CHAPITRE XVI

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Cinq jours plus tard, nous étions en train de peaufiner les derniers détails pour notre visite surprise à Yelverton. Ça n'avait pas été une mince affaire pour réussir à dégoter certaines infos, mais j'avais vite remarqué que Igneel avait des relations un peu de partout et il était aussi influent que l'était mon père. Il devait juste s'adresser à la bonne personne et surtout en apprendre plus auprès de Maggie. Il ne l'avait d'ailleurs pas informé que nous comptions venir aujourd'hui. Il ne voulait pas qu'elle change de comportement et qu'elle paraisse bizarre au yeux de Hibiki. Notre visite surprise n'en serait plus une, parce que malgré tous ses défauts, Hibiki était vraiment très malin. Et il l'avait encore prouvé.

J'espérais vraiment que, cette fois il allait être pris de court et que pour une fois c'était nous qui aurions un avantage. Mais j'en doutais beaucoup, il avait trop pris d'avance en se rapprochant de ma mère. Il l'avait de son côté et n'hésiterait pas à se servir d'elle pour m'atteindre et m'emmener à faire ce qu'il voulait. Parce qu'il savait que je ferais n'importe quoi pour ma mère. J'espérais pouvoir venir à bout de lui avant qu'il n'essaie de faire pression sur moi, même si je savais déjà que Natsu le ferait sûrement avant moi et avec des méthodes plus radicale. Avec Natsu il ne passerait pas par la case prison, ça c'était une évidence.

Je toquais à la porte de la chambre de Natsu et attendis patiemment. Même si notre petit jeu continuais, il savait garder son sérieux quand cela était nécessaire. Bien que parfois il me taquinait et me provoquait. C'était comme ça qu'il fonctionnait et je ne pouvais rien y faire. Il m'ouvrit la porte seulement vêtu d'un boxer, ses cheveux partaient dans tous les sens et ses petits yeux m'apprirent qu'il venait de se réveiller. J'entrais après qu'il se soit décalé pour me laisser passer, tout en lâchant un lourd bâillement. Il referma derrière lui, se frotta les yeux et il retomba à plat ventre sur son lit. Je ne pus m'empêcher de sourire devant sa magnifique petite bouille fatiguée. Je m'assis sur le lit près de lui et parce que je devais prendre une revanche, je me penchais et embrassais le bas et son dos tout en remontant vers sa nuque.

Je le sentis frisonner sous mes lèvres et je souris contente d'avoir obtenue la réaction que je voulais, mais je n'avais pas encore finit de jouer avec lui. Je mordillai son épaule et passai mes mains sur ses côtes et les fis glisser pour passer sur son ventre. Il gigota un peu et je pus les faire descendre un peu jusqu'à jouer avec l'élastique de son boxer ce qui le fit grogner. Il roula subitement sur le dos et me coinça sous lui, il plongea sa tête dans mon cou et m'embrassa tout le long avant de descendre vers ma poitrine. Il se stoppa quand il m'entendit glousser et se suréleva sur ses mains pour me regarder. Je lui lançais un regard amusé et il grogna une nouvelle fois quand il comprit.

- Bien joué, j'ai faillit me laisser avoir.
- J'ai beaucoup appris de toi mon amour. Souris-je en lui pinçant la fesse.
- J'aurais pu être fier de toi, sauf que là, je me paye une putain d'érection et que je vais être obliger de me servir de toi pour y remédier. Sourit-il en se plaquant contre moi et je gémis malgré moi. Tu sens ça ?
- Non, pas du tout. Il se plaqua plus durement et ondula des hanches.
- Et là ? Je gémis. Ne fais plus ça, je risque de ne plus m'arrêter.
- Ça voudrait dire que j'aurais gagné. Je souris.

Il se stoppa et me regarda quelques secondes avant de rouler sur le côté.

- Je ne te ferais pas ce plaisir.

J'éclatais de rire avant de me redressai pour m'asseoir près de lui. Je lui souris avant de passer la main dans ses cheveux récemment coupé, puis lui replacer sa mèche au dessus de sa tête. Depuis notre petit trêve dans l'enclos des chevaux, je ne m'avais pas pu jouer à le détester à nouveau, c'était au dessus de mes forces. Alors finalement le jeu avait changé, on se parlait, on plaisantait, parfois nous avions des petites attentions l'un envers l'autre, comme celle que je venais de faire. Il ne restait simplement à savoir qui craquerait le premier. J'étais persuadée qu'il n'allait pas tarder à me supplier et ça me réjouissait. Nous évitions juste de nous embrasser, parce que cela signifierait que le pari était perdu pour celui qui aurait craquer.

Il m'avait plusieurs fois titillée et je devais avouer que j'avais faillit craquer à de nombreuses reprises, mais heureusement, je m'étais reprise avant. Et même si ses lèvres me manquaient énormément, j'adorais ce défi et cette provocation permanente entre nous. Je me penchais pour embrasser le peau bout de peau entre ses deux flammes avant de me blottir dans ses bras. Il n'eut aucune remarque provocatrice et d'ailleurs il ne parlait pas, il se contenta de passer ses bras autour de moi et de planter un baiser sur le haut de ma tête. Il lisait en moi comme dans un livre ouvert et savait que la situation était devenu plus sérieuse que cinq minutes auparavant. Il passa ses doigts dans mes cheveux et je soupirais en fermant les yeux.

