« Fight for this love »

CHAPITRE XXIX

Je m'attendais à tout.

Un vieil entrepôt délabré, une maison perdue dans la forêt, un quartier mal famé. Mais je ne m'attendais sûrement pas à être emmenée dans le plus bel et plus luxueux hôtel de Londres. Je regardai tout autour de moi, mais non, je ne rêvai pas. Ils m'emmenaient bien là dedans. Nous passâmes les barrières de sécurité et il nous fit entrer dans le parking sous terrain. Je me demandais bien quel sorte de type pouvait être à la fois un psychopathe et pouvoir se payer une chambre dans ce foutu hôtel.

La voiture se stoppa et le faux policier passager descendit de la voiture, puis il ouvrit ma portière et m'attrapa fermement par le bras pour me faire sortir. Je trébuchai légèrement et me débattis pour essayer de me dégager de sa poigne, mais il resserra ses doigts ce qui me fit grimacer. Je finis par me laisser entraîner même si être traînée comme ça derrière lui ne me plaisait pas trop. Il nous fit entrer dans un ascenseur qui semblait être privé et il maintint les portes ouvertes pour que son collègue nous rejoigne. J'étais tentée de feinter et de m'enfuir, mais j'étais beaucoup trop curieuse pour partir. Je voulais savoir qui avait peut-être enlevé Natsu. Mais il était surtout celui qui avait aidé Hibiki à s'échapper celui qui, d'après Jenny, était intouchable.

J'étais un peu nerveuse, mais j'essayai de ne rien laisser paraître. Surtout que j'avais l'impression que la monter durée une éternité alors que cela ne faisait même pas une minutes que j'étais enfermée là dedans. Les portes s'ouvrirent enfin et nous passâmes dans le couloir. La moquette rouge s'étendait à perte de vue et tout ici respirait le luxe. Les murs étaient d'un blanc éclatant et des tableaux hors de prix y étaient accrochés, des vases dignes d'être dans des musées reposaient sur des petits tables en bois vernis. Je n'en revenais pas de plus c'était la première fois que je rentrais dans un endroit pareil.

L'étage avait l'air désert mais je n'étais pas surprise. Ils n'allaient pas prendre le risque que quelqu'un nous voit. Nous nous arrêtâmes devant la chambre 1250 et celui qui conduisait tout à l'heure frappa trois coup. Deux lent et un plus rapide, cela devait être une sorte de code entre eux. La porte s'ouvrit et celui qui me tenait par le bras me poussa à l'intérieur manquant de me faire tomber. Je marmonnais des insultes quand devant moi apparut en grand type en costume suivit d'un autre homme que je reconnus sur le champs. J'eus un mouvement de recul et écarquillai les yeux sous le choc.

- Toi...
- C'est une belle surprise n'est-ce pas ! S'exclama l'autre que je ne connaissais pas.

Ethan me regarda avec un regard vide et froid, je reculai encore d'un pas en secouant la tête. Comment pouvait-il nous faire ça ? Moi qui avait toujours cru qu'il était de notre côté. Tout ça n'était qu'une comédie. Et pourtant je ne l'aurais jamais soupçonné, j'avais confiance en lui. Il nous avait trahi, les garçons et moi l'avions aidé et accueilli dans notre famille. Je me demandai ce qu'il avait à gagner là-dedans. De l'argent peut-être ou je ne savais quoi d'autre, en tout cas il avait recours à des méthodes qui ne me plaisaient pour arriver à ses fins. Ils nous avaient tous manipulés.

- Alors c'est toi le grand patron ?
- Non ma jolie. Répondit l'autre. Nous on est que les intermédiaire, pas vrai Cody ?
- Cody ? Répétai-je perplexe en clignant des yeux.
- C'est mon nom. Répondit Ethan sèchement.
- Oh je vois. Et bien je vois que tu es excellent menteur Cody.
- C'est tout un art je dois te l'avouer. Tu juges toujours trop vite sur les apparences Lucy et ça te réservera toujours de drôle de surprise, crois-moi.
- Qu'est-ce que tu veux dire ? Il me lança un regard appuyé.
- Que souvent les réponses à tes questions se trouvent juste sous ton nez mais tu ne les vois pas parce que tu cherches tout le temps à compliquer les choses.
- Bon ça suffit. Repris l'autre alors que j'allais répondre. Enfermez-là dans la chambre, on reviendra lui donner sa première mission quand le patron nous aura contacter.
- Je ne ferais rien pour vous !
- Je savais que tu allais dire ça, mais peut-être que ça, ça te fera changer d'avis.