chapter two

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Reïa était maintenant une jeune femme belle, vraiment belle, avec ses yeux bleus et ses longs cheveux.

Elle était belle, extrêmement belle, surtout avec ses lèvres charnues et ses fossettes sur une seule joue : la droite, mais elle ne souriait pas, pour qu'on puisse voir.

Depuis son arrivée ici, elle n'avait sourit jusqu'à maintenant et ne comptait sûrement pas le faire

Malgré le traitement imposé et le manque de nourriture ( oui, elle ne mangeait qu'une fois par jour, pour que les résultats d'après le "médecin" soit bon), elle avait toujours ses traits.

Parfois même, elle ne mangeait pas et avec ce petit corps de guêpe dont elle avait hérité de sa mère, c'était bien visible.

Elle était devenue toute pâle, sans couleur, sans espoir, démunie, priant pour mourir sous un test.

Occasionnellement, les tests étaient absolument un échec et l'emmenait à suffoquer, mais elle s'en était toujours sortie et cela étonnait son geôlier en quelque sorte.

Il la maltraitait tout le temps et tentait même d'abuser d'elle, mais elle s'en sortait toujours

Une fois, elle était sous effet d'un de ces tests qui devrait être sur le marché. Donc ne sentant rien, il lui avait retiré sa longue blouse jaune et au moment de lui retirer sa culotte, elle s'était réveillée et avait commencé à se débattre et à le griffer de toutes ses forces, sans qu'il sache par quel miracle elle s'en était tirée.

Cela lui avait coûté une bonne bastonnade, mais au moins, elle s'en était sortie vivante et toujours vierge

Elle ne connaissait rien de la vie derrière ses quatre murs, derrière ses murs blancs. Elle était isolée du monde depuis son jeune âge jusqu'à maintenant

Et le plus étonnant, c'est qu'elle ne pleurait même pas, comme si elle avait oublié comment faire

Elle était devenue une ombre. Elle n'avait pas d'espoir, c'était ici qu'elle devait mourir et pas ailleurs

Son geôlier s'étonnait toujours de la voir en vie, fatiguée, fragile et vraiment en mauvais état, mais constamment en vie.

Elle pensait à sa vie et comment elle allait mourir, quand il entra.

Et c'est reparti. J'espère cette fois mourir, parce que je crois bien qu'il ne me reste plus longtemps à vivre. Pressons le pas

Je n'arrive même pas à marcher toute seule. Pitoyable.

- Tu es dans un piteux état, très chère... Dit son geôlier en la regardant avec dégoût

Ce n'est pas nouveau donc

- Va savoir pourquoi... marmonna-t-elle

- Allez, lève-toi et pose-toi sur la table d'observation.
On va voir si tu es assez solide pour pouvoir recevoir ces doses, car elles sont assez fortes et vue ton âge, si seulement tu étais en bon état, j'imagine le succès. Dit-il avec ce regard affamé et de folie mêlée

Elle ne dit mot et préféra faire ce qu'il avait indiqué, de peur de recevoir encore une baston. Elle n'avait plus la force pour le défier.

Elle se leva donc avec difficulté et toute la force qu'il lui restait, mais tomba aussitôt

- Et il ne va pas m'aider... souffla-t-elle à haute voix en le voyant arrêter là sans bouger

Elle réessaya, mais retomba aussitôt

- Non mais ce qu'elle est lourde celle-là... dit son geôlier en se levant pour la soulever avec force, ce qui lui fit mal, mais elle ne manifesta pas

Elle était si faible.

- Okay, on va voir ce qu'il nous reste de ce beau tas d'os rouillé... déclara-t-il en la mettant sous scanner.

Une dizaine de minutes plus tard, elle sortit du scanner

- Bon okay, on peut toujours essayer, même si le scanner me montre que tu n'es pas en mesure de supporter ce test, on va quand même essayer et si tu meurs, c'est bon débarras. Tu as beaucoup trop duré ma petite... dit son geôlier tout sourire

-Génial... Murmura-t-elle

Reïa après s'être habillée, fût conduite par les soi-disant infirmières, dans la salle d'expérience, avec le médecin qui n'allait pas tarder à arriver

Elles la déposèrent sur le lit et commencèrent à emmener aussitôt les matériaux pour l'expérience. Il y avait des seringues un peu partout

Allez ! Vu que c'est mon dernier jour sur terre, il vaut mieux que je leur cherche des noises

- Vous ne pouvez pas donner un coup de balai à cette salle, mesdames les "infirmières"... dit Reïa aussi fort qu'elle le pouvait pour se faire entendre des infirmières, avec une lenteur due à sa perte de force et un large sourire

C'est bien mon dernier jour, donc autant sourire. J'irai enfin voir ma famille là-haut.

- La ferme, la folle... répondit une infirmière

- C'est celui qui le dit qui l'est... répondit-elle encore avec un sourire

- Ce qu'elle est contente cette folle... intervient l'autre infirmière

- Et tu ne penses pas si bien dire... répondit Reïa en se levant pour s'asseoir difficilement.
Est-ce que vous savez que votre patron est amoureux de moi... Reprit-elle

Elle vit les deux blondes aux faux seins, énervées d'un coup. Elle savait bien que les deux infirmières se trémoussaient pour plaire aux docteurs. Ainsi, elle allait jouer un peu à les énerver... se disait-elle

- Meme pas vrai, qu'est-ce qu'il fera d'une pauvre folle comme toi... dit la première infirmière qui l'avait répondu

- Folle, mais belle, et il faut dire qu'il doit bien aimer les folles, vu comment il me regarde... dit reïa avec un large sourire, malgré que ses bras commencèrent à trembler, à cause du trop-plein d'effort qu'elle faisait en étant assise

- Tu vas te taire pouffiasse ! Cria l'autre maintenant énervée

- On dirait qu'il y en a des amoureuses du docteur ici... Révéla-t-elle en levant un sourcil, tout en se recouchant.
De vous deux, qui choisira-t-il??? Question qui reste muette, on dirait

Elle vit les infirmières se regarder en coin avec cette colère l'une pour l'autre et un petit sourire sincère naquit sur ses lèvres.

Au moins j'aurais énervé plus d'un.

J'imagine la joie de mes parents quand ils me verront. Ils me manquent tellement. Qu'est-ce qui se serait passé si j'étais repartie à la maison après cet assassinat ? Que sont-ils devenus ? Où sont ils enterrés ? Que...

Elle fut interrompue dans ses pensées par l'entrée du docteur

- Allez, qu'on commence. Je dois me faire un paquet d'argent avec cette injection... Dit le docteur avec son éternel regard de fou excité

Allez qu'on en finisse.

Détruite Où les histoires vivent. Découvrez maintenant