- On doit partir à quelle heure ?
- Vers huit heures.
- Tu m'en veux d'être venue si tôt ?
- Nooon j'adore me faire réveiller à cinq heures et demi du matin. Je me pinçais les lèvres.
- Désolée.
- Je plaisante Luce. Dit-il en resserrant son emprise. Je suis content que tu sois venue.
- J'arrivais pas à dormir.
- Tu es nerveuse ?
- Natsu, je vais sûrement croiser ma mère qui était censée être morte. En plus de ça, elle ne se souvient pas de moi, je crois que je suis un peu plus que nerveuse. Je suis terrifiée.
- Désolé c'était une question débile. Je soupirais.
- Je ne suis pas de taille à affronter ça, je ne suis pas assez forte surtout quand il s'agit d'elle.
- C'est pour ça que je serais là avec toi, Lucy. J'aurais aimé t'éviter tout ça.
- Je sais mais c'est ma mère, je dois le faire.
- Je le sais aussi et c'est normal mais je sais que tu vas souffrir et ça me tue.
- Tu ne me lâcheras pas ? Je relevai la tête pour le regarder.
- Jamais, tu le sais. Il embrassa le bout de mon nez. Maintenant dort un peu, tu as besoin de repos et moi aussi.

Je lui souris faiblement et le regardais encore quelques secondes, puis je me blottis contre lui en calant ma tête au creux de son cou. Je passais une jambe par dessus les sienne et posais ma main sur son torse au niveau de son cœur. Il tendit le bras pour éteindre la lumière et m'encercla plus étroitement. J'écoutais sa respiration régulière et je sentis déjà que je commençai à sombrer. Il m'apaisait comme personne au monde et c'était pour cette raison qu'au bout de quelques minutes je finis par m'endormir au creux de ses bras puissants et rassurant. Parce que je me sentais en sécurité.

**

- Réveille-toi petit cœur, c'est l'heure. Murmura-t-il tendrement.

Je sentis la douce caresse de ses lèvres se balader de ma joue à ma tempe en passant par mes paupières clause. Puis le poids de son corps sur le mien. Mes yeux s'ouvrirent doucement puis s'écarquillèrent quand je sentis la pression de son membre contre mon intimité. Je déglutis et baillais en essayant de le pousser, mais il continua à me taquiner du bout des lèvres puis croise mon regard et sourit mesquinement.

- Chacun son tour hein. Je souris. Tu ne veux pas m'embrasser ?
- Non. Dis-je en essayant de me dégager.
- Mais tu en a envie pas vrai ? Il se pencha pour me parler à l'oreille. Tout comme j'ai une envie sauvage de te prendre maintenant. Il ondula des hanches.
- Natsu...
- Oui mon ange ?
- Si tu dégages pas dans la minute qui suit, je te l'arrache.
- Avec les dents ? Je gloussais en le poussant.
- Aller, on doit y aller là.
- Bébé. Reprit-il plus sérieusement. Tu dois te détendre.
- Et je suppose que tu vas te charger de me détendre. Répondis-je en arquant un sourcil, ce qui le fit éclater de rire.
- Crois-moi c'est pas l'envie qui me manque. Il sourit perversement. Parce que si je m'écoutais, à ce moment j'aurais la tête entre tes cuisses pour te faire jouir avec ma langue. J'écarquillais les yeux. Mais je suis sérieux, détends-toi d'accord ? Je hochais la tête.
- Et si je te le demandai gentiment ? Repris-je en me mordant la lèvre et il grogna quand j'envoyai un coup de bassin.
- Putain Luce, tu me tues. Il posa son front contre le mien. Si tu veux vraiment jouir, il va falloir que tu me supplies tu le sais. Il sourit. Parce que si non, c'est moi qui perdrai le pari.
- C'était ce que j'avais prévu. Riais-je en le repoussant pour me lever. Mais bon tant pis, je vais me détendre toute seule.

Je me dirigeais vers la porte, mais avant que je pus l'ouvris, Natsu me retourna et me plaqua violemment contre celle-ci. Il m'attrapa par les fesses pour me coller à lui, les pressa sans ménage et me souleva par les cuisses pour me plaquer de nouveau contre la porte.

- Tu cherches à me rendre fou c'est ça ? Dit-il la respiration saccadée.
- Tu ne l'es pas déjà ? Répondis-je aussi essoufflée que lui.
- J'ai tellement envie de toi que ça me fait mal. Il mordilla ma mâchoire. Si on contournait un peu le jeu.. Laisse-moi te faire jouir Luce, sans pénétration. Juste toi et moi et deux orgasmes.
- Deux ?
- Faut bien que je me soulage aussi. J'éclatais de rire.
- Comment tu vois les choses ? Il sourit.
- Je peux nous faire jouir sans même ôter ta petite culotte. Je fronçai les sourcils. Comme ça. Il frotta son membre enfermé dans son boxer contre moi.
- Oh mon dieu... Je rejetais ma tête à l'arrière. Natsu c'est... Je le regardais. C'est pas possible on doit partir maintenant.

