JOHNSON - Sans Lui (Tome 2)

Chapitre 29 - Mia

J'étais rentré le lendemain midi aux alentours de midi. Papa avait été plus que surpris quand je lui avais annoncé la mort de Larry. Je ne lui avais pas dit que je restais dormir chez eux et quand je lui avais dit ça, il n'avait pas cherché à s'énerver. Il le connaissait plus que moi et je savais qu'il l'aimait bien aussi. Jason avait passé son samedi à l'entraînement, et je voyais qu'il reprenait petit à petit goût à ce qu'il faisait depuis toujours. Jack, lui, était resté tard à la soirée, et apparemment, les jumeaux étaient rentrés tôt. Ce qui me soulageait un peu. Liam m'avait envoyé quelques messages pour montrer son soutien, et depuis que j'étais rentré de chez Tony, je culpabilisais.

Je l'avais embrassé, et s'il ne m'aurait pas repoussé, je crois qu'on aurait pu faire quelque chose qu'on aurait tous les deux regretté.

C'est quand j'arrivais devant le lycée que je commençais à me sentir bizarre. Comme si, je n'étais pas venu depuis longtemps, alors que cela ne faisait qu'un week-end. J'avais l'impression de ne pas être vraiment là, et en plus de ça, j'avais promis de remplacer le service d'Alyssa au Roddy's, à partir de dix-huit heures, ce soir. Je n'avais jamais été serveuse, mais comme elle avait commencé depuis peu de temps, elle ne voulait pas abandonner son poste pendant une semaine. Je lui ai alors proposé de la remplacer. Bien sûr, son manageur devait déjà voir mes compétences sur une heure de service, alors je devais venir une heure avant son service habituel pour faire mes preuves.

Je ne savais toujours pas pourquoi j'avais proposé de la remplacer, mais je voulais l'aider dans cette douloureuse épreuve. Je savais ce que ça faisais, de perdre un proche.

Et surtout, cela me permettrait de louper ma séance de psy, et je n'irais donc pas jusqu'à jeudi. Papa était contre, mais n'a pas insisté. Il aimait bien Larry, et il comprenait que je voulais seulement les aider.

– Eh, oh, Mia. Ça fait une heure que je t'appelle.

Le visage d'Aria apparaissait dans mon champ de vision, et je secouais la tête, pour tenter de me réveiller un peu.

– Oh, Aria, salut. Tu m'appelais ?

– Oui, depuis le parking. Je me suis garé presque à côté de toi. Tu n'es pas venu avec tes deux frères ?

– Ils sont partis avant moi.

Elle fronçait les sourcils, ne comprenant pas ce que je venais de dire.

– Tu vas mieux, depuis samedi ?

Pas vraiment...

– Oui, et toi ?

– Moi, je vais toujours bien. C'est pour toi que je m'inquiète.

Je soupirais avant de reprendre ma marche jusqu'à la porte de l'entrée principale. Là, sur le côté, Carly et Vanessa étaient assises, avec tout un groupe, y compris des mecs qui semblaient louché sur leurs seins bien exposés à la vue de tous.

– Cette journée n'annonce rien de bon. Dis-je doucement vers Aria.

– Bonjour, Mia. Tu ne nous dis pas bonjour ? Me disait Vanessa en se mettant sur notre route, l'air faussement joyeux.

– Bonjour, Vanessa. Je t'ai peut-être manqué pendant ces trois jours d'exclusion. Bizarrement, je ne t'ai pas vue vendredi, tu avais peut-être peur de revenir.

J'entendais Aria s'esclaffer, et Vanessa me jetait un regard noir. Ses talons de quinze centimètres lui donnaient l'air beaucoup plus grande que moi, mais pourtant, cela ne m'arrêtait pas. Cette fille, c'était de la rigolade, même pour moi.

– Je serais toi, je ne ferais pas la maline. Je me vengerais, tôt ou tard, et tu le sais très bien.

– Oh, j'ai très peur. Dis-je en jouant la comédie. Fait ce que tu as à faire, moi, je n'en ai rien à faire de toi. Tu peux faire tout ce que tu veux, mais tu n'arriveras jamais à me faire craquer.