elle, Mais je veux toute la vérité Natsu.
- Si c'est ce que tu désires, de toute façon elle ne te surprendra pas plus que ça. Fis-je en retournant vers la voiture.

Luce se redressa et me lança un faible sourire, j'hochais la tête pour lui dire que tout était ok. Je récupérais les sacs dans le coffre et m'avançai à nouveau dans l'allée. Je fis signe à Luce de partir devant ce qu'elle fit sans attendre. Ma tante nous attendait toujours devant la porte, elle adressa un sourire à ma blonde qui je suppose lui a rendu.

Je la conduisis jusqu'au salon, puis je déposais les sacs par terre près du divan. Ma tante entra derrière nous et rangea un peu la table basse avant de s'asseoir sur un fauteuil.

- Asseyez-vous, Invita-t-elle ce que nous fîmes. Comment vous appelez vous ? Demanda-t-elle à Luce.
- Lucy, Lucy Heartfilia. Dit poliment la blonde en tendant la main à ma tante.
- Enchantée, Fit-elle en lui serrant la main. Je suis Cherry la tante d'Natsu.
- Je croyais que tu le savais, vu que tu croyais que je l'avais kidnappé. Lançai-je froidement, elle baissa la tête alors que Luce me lança un regard noir.
- Arrête. Articula-t-elle doucement, je soupirais en reposant ma main contre mon front. Elle se retourna à nouveau vers ma tante. Ce n'est pas ce que vous croyez, Natsu n'est pas coupable. Au contraire c'est lui qui m'aide, sans lui je ne sais pas où je serais. Expliqua Lucy en souriant.
- Moi je le sais très bien où tu serais. Marmonnai-je et elle me donna un coup de coude dans le flanc. Ma tante sourit légèrement quand elle vit son geste.
- Natsu, j'ai besoin que tu m'expliques. Dit ma tante en reprenant son sérieux. Je regardais Luce qui haussa les épaules.
- Très bien de toute façon c'est très simple. Tu te souviens de Jude l'associé de Derek ? Demandai-je et elle hocha la tête, Tu te souviens de son nom de famille ?
- Heart... Elle marqua une pause et regarda Lucy qui commençait à rougir fortement. Heartfilia.
- Exact, Acquiesçai-je, Tu connais toute l'histoire toi aussi, autour de ce fameux carnet je sais qu'il te l'a dit. Maintenant c'est elle qui l'a et Hibiki le veut. Ses yeux s'écarquillèrent alors qu'Lucy se colla plus à moi à l'entente de ce nom.
- Il veut la tuer c'est ça ? Fit-elle tristement.
- Pire, il est tombé amoureux d'elle. Sa bouche tomba et ses yeux font des va-et-vient entre Luce et moi. S'il la retrouve, il la gardera prisonnière et dieu seul sait ce qui lui fera. Ma tante couvre sa bouche avec sa main. Je suis sa seule chance.
- Tu crois qu'il serait capable de lui faire du mal ? Fit-elle encore perturbée.
- Il est devenu complètement fou. Souffla Lucy.
- J'ai toujours su que ce petit était dérangé. Grimaça ma tante, ce qui fit rire Lucy et je ne pus m'empêchais d'échapper un léger rire. Vous pouvez compter sur moi. Sourit-elle.
- Merci. Fit Lucy alors que je hochais la tête.

Après nous avoir servi à boire, elle resta discuter quelques instants avec nous. Elle avait besoin de comprendre comment nous en étions arrivés là. Alors entre moi et Lucy nous lui avons tout raconté. Malgré qu'elle m'ait abandonnée quand j'avais le plus besoin d'elle, j'avais une totale confiance en elle. Jamais elle ne me trahirait et surtout pas pour Hibiki. Surtout qu'avec tout ce que l'on vient de lui dire, elle le déteste encore plus.

Je savais qu'Lucy allait lui plaire, avec son petit visage innocent elle était à croquer. Il ne fallut pas longtemps à ma tante pour être sous son charme. Même si je la sens légèrement inconfortable lorsque je prends la parole ou même la regarde, mais elle oublie vite son malaise lorsque Lucy ouvre la bouche.

Je vois aussi à quel point elle peut être surprise lorsque Luce a des gestes tendres et affectifs envers moi. Avec mon nouveau caractère elle pensait peut-être que la blonde était plus effrayée qu'autre chose, seulement elle ne l'était pas et c'était bien la seule.

Une fois que ma tante eue fini de préparer la chambre d'ami, je conduisis Lucy dans celle-ci qui me rappelait tant de souvenir. C'était la chambre où je dormais lorsque je venais avec ma mère.

Je déposais les sacs au sol avant de m'asseoir sur le lit. Lucy déposa son sac à main avant de s'approcher de moi. Elle se posta debout face à moi entre mes jambes. Je fermais les yeux quand ses mains passèrent sur mon visage, avant de finir leurs courses jusqu'au bas de ma nuque.

- Ta tante est vraiment très gentille. Dit-elle en jouant avec mes cheveux.
- C'est sûr qu'elle n'a rien avoir avec ses deux frères, Fis-je en caressant l'arrière de sa cuisse. Mais bon ça ne l'empêche pas de me regarder avec mépris.
- Elle n'a pas l'habitude de te voir comme ça c'est tout, Elle posa sa main contre ma joue. Je suppose qu'elle a toujours pensé que tu serais... Elle fit une pause cherchant ses mots et je relevais les yeux vers elle. Tu sais... pas comme Hibiki. Finit-elle.
- Ouais ça doit être ça, Je l'asseye sur moi et elle colla son front contre le mien.
- Et même si tu n'es pas ce qu'elle espérait, tu es tout de même différent. Je sais que tu n'es pas comme Hibiki et tu ne le seras jamais. Elle claqua un baiser sur mes lèvres.

Ses bras s'enroulèrent autour de mon cou, je reposais ma tête sur son épaule appréciant son doux parfum.

Je n'étais pas tout à fait d'accord avec ce qu'elle venait de dire. Ma tante avait raison de se méfier de moi, d'ailleurs tout le monde devait se méfier de moi. Mon oncle avait bien réussi à m'éduquer comme il le voulait tellement, il a fait de moi une personne dangereuse, sans cœur et sans aucune pitié. Il m'a récupéré au moment le plus bas pour moi, le moment où ma colère et ma peine était dominante.

Au fond je n'étais pas aussi différent de Hibiki, j'étais peut-être même pire que lui. La colère ne s'est jamais dissipée au contraire, elle n'a fait que s'accroître de jour en jour depuis la mort de ma mère. Ce qui faisait de moi une personne beaucoup plus dangereuse que l'était Hibiki.

Lui aussi avait un certain degré de colère depuis la mort de son père, lui l'entretenait depuis seulement trois ans. Alors que la mienne faisait partie de ma vie depuis presque dix ans. Alors oui d'une certaine façon j'étais différent de Hibiki, sans vraiment l'être. J'étais juste bien pire que lui, j'avais fait des choses horribles. C'était moi qui étais chargé de descendre les personnes qui pourraient se mettre en travers de notre chemin. Hibiki était bien trop peureux pour ça. D'ailleurs avant Bacchus il n'avait jamais tué personne.

J'adorais vraiment qu'Lucy me voit différemment de lui, elle ne pensait pas que j'étais comme lui ou pire que lui. Je lui avais montré une partie de moi que personne ne connaissait. Certes j'étais toujours un peu dur et parfois même froid et impulsif, mais elle était toujours là dans mes bras.

Elle me voyait comme celui que je devrais normalement être, celui que je serais peut-être seulement pour elle.