Je gigotais pour qu'il me lâche et une fois fait je le repoussais en riant, face à sa mine déconfite.

- Sort de cette chambre Lucy, et vite. Je ris plus fort.
- C'était ça, ou tu perdais le pari et tu me faisais tout ce que tu voulais.
- J'ai dis sort de cette chambre. Je ris.
- Je t'aime !
- Moi non alors maintenant dégage avant que je te force à te mettre à genoux devant moi pour me sucer !
- Tu perdras aussi !
- Dégage !!!

Je sortis de sa chambre en riant si fort que j'en avais les larmes aux yeux. Je me retournais pour le regarder et je le vis sourire tendrement, signe qu'il ne m'en voulait pas du tout. Après tout c'était le jeu, mais je savais qu'il souriait aussi parce qu'il avait réussit à me détendre. Il me fit un clin d'œil avant de refermer sa porte. Je regagnais la mienne et filais sous la douche, parce que malgré tout il avait réussit à m'exciter et j'avais bien failli accepter sa proposition, mais j'étais trop joueuse pour ça. Et puis il devait être bien frustré maintenant, parce qu'il avait quand eut une violente érection. J'aurais pas aimé être à sa place, même je me sentais un peu comme lui, parce que moi aussi j'avais très envie de lui. Mais le jeu avant tout.

Je sautais dans mes vêtements aussi rapidement que possible et sortis de ma chambre pour rejoindre la cuisine. Natsu était déjà là accompagné de son père et de Grey. Je claquais un baiser sur la joue de Grey quand je passais près de lui et je saluais Igneel avant de m'asseoir près de Natsu. Ses cheveux étaient encore humide de la douche qu'il venait de prendre et il sentait divinement bon, comme d'habitude. Il déposa une assiette de pancakes devant moi déjà nappées de Nutella et claqua un baiser sur ma joue. Je le remerciais d'un sourire et déjeunais tranquillement.

- Au fait, je pars avec vous !
- On en a déjà parlé Grey.
- Oui et je n'étais pas d'accord pour vous laissez partir tous les deux.
- Grey s'il-te-plaît, ne commence pas.
- J'en ai déjà parlé avec Igneel et il est d'accord avec moi. Vous avez besoin de quelqu'un dans l'ombre Natsu. Imagine que l'on se soit trompé et qu'il y est quelqu'un qui le protège de là bas. Tu serais bien content que je sois là si jamais ça tournait mal.
- Je préférerais surtout que tu ne sois pas là si ça tourne mal. Répondis-je à la place de Natsu.
- C'est non négociable. Soit on part tous les trois, soit personne ne part. Et je me suis déjà arrangé pour que seul ma voiture soit dispo et c'est moi qui ait les clés.
- Tu fais chier Grey ! Vraiment !
- Je sais, mais c'est pour ton bien, crois-moi tu me remercieras.
- Je serais plus rassuré moi aussi que vous partiez avec lui. C'est toujours un plus d'avoir quelqu'un qui surveille dans un coin.
- On sait très bien se débrouiller Luce et moi on l'a fait pendant un an.
- Il a raison. Et puis je ne veux pas risquer la vie de Grey ou de qui que se soit.
- Je l'ai entendu des millions de fois ce petit discours, je suis conscient de ce que je risque et je te rappelle que vous risquez autant. C'est pas la peine d'essayer, je ne changerai pas d'avis. Déclara-t-il d'un ton ferme. Et puis comme je l'ai dis, vous êtes obligés de prendre ma voiture et j'ai les clés. Je lançais un regard à Natsu, qui riva lui aussi son regard sur le mien. Soyez content que je n'ai pas appelé les autres. Ajouta-t-il et je soupirais de résignation.

Nous n'avions plus d'autre choix que t'accepter qu'il nous accompagne. Je reportais mon attention sur Natsu et vis à quel point il était tendu. Tous ses muscles étaient contractés et son regard, même s'il essayait de paraître impassible, était noir de colère. Il n'aimait pas du tout ce genre d'imprévu, surtout quand il avait tout calculé et qu'il voulait faire les choses à sa manière. Le fait que Grey bouscule un peu ses plans le mettait en colère et pourtant je pouvais comprendre que Grey veuille être présent pour son meilleur ami. Il fallait juste que le meilleur ami en question prenne conscience que Grey ne le faisait pas pour l'embêter et contrer ses plans, mais bien parce qu'il l'aimait comme un frère et qu'il se devait d'être là.

Je plaçais ma main sur la cuisse de Natsu et la pressais doucement, ce qui fit reporter son regard sur moi. Je lui souris tendrement, lui intimant par un regard de se calmer un peu. Il fouilla mon regard puis laissa échapper un lourd soupir, signe qu'il cédait lui aussi. Il me sourit faiblement avant de se pencher et de claquer un long baiser sur mon front, puis il se redressa et hocha le tête en direction de Grey pour lui dire que nous étions d'accord et surtout prêt à partir. Natsu m'ordonna de finir mon déjeuner, je voulus répliquer que je n'avais plus faim, mais il avait anticipé ma réponse en me disant que si je ne finissais pas mon assiette, je resterai ici. Et je savais qu'il était plus que sérieux alors, en soupirant, je mangeais les pancakes qu'il m'avait préparé. J'aurais pu les reconnaître entre mille et l'appétit me revint immédiatement.

Quand nous eûmes terminé, nous nous levâmes et sortîmes de la maison pour rejoindre la voiture de Grey. Près de celle-ci ma voiture était coincé de tous les côtés par d'autres voitures, m'empêchant ainsi de partir. Grey avait bien calculé son coup et il n'avait pas bluffé quand il avait dit qu'il n'y avait que sa voiture de dispo. Je secouais la tête et montai derrière, alors que les garçons prirent place à l'avant. Grey côté conducteur et donc Natsu côté passager. Je souris intérieurement en pensant à quel point il détestait ne pas être derrière le volant. Sauf avec moi, ça lui laissait comme ça le loisir de pouvoir me torturer avec ses mains baladeuses.

Je bouclais ma ceinture et Grey alluma le moteur et fit une marche arrière pour sortir de sa place. Il se stoppa et Igneel passa la tête par la vitre baissé du côté de Natsu et tendit au garçons deux armes à feu. Je ne pus empêcher la contraction de mon estomac, pas à cause des armes, mais par ce qu'il pourrait se passer. J'espérais vraiment qu'ils n'allaient pas les utiliser, même si je me doutais que la tentation serait grande. Je serais moi aussi tentée s'il n'y avait eut ma mère au milieu de tout ça. Les garçons coincèrent chacune la leur dans la ceinture de leur jeans, puis Igneel se redressa pour croiser mon regard. Il me sourit tendrement, comme aurait fait mon père, puis se redressa et tapa sur le toit de la voiture.

Grey enclencha la première et quitta la maison de Igneel. Quand il arriva au bout du chemin, je pris une grande inspiration. Il regarda à droite puis à gauche et s'engagea sur le route principale, nous éloignant de la maison. Je gigotais un peu mon siège en sentant mon ventre se serrer de plus en plus. Nous étions encore très loin de Yelverton pourtant je ne pus m'empêcher d'être nerveuse. Après plus de dix ans sans l'avoir vu et en pensant qu'elle n'était plus de ce monde, j'allais enfin revoir la femme qui m'avait mise au monde. Malheureusement elle ne se souvenait même pas l'avoir fait et c'était ça qu'il me faisait peur et qui m'avait empêcher de dormir la nuit dernière.

Je savais que j'allais mal vivre le fait qu'elle ne se rappelle pas de moi et encore plus si elle me repoussait. Je me mettais tout à place de Natsu, quand il avait cru que son père l'avait repoussé et détesté pendant des années. Il m'avait un jour avoué que, même s'il le détestait du plus profond de son être, une partie de lui souffrait de cette absence et des propos qu'il avait eut à son égard. Je supposais que maintenant sa souffrance et sa haine s'étaient apaisées depuis qu'il avait retrouvé son père, même s'il avait encore du mal avec lui. Après tout on ne pouvait pas construire de base solide du jour au lendemain. Et j'espérais que ça serait pareil avec ma mère, lorsque je l'aurais convaincu que j'étais vraiment sa fille.

Mon père avait une telle fois en moi et il était tellement persuadé que j'allais arriver à la convaincre, que j'avais aussi une peur bleue d'échouer. Je n'aimais pas le décevoir et j'allais me battre, j'espérais juste être assez forte pour supporter tout ça. Mais j'en doutais un peu. On ne peut que redevenir une petite chose fragile lorsqu'on se retrouve devant l'un de ses parents. Je savais déjà que toutes mes barrières allaient tombées et que j'allais sûrement me réfugier dans ses bras en sanglotant comme une petite fille.

- Je t'entends d'ici. Fit la voix de Natsu, interrompant mes pensées. Profite du trajet pour te détendre mon ange.
- Je ne peux pas.
- Tu auras tout le temps d'être nerveuse lorsque nous arriverons à Yelverton. Essaie de dormir un peu ou je ne sais pas, mais te rendre malade comme ça ne va t'aider.
- Je sais. Soupirais-je en regardant par la fenêtre.
- Tu devrais aller derrière avec elle. Proposa Grey et Natsu déboucla sa ceinture.
- Non ça va, je vais me reprendre, il me faut juste quelques minutes.
- Je me mets à ta place et je sais à quel point c'est dur pour toi.
- C'est bien pire. Je suis complètement terrifiée et je sais déjà que je vais craquer.
- J'imagine.
- Je serais là d'accord. Fit Natsu qui était tourné vers moi, il me caressa la joue. Je te l'ai déjà dis, je ne vais pas te lâcher. Mais n'espère pas trop pouvoir lui sauter dans les bras. Comme je te l'ai dis Hibiki lui fait croire que c'est son fils et elle risque de le défendre envers et contre tout. Je ne répondis pas. Bébé regarde-moi. Je tournais la tête vers lui. Je sais que même si elle ne se souvient de rien, au fond elle t'aime plus que tout au monde. À toi de faire en sorte qu'elle s'en souvienne.
- Et si j'y arrive pas ? Si elle ne recouvre jamais la mémoire ?
- Approche. Fit-il avec un hochement de tête.

Je débouclais ma ceinture et m'avançais sur mon siège pour me rapprocher de lui. Il passa sa main sur ma nuque et posa son front contre le mien, mélangeant nos souffles. Je fermais les yeux quand son parfum atteint mes narines et j'inspirais profondément pour l'imprégner dans mes poumons. Il pressa doucement ses lèvres contre les miennes dans un baiser qui se voulait rassurant et réconfortant. Je poussais un soupir de satisfaction et appréciais le moment en prenant ses joues dans mes mains. Il se recula légèrement pour croiser mon regard et me sourit tendrement.

- J'ai perdu. Murmura-t-il. Mais ça en valait la peine.

Il claqua un nouveau baiser sur mes lèvres avant de les caresser du pouce. Il me sourit et nous reprîmes place sur nos sièges. Je bouclais ma ceinture et posais ma tête contre la fenêtre, bercée par la sensation des lèvres de Natsu sur les miennes. Je fermais les yeux et me laissais emporter par mes souvenirs de nous et je finis par m'endormir plus reposée et un léger sourire aux lèvres.

**

Je fus réveillée de nouveau par les douces caresses de Natsu et je constatai que la voiture était arrêtée. Je me redressais d'un bon et regardai partout autour de moi afin de deviner où nous étions.

- Ça va aller ma chérie.
- On est où ?
- Yelverton, à cinq minutes de chez Maggie. Je posais mon regard sur lui.
- J'ai le droit d'être nerveuse maintenant ? Parce que je suis totalement paniquée. Il me serra dans ses bras.
- Respire profondément et expire lentement. J'obéis. On va répéter une dernière fois. Qui es-tu ?
- Lucy, la nièce de Maggie.
- Très bien et tu viens lui rendre visite après plusieurs année où tu l'as perdue de vu. Que fais-tu lorsque tu verras ta mère ?
- Prendre sur moi et faire comme si je ne la connaissais pas, je dois me contrôler.
- Et quand tu verras Hibiki ?
- Pareil.
- Et s'il te provoque ?
- Je fais comme si je n'avais pas entendu et je souris.
- C'est bien. Il me caressa les cheveux.
- Et toi ?
- Je vais faire mon possible pour me contrôler aussi en sa présence. Je ne veux pas tout gâcher, alors je vais me taire et m'obliger à ne pas lui mettre une balle entre les deux yeux.
- J'ai peur Natsu. Il me serra plus fort. Et si notre visite déclenchait la « guerre » ?
- C'est exactement ce que l'on cherche en venant ici Lucy. C'est de la provoc' pure et simple. En voyant qu'on est là, il va avoir peur et chambouler tous ses plans et se lancer après nous. C'est là que mon père viendra chercher ta mère, une fois que Hibiki sera loin et ne pourra plus lui faire de mal.
- Et si il s'en prend à elle ?
- Il ne le fera pas. Je me redressais pour le regarder. Je le connais et puis s'il se débarrasse d'elle, il n'aura plus aucun moyen de pression sur toi.
- J'espère que tu as raison.
- J'ai toujours raison. Je lui souris et il en fit autant, alors que Grey remonta dans la voiture.
- Vous êtes prêt ?
- Non ! Répondis-je alors que Natsu répondit à son tour :
- Oui, on est prêt.

Grey redémarra et ne s'arrêta que cinq minutes plus tard. Il se gara en retrait de la maison, il coupa le moteur et nous dit qu'il laissait la voiture ici, mais qu'il ne serait pas loin de nous au cas où. Ce qui ne me rassura qu'à moitié. Nous descendîmes de la voiture et Natsu prit ma main dans la sienne. Nous nous élançâmes tous les trois, Grey prenant une autre direction que la notre, pour pouvoir rester caché. Natsu et moi empruntâmes le chemin principal qui menait à une magnifique petite maison de campagne. Cette maison aurait très bien plus me plaire si je ne savais pas qu'une ordure comme Hibiki y avait élu domicile avec ma mère amnésique.

Je pris une profonde inspiration et serrai un peu plus la main de Natsu lorsque nous fûmes devant. Sans me laisser le temps de faire un mouvement de recul ou de me stopper, Natsu grimpa les marches du perron en m'entraînant avec lui et toqua à la porte. Je retins mon souffle et fixais la porte avec une telle intensité qu'elle aurait put se briser en mille morceau sous la force de mon regard. C'était ce que je souhaitai, car attendre était juste horrible. J'avais l'impression que cela faisait des heures que nous étions devant cette porte. La poignée s'abaissa et la porte s'ouvrit légèrement sur une veille dame aux cheveux grisonnant.

