chapter fifty

6K 531 3
                                    




Nevis était rentré dans leur chambre. Il pouvait la voir assise sur le canapé qui formait un C, au balcon.

Elle semblait perdue dans ses pensées et s'approchant donc, il vit qu'elle avait des larmes qui dévalaient beaucoup, beaucoup trop ses joues.

- Reïa ? L'appela-t-il immédiatement et quand il voulut la toucher, elle se recula dans le fauteuil

- Ne me touche surtout pas

Elle ne s'était même pas rendue compte qu'elle pleurait et encore moins qu'il était rentré dans la chambre.

Elle alla directement dans la baignoire et y resta durant de bonnes heures où elle changeait l'eau chaque trente minutes.

Nevis était toujours au balcon, estomaqué par la façon dont elle lui avait parlé et de la haine qu'il avait pu voir dans ses pupilles

Qu'avait-il fait ? Ne cessa-t-il de se demander

Une bonne heure qu'elle était dans la salle de bain alors que lui, l'attendait de pied ferme sur leur lit.

Elle sortit comme s'il n'existait pas et l'ignora en le contournant pour se coucher à l'autre bout du lit et là, il regretta d'avoir un si grand lit.

Elle n'avait jamais mis autant de distance entre eux, pensa-t-il.

- Reïa ? L'appela-t-il en la regardant, mais celle-ci avait les yeux fermés.

Il savait qu'elle ne dormait pas et n'allait pas la laisser ainsi, surtout avec la façon dont elle l'avait repoussé.

- Je peux savoir ce qui se passe ! Souffla-t-il dangereusement, effrayant Reïa, craintive de ce ton froid qu'il avait employé.

Au moins j'ai toujours ça.

Elle n'était pas prête à lui laisser le dernier mot et donc, s'y risqua

- T'étais avec qui ? Commença-t-elle d'une voix aussi froide qu'elle aurait voulu, ce qui surprit Nevis

- Une journaliste pour un reportage... répondit-il doucement, reprenant un timbre vocal plus doux

- Un reportage de votre corps, c'est ça ? Cria-t-elle légèrement, énervée et il comprit qu'elle était

Jalouse...

Il sourit à ce constat et malheur pour lui, elle le vit

- Non mais... commença-t-elle avant d'être coupée par un haut le cœur et de courir vers les toilettes suivit de près par Nevis

Elle rendit tout ce qu'elle avait ingurgité de la journée, tout en le repoussant plus haut alors qu'il essayait de lui attraper les cheveux pour qu'elle ne soit pas gênée.

Il aurait pu rire si la situation n'était pas aussi inquiétante, pensa-t-il.

Et puis ce n'était pas intelligent de se faire attraper encore une deuxième fois en train de rire lorsqu'elle avait tout un tas de film dans sa jolie petite tête, pensa-t-il.

Elle se releva en se tenant le ventre.

Il la guida vers le lavabo dans lequel elle se rinça le visage et respira comme un cheval après une course.

Nevis la porta jusqu'au lit sans qu'elle ait le temps de protester.

Il la déposa sur leur lit et l'examina d'un peu partout.

- Ça va ? Demanda-t-il inquiet

- Oui et bonne nuit.

Il souffla légèrement et vint se poser juste derrière elle, de sorte à la toucher avec son corps et elle avança.

Il continua donc jusqu'à ce qu'elle n'ait plus d'échappatoire au risque de tomber sur le sol et avec toujours un sourire aux lèvres, il décida de parler.

- Qu'y a-t-il chérie ?

- Ne me parle pas !

- Pourquoi ? Demanda-t-il en baladant ses mains sur la hanche de Reïa qui n'était pas sa vraie destination

- Qu'a tu fais avec cette pute qui sortait les cheveux en pétard, arrangeant son décolleté avec un sourire triomphant aux lèvres ? Demanda Reïa toujours de dos, mais fortement énervée

- Je lui ai donné ce dont elle avait besoin pour faire un interview sur moi ou plutôt sur nous. Elle a été la seule à l'avoir. Commença Nevis.
Ce matin il y avait ta photo dans cinq journaux qu'on a sous-estimés, parce que petite. Ils ont raconté ce que voulait bien leur esprit et cela a fait grand bruit. J'ai alors décidé de faire venir celle que tu as vue. Elle fait partie des plus grands intervieweurs d'Amérique, donc je la croyais professionnelle, mais bon. Je lui ai juste dit ce qu'il y avait à savoir et répondu à certaines questions que beaucoup se demandaient depuis un bon moment, termina-t-il

- Et pour ça, était-elle obligée de porter ça ? Lui demanda Reïa

- Je n'ai pas vraiment fait attention à sa tenue... lui dit-il et elle sut qu'il ne mentait pas, mais la jalousie se faisant plus forte, elle continua

- Elle semblait être de ta classe

- Qu'est-ce que tu racontes... s'étonna Nevis

- Mais quoi, arrête de me prendre pour une conne ! Je n'ai rien moi ! Rien ! Je ne suis rien ! Commença Reïa avec les larmes aux yeux alors que Nevis ne pipa mot, lui-même choqué de ce qu'elle disait.
Cette femme à une classe que je n'aurai jamais et je continue de me demander ce que tu me veux parce qu'aujourd'hui, j'ai vu à quoi une femme faite pour toi ressemblait et moi, je ne suis pas faite pour toi vu tous ces caractères alors qu'est-ce que tu me veux Nevis ! ? Que me veux-tu ? M'utiliser et me jeter après comme l'ont fait ces...

- Je t'interdis de me comparer à eux Reïa ! Souffla Nevis de sa voix froide.

Il la vit frissonner et n'en tint pas compte.


Il ne voulait pas employé ce ton avec elle, mais là, il fallait qu'elle comprenne.

Reïa avec les larmes aux yeux le fixait maintenant, voulant comprendre

- Je veux faire de toi, celle qui ne partira jamais de ma vie. Commença légèrement Nevis.
Je te veux en tant que femme Reïa et c'est ce que j'ai annoncé quand cette journaliste est venue et m'a demandé qui était cette femme qui suscitait tant d'attention sur la toile en ce moment. J'ai répondu que c'était ma femme. Du moins celle qui allait devenir ma femme dans quelques jours.

Elle releva immédiatement sa tête, ne croyant pas ce qu'il venait de dire.

Il la vit secouer la tête comme pour se convaincre qu'il mentait et si c'était pour la convaincre de son amour ce soir, il la lui montrerait, se dit-il.

- Pour moi, tu n'es pas insignifiante Reïa, commença Nevis.
Tu dis que tu n'as rien et moi, je te dis que tu as tout sans le savoir.

Elle le regardait sans comprendre et il ne voulut pas lui expliquer avant d'avoir fait ce qu'il avait à faire.

- Pour moi, tu es tout Reïa continua-t-il.
Que tu sois réveillée ou endormie, le simple fait de voir ce magnifique visage me comble de bonheur. Que tu sois contente avec ce petit éclat de jaune à l'intérieur de tes yeux, passant par la femme avec des désirs, où ce jaune-là prends une grande place dans tes pupilles et les rendent jaune, bleue, Ou énervée où cet éclat de jaune là même disparaît dans tes yeux pour ne laisser que ce bleu magnifique.
Tu es mienne...

- Nevis... Sanglota Reïa.

Il la prit dans ses bras alors qu'elle pleurait abondamment. Pas de peine, mais de joie de se faire autant valoriser par son homme, celui qu'elle aimait et qui venait de lui prouver son amour

Détruite Où les histoires vivent. Découvrez maintenant