Détruite

chapter twenty

On était le jour-j de la sortie de Reïa.

Elle venait de prendre sa douche et Nevis était resté avec elle durant une partie de la nuit. Elle pensait se réveiller avec lui à côté, mais il n'avait pas été pas là.

Cependant, il y avait déjà sa nourriture près de la table.  Elle enfila donc sa robe de chambre et s'assit pour petit déjeuner.

Aujourd'hui, elle devait aller chez lui.

Pourquoi lui faire autant confiance ? Pourquoi lui confier ainsi ma vie ? Et s'il me maltraitait là-bas comme le médecin ? Et si tout ce qu'il faisait était des mensonges justes pour m'embobiner ? C'était cela, les questions qui trottinaient dans sa tête, sans réponse, à part celle de le regarder dans les yeux et de voir ce qu'elle cherchait tant. C'était ça, que son cœur indiquait.

Elle l'attendait de ce fait, vu qu'aujourd'hui était le quatrième jour de la semaine, mais il ne venait toujours pas.

Avait-il remarqué que c'était une erreur d'envoyer une fille comme moi dans sa maison ?

Elle n'avait même pas fini de penser, quand elle vit le médecin rentrer avec un carton à la main, plutôt deux... constata-t-elle.

- Bonjour mademoiselle

- Bonjour... répondit timidement Reïa, alors qu'il venait voir si elle allait bien

- Vous vous portez bien ? Demanda-t-il

- Très bien merci

- Bien. Répondit le médecin, heureux qu'elle aille bien.
Ce carton est pour vous, c'est de monsieur Nevis. Il me charge de vous informer qu'il viendra vous chercher dans l'après midi... termina le médecin

Tu vois il ne t'a pas oublié... Lui souffla une voix.

Elle sourit légèrement au médecin en signe de remerciement et celui-ci après un hochement de tête, s'en alla

Depuis sa crise, il était le seul à être entré dans sa chambre, sans blouse blanche bien-sûr. Elle n'avait pas revu les deux dames et en était heureuse.

Ses yeux se posaient sur les deux cartons dont l'une était de couleur verte, noir, de forme moyenne, tandis que l'autre, était grande et il y avait une femme dessinée en noir, assez fine, posée en largeur et qui prenait toute la place sur le carton.

Et si j'essayais de lire ?

- Su-su-shi. Sushi, voilà... ça doit être ça, sushi... dit-elle, heureuse d'avoir pu lire ce petit mot inscrit sur le carton en grand format

Elle essaya maintenant de lire la deuxième boîte

- ChA-ne-L. ChaN-EL ? Non, c'est cha-nel... répéta-t-elle à haute voix.
Donc Chanel... dit-elle en tapant des mains, satisfaite de pouvoir lire ces petits mots.

C'est déjà bien, maintenant voyons voir ce qu'elles ont à l'intérieur.

Elle ouvrit le premier carton vert-noir ou il y avait écrit sushi et vit comme un cercle.

Il y avait de toute forme, tout genre. Des noirs, des jaunes, des rouges et autres. Ils étaient coupés... Constata-t-elle et ç'avait l'air même d'une décoration, tellement c'était beau à voir. Elle pouvait voir deux baguettes à côté et l'odeur de poisson qui se dégageait de ce carton était exquise. Elle ne lutta donc pas

Elle en prit un et le bruit qui sortait là présentement de sa bouche, n'était pas vraiment catholique, mais elle n'en savait rien.

Moi qui croyais avoir tout mangé. C'est si bon...