Elle nous regarda Natsu et moi d'un air suspicieux puis braqua son regard sur moi en plissant légèrement les yeux. Je ne bougeais toujours pas. Le temps que son cerveau remette mon visage en place dans son esprit, il avait d'écouler une bonne minute. Elle plaqua ensuite sa main sur sa bouche en soufflant mon prénom et referma vite la porte derrière elle. Maggie me regarda de haut en bas avec une forte émotion sur le visage, puis elle me prit dans ses bras. Au début je n'osais pas bouger, puis je relâchais l'air dans mes poumons et lui rendit faiblement son étreinte. Elle se recula en posant les mains sur mes épaules et sourit comme si je venais de lui sauver la vie. Ce qui était peut-être le cas étant donné que Hibiki vivait ici. Elle tourna ensuite les yeux vers Natsu et sourit de nouveau.

- Tu dois être le fils de Igneel.
- Je m'appelle Natsu.
- Je sais, tu ressembles beaucoup à ton père. Elle sourit puis reposa ses yeux sur moi. Tout comme toi d'ailleurs, mais tu ressembles aussi à ta mère je trouve.
- Je peux la voir ?
- Hibiki est ici tu sais... Tu risques d'être toute chamboulée si tu la vois.
- S'il-vous-plaît. Suppliais-je la voix tremblante et elle me regarda quelques secondes puis hocha la tête.
- Restez ici, j'en ai pour une minute.

Elle s'éclipsa dans la maison en referma derrière elle et je me retournais pour me reposer contre le torse de Natsu. Celui-ci passa ses bras autour de moi et me cajola tendrement et pressa ses lèvres sur mon front. J'y étais enfin, le moment où j'allais enfin revoir ma mère et que je ne serais pour elle qu'une parfaite inconnue. J'avais juste envie de pleurer et de hurler, pourtant je serrais les dents et chassais les larmes qui menaçaient de se déverser à torrent sur les joues. Elle ne comprendrait sûrement pas et je ne voulais surtout pas la perturber plus que ça. J'entendis la porte s'ouvrir derrière moi et de nouveau ma respiration se bloqua. Je me retournais doucement et la soudaine crispation des muscles de Natsu s'expliqua quand je vis Hibiki apparaître devant moi.

Ses cheveux châtains coupé court et ses yeux noisettes glacials qui nous scrutèrent me donnait envie de vomir. La sensation s'accentua quand il afficha un sourire mesquin, qui me donnait envie de le cogner de toutes mes forces. C'était vraiment un déchet de la nature, ce mec. Derrière-moi, je sentis Natsu bouillir de colère et je savais que ce n'était pas une bonne chose. Je tenais ses bras enroulés autour de ma taille pour éviter qu'il ne fasse une bêtise, même si j'avais moi-même envie d'en faire une. Instinctivement il resserra ses bras et nous fit reculer d'un pas.

- Quelle charmante visite ! Il sourit de plus belle et me regarda. Je ne m'attendais pas à te voir. Tu es toujours aussi resplendissante Lucy. Dommage que tu ne sois pas au bras de la bonne personne.
- Je suis très bien où je suis.
- Oui, mais moi j'ai ta mère, ne l'oublie pas.
- Plus pour longtemps.
- Je suis son fils, du moins c'est ce qu'elle croit. Je me demande comment elle va réagir quand je lui dirais que c'est de ta faute si j'ai fais de la taule.

Il tendit la main pour me caresser la joue mais avant qu'il ne put m'atteindre, je me retrouvais déjà derrière Natsu qui avait de plus en plus de mal à garder son calme.

- Natsu...
- Ne la touche pas ! Gronda-t-il en s'efforçant de ne pas perdre son sang froid.
- Ah là là mon cher cousin...

Hibiki jeta un coup d'œil derrière lui, puis il envoya son poing dans l'estomac de Natsu. Il me bouscula sous l'impacte et je faillis dégringoler les marches, mais je me retins de justesse à la rambarde en bois du perron. Natsu me jeta un coup d'œil pour s'assurer que j'allais bien, puis il attrapa Hibiki par le col avant de le balancer violemment par terre. Il descendit les marches pour le rejoindre et commença à le ruer de coup. Encore trop sonné pour réagir je le regardai tabasser Hibiki pendant quelques secondes avant de retrouver mes facultés. J'allais m'élancer vers eux quand j'entendis une voix familière derrière moi.

- Non mais qu'est-ce qui se passe !?

Une tornade de cheveux blonds passa devant moi et hurla à Natsu de lâcher Hibiki. Natsu s'immobilisa et rencontra son regard avant de blêmir et de me regarder. La blonde le bouscula et aida Hibiki à se relever. Je ne bougeais pas d'un pouce, je savais que c'était elle et pourtant j'attendais qu'elle se retourne pour avoir la confirmation. Elle passa un bras de Hibiki par dessus ses épaules et se redressa, me laissant enfin la vue sur son visage. Son doux visage qui n'avait pas changé d'un pouce. Mise à part la couleur de ses cheveux et la petite cicatrice qui barrait son front, c'était toujours la même.

C'était ma mère.

