JOHNSON - Sans Lui (Tome 2)

Chapitre 42 - Mia

Le grand jour était arrivé.

Assise à côté de mon avocat, je ne faisais que fixer le box des accusés. Mon cœur résonnait sans cesse dans ma tête, et je ne faisais qu'essuyer mes mains moites sur mon jean noir. Liam était sur le banc des témoins, et heureusement, il était à une distance raisonnable de mon père, et ils ne s'étaient pas croisés avant d'entrer dans la salle.

La porte du box s'ouvrait alors, et je retenais ma respiration. Un policier entrait en premier, puis un deuxième, et enfin, mes deux agresseurs. La porte se refermait derrière eux et je les fixais. Tous deux gardaient les yeux baissés, et je m'autorisais enfin à respirer. Ils étaient là, tout près de moi, menottés et entourés. Ils ne pouvaient pas me faire de mal. Du moins, ils ne le pourront plus. J'étais en sécurité, maintenant.

L'avocat posait une main sur moi, et je continuais de fixer le box. Rodrigo et Carlos s'asseyaient. Contrairement à mon violeur, Carlos semblait complètement flippé. Il n'avait qu'un an de plus que moi, et je me demandais encore pourquoi aucun des deux n'avait parlé, depuis tout ce temps.

– Courage. Me soufflait doucement Karen, qui était derrière moi, sur le banc.

C'est là que je réalisais que mes ongles étaient plantés dans mon jean. Je mettais mes mains sur la table, essayant de rester le plus naturel possible. Quand mes agresseurs lèveront leurs yeux sur moi, je ne voudrais pas qu'ils voient une fille détruite par leur faute.

Le président prenait la parole en premier, puis l'avocat général, qui revenait sur les faits. L'agression avait déjà eu lieu il y a un mois et demi. Même si au début, j'avais pensé ne plus jamais être heureuse, j'allais beaucoup mieux, à présent. Je n'y pensais plus autant.

Je levais maintenant les yeux vers le box, et mes yeux s'arrondir quand je vis le regard de Rodrigo, qui me transperçait sur place. J'avalais ma salive, et ma respiration se coupait. Je sentais mes larmes monter, mais je tenais bon. Je détournais les yeux, et fixais l'avocat, qui parlait toujours.

Liam fut appelé à témoigner, et je me détendais un peu. Dans son costume trois pièces, il était plus classe que jamais. Il avançait jusqu'à la barre des témoins, et me lançait un sourire rassurant. Il était tellement beau, tellement sûr de lui.

– Bonjour, je suis Liam Johnson. Étant le petit ami de Mia Watson, au moment des faits, j'ai bien été témoin d'une partie de l'agression.

– Monsieur Johnson, vous dites que vous étiez témoin d'une partie, de l'agression ?

– Oui, en effet. Je suis arrivée trop tard, malheureusement, avec mon frère jumeau, Josh Johnson, et d'autres amis.

– Oui. C'est vous qui avez assénés de nombreux coups à Carlos Mora, ce même soir.

– Oui, j'ai défendu ma petite amie. J'ai pu le retenir, et j'avoue que j'ai eu du mal à me contrôler. La police m'a ensuite mis en garde à vue.

– Oui. Et, vous connaissiez bien les agresseurs, Monsieur Johnson ?

Je me raidissais un peu. Liam, lui, semblait toujours aussi sûr de lui.

– Oui, Monsieur, je connaissais une partie de leur groupe, que je fréquentais il y a quelques années.

– Bien.

Le Président lui posait d'autres questions sur l'enquête, et j'étais maintenant absorbé par Liam. Le reste n'avait plus d'importance. Il m'avait fait souffrir, certes, mais pas intentionnellement. Il n'avait pas prévu ce qui allait m'arriver et maintenant, il faisait tout pour se rattraper. Il m'aimait, et je l'aimais. Peu importe ce qui se passerait ensuite, je savais que j'aurais toujours besoin de lui. Et lui aussi, je le savais.