chapter forty nine

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Reïa était dans les mains de Nevis alors qu'il lui chuchotait des mots qu'elle ne comprenait pas, mais qui la réconfortait beaucoup.

Elle se redressa et le regarda dans les yeux et fit sortir un mot qui lui venait vraiment du cœur et dont elle n'imaginait jamais dire à un homme outre que ses frères et son père.

- Je t'aime Nevis. Dit-elle en l'embrassant légèrement alors qu'il était resté stoïque comme une statue, du fait du choc émotionnel qu'avait causé cette déclaration et heureux qu'elle puisse lui exprimer cela.

Elle se recoucha encore une fois et cette fois, s'endormie comme apaisée et libérée.

Cela faisait maintenant deux heures qu'il était couché sur leur lit avec Reïa dans ses bras. Il ne cessait de repasser en boucle, cette phrase qu'elle lui avait dite innocemment et qui sonnait si vrai et sincère venant d'elle.

Toi aussi, tu l'aimes... lui souffla la voix du cœur et il le savait, mais ne voulait pas se l'avouer. Sinon, pourquoi s'inquiéter pour une femme qu'on connaissait à peine dès le premier jour ? Pourquoi être autant proche d'elle et ressentir autant de sensation lors d'un simple regard ou même un simple touché. Pourquoi était-il jaloux à chaque fois qu'il pensait qu'un autre homme ait pu la toucher ne serait-ce que pour lui faire du mal ?

Pourquoi ressentir une haine si grande quand il la voyait dans les bras d'un autre homme que lui par simple pensée ?

Pourquoi ressentir autant de tranquillité avec une personne pour qui on ne ressentait rien ? Pourquoi être aussi possessif avec une femme jusqu'à ne pas la laisser sortir, préférant la garder dans ses propriétés ? Pourquoi se sentir complet quand elle était dans ses bras et si vide loin d'elle ? Pourquoi avoir ce besoin de la toucher à chaque fois qu'il était près d'elle ? Et encore plus quand il était loin ?

Pourquoi tuer pour quelqu'un qu'on n'aimait pas ?

Si ce n'est pas de l'amour ça... se dit-il

- Je t'aime aussi, murmura Nevis près de ses oreilles alors qu'elle dormait, mais un sourire se dessina sur les lèvres de celle-ci comme si elle avait entendu, ce qui le mit un peu mal à l'aise, car il n'était pas du genre à faire dans les émotions et là, c'était le summum de l'histoire pensa-t-il.

Il lui embrassa le front alors qu'elle se pelotait un peu plus à lui.

Oui, il l'aimait et il serait prêt à tout pour qu'elle soit heureuse et enlèvera toute personne mal intentionnée sur le chemin de sa petite fleur.

Oui, elle est ma p'tite fleur.

Reïa s'était réveillée et admirait le beau coucher du soleil que renvoyait magnifiquement sa vue du balcon.

- Magnifique, souffla-t-elle

- Comme toi... lui murmura Nevis avec un paquet en main.

Elle reconnut le paquet, mais cette fois, c'était cinq fois plus grand que ce qu'elle avait reçu à l'hôpital.

- Voilà tes sushis... lui dit Nevis en les lui tendant alors qu'elle souriait comme une enfant.

- Où vas-tu ? Demanda-t-elle tandis qu'il se retournait

- Je vais au salon voir quelque chose, je ne vais pas tarder, mange plutôt... lui dit Nevis en sortant.

Elle le regardait partir tandis qu'il lui souriait légèrement avant de refermer la porte.

Elle se dirigea vers la baie vitrée et put voir en bas, une voiture étrangère. À force de regarder dehors, elle connaissait toutes les voitures qui étaient là et celle-ci n'en faisait pas partie, ce qui signifierait que

Il y a un invité en bas... 

Elle resta donc devant la baie vitrée, désireuse de voir qui était l'invité avec qui Nevis parlait depuis un bon moment.

Une trentaine de minutes après, alors que cela faisait maintenant deux heures que Nevis était avec son invité qu'il ne lui avait même pas dit, Reïa vit une belle femme. Bon, une femme dans un tailleur qui arrangeait son décolleté et qui avait les cheveux un peu en pétard.

Elle avait un beau fessier et aussi des seins qui débordaient presque de ce tailleur qu'elle avait ouvert, pour que tous aient la vue de tout remarqua Reïa.

C'était ce genre de femme qui convenait à des personnes comme Nevis, pensa-t-elle tristement. À la voir, on savait qu'elle était d'un bon rang social alors qu'elle, n'avait rien. L'autre avait une belle voiture, des vêtements qu'elle avait achetés chère certainement, tandis qu'elle, n'avait rien. L'autre avait une forme assez révélatrice et était du genre de tout homme riche comme Nevis pendant qu'elle, avait un peu trop de sein et un fessier rebondit, rien de plus. L'autre était belle, un peu trop maquillé peut être, mais belle. Alors qu'elle, passait tout son temps à dormir et à se réveiller, manger et encore dormir sans jamais sortir ni profiter... pensa sérieusement Reïa.

Rien est à moi ici. Je ne suis qu'une pauvre fille bonne à cacher et...

Il ne faut pas être devin pour savoir ce qu'elle était venue faire. Et surtout avec qui... Marmonna une voix dans sa tête et elle comprit que cette belle femme qui remontait maintenant dans sa luxueuse voiture, était celle qui retenait Nevis depuis maintenant deux heures et vu le sourire triomphant qu'il y avait sur ses lèvres...

Elle n'était pas venue parler.

Détruite Où les histoires vivent. Découvrez maintenant