Elle fusilla Natsu du regard qui passa près d'eux pour me rejoindre et lorsqu'elle m'aperçut enfin, elle me gratifia du même regard, comme si c'était moi qui avait frappé Hibiki. Au dessus d'elle et sachant qu'elle ne le voyait pas Hibiki sourit, fier de son coup. Il était vraiment trop malin. Ma mère s'assura que son soit disant fils n'avait rien de grave et bien sûr il jouait parfaitement la comédie. Elle se retourna vers nous et son visage était déformé par le colère. Mon ventre se serra si douloureusement que je sentis les larmes picoter mes yeux. Elle me détestait, cela se reflétait sur son visage. Et même si je savais que c'était parce qu'elle ne savait pas qui j'étais, je ne pus m'empêcher de le prendre pour moi.

- Qu'est-ce qui vous a pris ?! Et puis qui êtes-vous et que faites-vous ici d'abord ?!
- Nous sommes.. Commença Natsu.
- Oui, qui êtes vous ? Coupa Hibiki en souriant mesquinement quand ma mère eut le dos tourné.
- Peu importe, allez-vous-en et n'approchez plus mon fils ou bien j'appelle la police ! Cracha-t-elle avec une haine que je ne lui connaissais pas.
- Layla, s'il-te-plaît.. Implora Maggie.
- Quoi ? Ils viennent jusqu'ici pour s'en prendre à mon fils et je devrais faire preuve de politesse ?
- Écoutez madame...
- Non ! Partez d'ici ! Fit-elle en pointant le chemin du doigt. Ou je vous jure que j'appelle la police. Elle darda son regard froid sur moi et je sentis mon ventre se serrer. Natsu soupira et passa son bras autour de ma taille.
- Lucy... Aller viens mon cœur. Il me tira par le bras. Luce, aller, c'est bon.

Une ombre passa dans le regard de ma mère avant qu'elle reprenne son regard haineux. J'avais eu l'espoir qu'elle se souvienne de moi, qu'en me voyant elle se rappelle. Mais rien. Hibiki restait son fils et moi une parfaite inconnue qu'elle haïssait plus que tout. Je me sentis mal, très mal. J'avais mal au cœur et mes jambes commencèrent à flageoler alors que je fis un pas vers elle. Natsu me serra fortement contre lui pour me maintenir debout et éviter que je ne m'effondre au sens propre du terme. Nous passâmes près de Hibiki et de ma mère avant que Natsu se stoppe et se retourne vers Maggie qui était sur le perron.

- On passe la nuit à l'hôtel du coin, au cas où. Il lança un regard noir à Hibiki.

Il me soutint de nouveau et nous marchâmes en silence le long du chemin pour aller rejoindre la voiture de Grey. Je ne disais toujours rien, je n'avais pas desserré les lèvres et j'étais dans un état second. Dire que revoir ma mère m'avait bouleversé était un euphémisme. J'avais l'impression d'avoir était ravagé par un tsunami. Et me rappeler de son regard haineux envers moi ne m'aida pas à me sentir mieux, au contraire, à chaque fois qu'il apparaissait dans mon esprit je m'enfonçai un peu plus. C'était une sensation horrible et j'étais si chamboulée que je n'arrivais même pas à réagir comme il faut. Je n'avais pas versé une larme, comme si elles s'étaient figées à l'intérieur de moi.

Je ne me rendis même pas compte que Natsu m'avait assise dans la voiture et avait attaché ma ceinture. Le bruit de la portière me fit sursauter et je levais les yeux vers lui. Il avait toujours la mâchoire contractée et il échappa une tripoté de juron quand il passa sa main dans ses cheveux. Il croisa mon regard vide et soupira avant de se radoucir, il tenta un petit sourire rassurant auquel je ne fus même pas capable de répondre. Il monta ensuite dans la voiture en même temps que Grey et je me reposais contre la portière, me repassant inlassablement mes retrouvailles mouvementés avec ma mère. Je ne m'attendais pas à ce quelles soient chaleureuse mais je n'imaginais pas que cela sera aussi dur et surtout que cela prendrait une pareille tournure.

J'entendis vaguement Natsu raconter ce qu'il s'était exactement passé avant que l'on arrive à l'hôtel. Reprenant peu à peu possession de mon corps, je défis ma ceinture et descendis de la voiture. Je regardais rapidement l'hôtel avant de prendre la main de Natsu afin qu'il me conduise à l'intérieur. Il passa à l'accueil décommander la chambre qu'il avait loué pour moi à la base - quand le pari était encore d'actualité - puis nous montâmes rejoindre nos chambres respectives. Grey me caressa tendrement la joue avant de me serrer dans ses bras, puis il disparut dans sa chambre. À l'aide de la carte magnétique, Natsu déverrouilla la notre et ouvrit la porte en s'effaçant pour me laisser entrer.

Je pénétrais dans la chambre et m'avançais directement vers le lit et je m'assis en soupirant. Je reprenais de plus en plus conscience et maintenant que le choc était passé, je savais que je n'allais pas tarder à craquer. Natsu laissa tomber nos sacs près de la porte et je levais les yeux vers lui pour voir qu'il me fixait intensément. Il ne fit qu'un seul geste, juste un seul et je sentis mes yeux me piquer à cause des larmes. Le fait qu'il ait tendu les bras vers moi, m'incitant à venir dans ses bras pour que je puisse y trouver le réconfort me fit céder.

Je me levais du lit et me jetais dans ses bras, où à la seconde où il referma ses bras sur moi, j'éclatais en sanglot. Ses bras me serraient si fort qu'ils auraient put m'étouffer mais ça m'était complètement égal et je me raccrochais plus fortement à lui. Il me souleva par les cuisses et je l'encerclais de mes jambes aussi, alors qu'il marchait vers lui et qu'il s'assit au bord. Ses doigts brossèrent mes cheveux et il me soufflait des paroles douces aux oreilles pour me calmer. Puis comme il se le rappela, il se mit à fredonner la chanson que ma mère me chantait lorsque je pleurais. Ça ne me calma pas beaucoup, mais au moins mes sanglots étaient plus contrôlés.

Je pleurais sur son épaule une bonne dizaine de minutes avant qu'enfin je réussisses à me calmer complètement. Natsu prit mon visage entre ses mains et avec son regard triste, essuya le sillon que les larmes avaient laissées sur leurs passages. Il caressa tendrement mes joues avant de m'embrasser sur le front, puis les yeux, le nez et enfin les lèvres où il s'attarda un peu plus. C'était chaste, mais au moins ça avait eut le don de me remonter un peu le moral et puis surtout ça me rappelait pourquoi je l'aimais autant. Nous étions connectés l'un à l'autre, si Lucy était triste Natsu l'était aussi. Si Lucy était en colère Natsu l'était aussi et si Lucy était heureuse alors Natsu l'était encore plus qu'elle. C'était comme ça que nous fonctionnions et ça valait aussi pour lui. Je ressentais tout ce qu'il ressentait et à ce moment, je sentis qu'il était triste de me voir comme ça et je ne voulais qu'une seule chose, c'était le voir sourire.

- Je suis désolé mon ange... Fit-il avec peine. J'aurais jamais dû t'emmener là bas, je savais que ça allait se terminer comme ça. Je secouai la tête.
- Non, merci Natsu, merci d'avoir fait ça pour moi et merci de ne pas m'avoir lâchée.
- Tu avais besoin de moi, c'est normal que je sois là. Mais je ne peux pas supporter te voir comme ça, j'ai juste envie de tout casser. Il souffla. Te voir pleurer comme ça, ça me tue Lucy.
- Je sais mon amour. Je luis caressai les joues. Mais arrête de te sentir coupable, c'est moi qui ait voulut y aller d'accord ? Il soupira. Je t'aime tellement Natsu, je t'aime plus que tout au monde. C'est pour ça que même si j'ai le cœur en mille morceau à cause de ma mère, je ne peux pas m'empêcher d'être heureuse quand je suis dans tes bras. Il sourit. Serre-moi dans tes bras.

Il repassa ses bras autour de moi et je me blottis dans ses bras en soupirant de satisfaction. Je nichai mon visage dans son cou, humant de parfum et me serrai un peu plus contre lui. C'était si bon de le sentir contre moi, de me laisser bercer par sa douce respiration et ses caresses dans mes cheveux. Et même si je pensais pas en être capable, une immense vague de bonheur m'envahit. Je me sentis revivre et surtout je repris cette force qu'il aimait tant chez moi, cette force qui me souffla que, peu importait ce que pensait ma mère de moi à ce moment, j'allais me battre pour la récupérer. Je ne la laisserai pas entre les griffes de Hibiki et je comptais bien lui rappeler à quel point elle était heureuse et amoureuse de mon père.

Sa place était avec moi et avec personne d'autre. J'étais son unique enfant et il fallait qu'elle se souvienne de moi. Je devais la ramener comme mon père me l'avait demandé, afin qu'on essaie de reformer la famille que nous étions, même s'il manquait à l'appel. C'était ce que mon père voulait et c'était ce que je ferais. Je puisais encore de la force chez Natsu, puis me redressais et lui souris grandement. Il fronça légèrement les sourcils, puis il me rendit mon sourire en bien plus éclatant et craquant. Il plaqua ses deux mains à l'arrière de ma tête et posa mon front contre le sien.

- Aaaaah ! Elle est là, ma Lucy ! Fit-il en souriant.
- C'est grâce à toi que je me sens mieux. Je l'embrassais sur le nez et il sourit de plus belle.
- J'aime te voir sourire putain ! Il m'embrassa langoureusement. Je t'aime comme un fou ! Je ris quand il mordilla mon cou.
- Arrête. Je le repoussais en riant. J'ai besoin d'aller prendre une douche.
- Je peux venir ? Fit-il avec un regard malicieux.
- Tu vas être sage ?
- Bébé je suis toujours sage, pourquoi tu poses cette question ?

Je ris et me levais, et l'embrassais sur les lèvres puis je partis rejoindre la salle de bain. Il m'attrapa par la taille et me poussa à l'intérieur en refermant derrière lui.

« Fight for this love »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant