Chapitre 16.1 ~ Entre ombre et lumière

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Et voilà, je me suis emballée ^^ 🙈🤭😂

La troisième partie du chapitre 15 est devenu un chapitre 16 ! Oupsy... 🤣Mais je suis certaine que vous me pardonnerez puisque j'ai ajouté un passage avec le jeune Corentin. 🥰 Je trouve qu'il le mérite amplement. 

Belle lecture 😘

Belle lecture 😘

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– Je - vous - déteste ! s'époumonait Corentin en brutalisant le poteau, qui se dressait fièrement devant lui.

Dans l'une des tours de granit, Aélys traversait l'enfer.

Il le savait. Il l'avait vu. Il l'avait entendu.

Des heures durant, il s'était tenu auprès d'elle. Des minutes interminables qui avaient éprouvé sa ténacité. Des secondes insoutenables qui avaient renforcé son sentiment d'impuissance.

Il n'avait pas le mental d'acier d'Envel, ni la bravoure de Loig.

Le jeune prince avait fini par craquer. Délaissant les hauteurs, il s'était réfugié sous l'appentis qui jouxtait le bâtiment principal. Incapable d'harponner lui-même les coupables, il molestait avec hargne un vestige du même temps.

Néanmoins, le pilier ne bougeait pas. Son aspect ébréché en surface travestissait sa robustesse en vulnérabilité. La pièce de bois fripée puisait ses forces dans une immortalité ancestrale. Dans son intime demeure se trouvait encore l'arbre de jadis. Ce dernier ne se laissait pas abattre et s'avérait plus coriace que sa frêle apparence.

Il n'était pas prêt à craquer sous les heurts fragiles de l'adolescent. Aveuglé par son amertume, Corentin ne l'admettait pas.

Sa main s'abattait sur la façade revêche du poteau, qui ne souffrait toujours pas de ses agressions.

– Allez-vous en !

Ses doigts griffaient les rainures du bois comme pour les accentuer.

– Tous autant que vous êtes, laissez-moi tranquille ! Sortez de ma tête !

Ses poings cognèrent avec virulence le souffre-douleur en chêne.

– De grâce, fichez-nous la paix ! pleurnicha-t-il.

Miséricordieux, l'être aux origines sylvestres absorba la colère juvénile et renvoya à Corentin l'écho de son acharnement. Ce contre-coup l'assomma et le contraignit à reculer.

Chancelant, il se laissa choir sur un banc et s'adossa au mur de brique. L'humidité fétide qui y pullulait imprégnait l'épaisseur de sa chemise de lin. Ses larmes gorgées de sel participaient à la noyade de ses vêtements.

Les coudes posés sur ses genoux, les mains ouvertes vers le ciel, il implora tristement sa mère de lui venir en aide.

Un éclair zébra les ténèbres. Le filament argenté toucha terre dans un grondement assourdissant. Les cliquetis de la pluie s'intensifièrent, apportant son lot de grêlons. Abattu par le déluge qui n'en finissait, Corentin cala sa tête dans ses mains abîmées. Il resta ainsi prostré, laissant filer le temps aussi vite que les nuages suspendus au dessus de lui.

L'ombre de nos âmes ~ tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant