7 Novembre 1841. Petit-matin, 5H30.
Une fois notre stratégie en place, nous montâmes en flèche, perçant les nuages et nous retrouvant dans un espace tranquille, au-dessus d'une mer cotonneuse et lumineuse. La vue était époustouflante. La lune peignait le ciel de teintes argentées, tandis que les étoiles scintillaient, leur éclat rivalisant avec celui de l'astre, qui régnait toujours fièrement. Ici, loin du monde et de ses conflits, tout semblait paisible. L'altitude ne me pesait pas, et le froid mordant que j'aurais dû ressentir me paraissait presque agréable. C'était comme si la lune elle-même m'entourait de sa protection, me donnant force et sérénité. Je n'avais jamais été aussi proche d'elle, et sa lumière me réchauffait plus que les rayons du soleil.
Jack volait à mes côtés, calme, en pleine maîtrise de ses pouvoirs. Il observait les alentours avec une concentration sérieuse, ses yeux perçant les nuages à la recherche des navires. En dessous de nous, les nuages se dissipaient par endroits, laissant entrevoir des fragments de l'océan. Soudain, un éclair de bois et de voiles attira mon attention.
– Là, m'exclamai-je en désignant une zone plus dégagée sous les nuages ! Je crois que ce sont nos navires.
– Oui, ce sont eux, confirma-t-il après un instant à scruter la surface sombre. Trois navires d'Arendelle, et ils avancent vite. Avec ce vent en poupe, ils seront dans les mers du Sud dans moins de trente minutes.
– Alors allons-y, déclarai-je avec impatience, j'attendais ce moment depuis trop longtemps, je voulais rentrer à Arendelle et fuir cette affreuse nuit.
– Attends. Nous devons être certains qu'il n'y a aucun navire ennemi parmi eux. Hans pourrait avoir envoyé des éclaireurs ou pire, des espions déguisés parmi nos propres hommes.
Mon cœur se serra à cette idée, mais je savais qu'il avait raison. Même si le soulagement de voir les navires d'Arendelle me donnait envie de plonger immédiatement, la prudence restait de mise.
– Alors, que faisons-nous, demandai-je ?
– Restons hors de vue et observons leurs mouvements, répondit Jack avec calme. Si tout semble normal, nous pourrons descendre et rejoindre Elsa. Mais avant tout, nous devons nous assurer de trouver son bâtiment. Habituellement, le navire royal est un trois-mâts, mais elle a peut-être revu ses plans, ajouta-t-il pensivement.
Je hochai la tête, le regard fixé sur les navires en contrebas. De là où nous étions, il était difficile de distinguer précisément les détails, les bateaux ressemblaient davantage à un amas de voiles blanches flottant au vent. Jack avait raison de rester méfiant. Hans ne semblait pas être du genre à laisser une telle opportunité lui échapper, et une embuscade pouvait survenir à tout moment. Ainsi, nous prîmes un peu plus d'altitude pour rester hors d'atteinte.
– On dirait qu'ils maintiennent un cap stable, chuchotai-je, jetant un coup d'œil à Jack. Ils foncent sur les Îles du Sud.
– Nos recherches touchent à leur fin. Regarde, déclara-t-il, pointant un navire au centre de la formation.
C'était le trois-mâts. À sa proue, je pouvais distinguer le symbole d'Arendelle, un signe certain que ce navire appartenait à Elsa.
– C'est elle, soufflai-je, soulagée. Je sens sa magie.
– Oui, mais attendons encore. Assurons-nous qu'il n'y a pas d'autres navires suspects à proximité. Elle a dû prévoir une offensive de Hans. Je vais voler à sa rencontre et m'assurer qu'aucun ennemi ne les suit. Reste ici et surveille les alentours. Si tu vois le moindre signe de danger, suis le Nord-Est, rentre à Arendelle et trouve le Général Valebrokk, il saura t'écouter et t'apporter l'aide nécessaire.
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L'Histoire de ma Vie. Tome 1 : L'Héritière.
Viễn tưởngLorsque l'aventure de May Dawson commença, elle n'était âgée que de 16 ans. Sa vie était des plus tranquilles, parfois monotone, parfois injuste mais elle s'y complaisait ; bien qu'elle ne voyait devant elle qu'un avenir flou. Cependant, lors d'une...