Chapitre 13.2

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Et me voilà avec un nouveau chapitre ! 🤗😇

Je vous souhaite une belle lecture.

Amicalement,

💞 Mélie 💞

💞 Mélie 💞

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– Et pourquoi on n'a pas prévenu Aydrian déjà ? interrogea Ethan sur un ton faussement innocent.

– Il n'était pas... Comment dire ? ... disposé à nous aider !

Dubitatif, le jeune garçon allait répliquer. Ses lèvres bleuies à cause du froid s'entrebâillèrent, mais seul un mince filet d'air se glissa au dehors de sa bouche grelottante. Ce brin de brume épousa contre son gré les rafales du vent, qui les frappaient en pleine figure.

Une demi-heure déjà qu'ils battaient péniblement la campagne dans des chemins aux allures de marécages et l'ondée neigeuse ne leur rendait pas la tâche moins ardue. Nonobstant le fait qu'Ethan titillait son acolyte aux cheveux blonds sur sa démarche mal assurée, il éprouvait pour elle une secrète admiration.

Dans toutes les princesses qu'il s'était imaginées, il n'avait jamais projeté un tel courage. Alors qu'il les voyait toutes couronnées et pompeuses, la jeune femme affichait une sobriété singulière qui le déstabilisait. Plus il apprenait à la connaître, plus elle repoussait ses préjugés. Rien ne semblait assez menaçant pour démettre Aélys de sa ténacité.

Dévalant les sentiers qui lézardaient la montagne, ils aperçurent enfin les premières fermes qui encerclaient le village. Une force soudaine rejaillit de leurs jambes engourdies, si bien qu'ils comblèrent rapidement les quelques mètres restants et entrèrent dans la rue principale.

Les flocons fondaient sur les toits de chaume et s'écoulaient dans les gouttières endommagées. S'échappant de leur carcan oxydé, cette neige molasse emplissait les crevasses de la chaussée. Les flaques d'eau miroitaient les nuances grisâtres du ciel. Peu clémentes, les intempéries rendaient la voie quasi impraticable à tel point que les roues des chariots s'enfonçaient largement dans la boue. Elles traçaient dans la terre meuble de grands cillons, aussi profonds que des fossés.

Les deux compagnons de route longèrent les murs des maisons. Comme leurs pieds ne s'embourbaient qu'à demi, Aélys risqua un regard sur le bas de sa robe complètement détrempé.

– Tu t'attendais à quoi au juste ? se moqua le garçon, les sourcils en accent circonflexe.

– Je... Aonyhrr ne connaît pas d'hiver aussi rude que les vôtres. Je ne me doutais pas que... Au fond peu importe ! lâcha-t-elle en même temps que ses jupons.

Habitués aux caprices du climat, les villageois avaient trouvé refuge sous les toiles tendues de leurs étals. Ils hélaient les passants, vantaient les vertus miracles de leurs productions et flattaient ceux qui les achetaient.

L'ombre de nos âmes ~ tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant