23.

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Nous allons débuter la période qui s'appelle le « Jan term ». Pendant le mois de janvier, les étudiants américains peuvent choisir entre faire une pause, donc prendre un mois de vacances, ou rester sur le campus et suivre des cours spécialement conçus pour cette période. Au départ, Bart voulait partir en vacances, mais il va finalement rester, pour que l'on puisse continuer nos petites expériences.

– On a quand même plus de liberté qu'en temps normal.

Surtout que durant cette période, les entraînements de foot sont suspendus.

– Ouais, on arrête notre délire de edging.

– Il y a une expérience dont beaucoup parlent dans les commentaires : courir le service trois-pièces à l'air.

Quand mon roommate n'utilise pas des termes crus et directs pour désigner le sexe, c'est que nous venons de nous vider.

– T'as jamais essayé ?

– Non, mais ça me tente bien.

– Alors on y va.

Il fait encore chaud en cette période de l'année. Nous sommes en janvier et pourtant, sous ces latitudes, la température reste à 25 degrés. Nous enfilons donc juste un short.

– Rien que de marcher jusqu'à la piste ça me fait bizarre.

– Tu n'as pas eu ta période caleçon ?

– Non, j'ai toujours porté des slips ou des boxers.

Nos conversations sont toujours très orientées, et c'est finalement ce que j'aime. Il n'y a pas de sujet plus intéressant que le sexe.

– Donc maintenant tu sais ce que ça ferait de porter un caleçon.

– C'est pas super pratique.

– Il y en a qui ont pris l'habitude jeune.

Nous arrivons à la piste d'athlétisme. Il y a déjà deux personnes qui courent, ce n'est pas l'affluence. La plupart des étudiants ont opté pour un mois de vacances. Nous commençons à courir.

– Waouh, ça balance à l'intérieur.

– C'est ce qui est agréable.

– Je me coince les burnes à chaque foulée.

– Continue, tu vas vite trouver comment courir pour ne pas te les broyer.

Nous faisons plusieurs tours de piste.

– Ça se voit qu'on a rien sous le short.

– C'est une forme d'exhibe, pas désagréable.

– Je crois que je commence à bander.

Nous nous asseyons, le temps que mon roommate se calme. Si nous étions seuls il pourrait avoir la trique sans gêne, là il y a quand même d'autres personnes.


Nous revenons dans notre chambre, en sueur.

– Bonne expérience, mais pas exceptionnelle.

– Ouais, rien de fantastique. Il fallait que tu testes.

– Qu'est-ce qu'on propose aux internautes pendant ce mois ?

– Le concours inverse de celui qu'on a fait en décembre.

– Ce qui veut dire ?

Je ne sais pas si parfois Bart est naïf ou s'il a envie de m'entendre parler de sexe.

– Juter le plus grand nombre de fois dans une journée.

– C'est quoi ton record ?

– Cinq, je crois. Je m'amusais à ça quand j'étais ado, mais c'est loin.

– Bon, alors on commence tout de suite.

– Ce ne sera pas une journée complète.

– Il faut s'entraîner.

Nous avons quatre heures de cours par jour. Le reste du temps nous sommes dans notre chambre. C'est donc le moment idéal pour ce genre de compétition, que beaucoup ont déjà tenté. Entre chaque éjaculation nous bossons nos cours, mais nous nous y remettons régulièrement.

– Combien de fois aujourd'hui ?

– C'est la quatrième.

– Il est même pas midi !

– On est des porcs.

Et bien sûr, nous continuons.

– Tu crois que ça peut être vide à un moment ?

– On verra, en tout cas ça a de plus en plus de mal à sortir.

Avant d'aller nous coucher, nous jouissons une neuvième et dernière fois.

– Je ne pensais pas pouvoir produire autant.

– C'est un beau record, mais la masturbation est moins intéressante du coup.

C'est plus long, mais il faut forcer son sexe à éjaculer. Ce n'est pas vraiment agréable. Sauf que nous recommencerons chaque jour, sans pouvoir battre le record. En tout cas, fin janvier nous nous sentons vraiment vidés. Pour la première fois, nous ferons une pause de vingt-quatre heures avant de reprendre.

RoommateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant