Chapitre 6.2

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– Qui êtes-vous ? Pourquoi m'avez-vous aidé à fuir ?

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– Qui êtes-vous ? Pourquoi m'avez-vous aidé à fuir ?

L'homme pouvait lire de la peur dans les yeux bleues de la princesse. Toujours la même, la peur de quitter une cage pour être enfermée soigneusement dans une autre. La peur d'être prisonnière des volontés de quelqu'un d'autre.

– Aélys, c'est moi !

La princesse reconnut sa voix. Mais elle avait encore du mal à croire ce qu'elle voyait. Elle s'écarta en baissant l'épée et l'homme retira son heaume.

*

– Ou diable sont-ils passés ? hurla-t-il.

– Selon mes informateurs, ils n'ont pas assisté à la cérémonie, avoua Sir Herwan.

– Comment peuvent-ils me faire l'affront de disparaître aujourd'hui !? raya le roi avec impatience. Trouvez-les-moi !

Un soldat entra alors dans la salle du trône et vint chuchoter à l'oreille de Sir Herwan dont le visage devint livide, signe annonciateur de complications. Le roi Alhan réprimait son envie de hurler contre les incapables qui se prétendaient à son service.

– Qui a-t-il encore ? s'exclama-t-il nerveusement à l'attention du nouvel arrivant.

– C'est-à-dire que...

– Mais parle, enfin ! Mais qui m'a donné pareils incompétents ?!

Comme le bougre n'osait dire un mot, le roi s'emporta contre lui.

– Les a-t-on retrouvés, oui ou non ?? La question est pourtant simple, bon sang !

– Hélas non, Sir... mais il y a autre chose...

– Eh bien, crache le morceau !

Pour épargner le malheureux qui tremblait face au roi, Sir Hervan prit les devants.

– Le prisonnier n'est plus dans sa cellu...

– Comment ?? Vous m'aviez assuré que les soldats que vous aviez postés étaient sûrs !! Qu'on les fasse venir immédiatement !

On fit appeler les soldats chargés de la surveillance d'Aodren. Alors qu'ils restaient en retrait derrière Sir Herwan comme des enfants qui auraient trouver refuge dans les jupes de leur mère, le roi leur imposa de s'avancer plus près de lui.

– Bande de traites ! Lequel d'entre vous deux à laisser s'échapper ce fumier ?

Comme aucun des deux hommes ne lui répondaient, le roi Alhan s'approcha du premier. Il saisit le pommeau de l'épée attachée au ceinturon de ce dernier et, la tirant de son fourreau, il la plaça sous sa gorge.

– Tu trembles comme une femme ! As-tu quelque chose à te reprocher ? grogna le roi, la mâchoire acérée.

Les deux hommes étaient pâles comme des linges, comme s'ils entrevoyaient déjà la faucheuse dans l'ombre du roi.

L'ombre de nos âmes ~ tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant