Un mariage, une alliance.
Un duel, un drame.
Des rires, puis des larmes.
Seize ans n'effacent pas la douleur imposée par les flammes. Le peuple d'Aonyhrr pleure encore la perte d'un prince héritier, d'une princesse et d'une reine. L'hypocrisie règn...
Je vous souhaite une belle lecture, tout simplement !
💕 Mélie 💕
- UPDATE 03/06/20 -
Je m'excuse auprès de ceux qui ont lu ce passage hier. 🥺 Je me suis réveillée en pleine nuit en constatant qu'il y avait un truc qui ne collait pas ! Je viens de faire les modifications. Encore toutes mes plates excuses...
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Depuis douze jours, ils cheminaient dans des forêts déshabillées par les risées agressives. Tout au long de leur traversée, les grands sapins leur avaient offert une couverture commode. Cependant, affronter leurs épines n'avait pas été de tout repos.
Enfin, ils atteignaient les provinces les plus retirées du royaume d'Aonyhrr. Elles étaient dépourvues de population. Pour cause, les multiples affrontements qui y faisaient légion avaient fait fuir le peu d'habitants que le sud avait un jour possédé.
Prendre la fuite par cette voie était à la fois risqué et stratégique. Loig connaissait bien ces régions, car il les avait largement arpentées. Pour sûr, il y avait fait ses armes comme naïf écuyer. Gobeur de savoirs, il avait été à la fois curieux d'apprendre et impatient d'entrer dans sa vie d'homme.
Comme tous les princes d'Aonyhrr, il y avait découvert l'orgueil de la guerre et la douceur du plaisir. Délaissant le premier, il se contentait de la deuxième.
Quelques goûtes de boisson dans les coquettes tavernes ne tuaient aucun homme. Quelques caresses de volupté distillées des femmes galantes agrémentaient la vie des guerriers. Ces instants volés dans ces contrées sauvages, il les chérissait.
Plus que cela, il embrasait entièrement le chemin de liberté que ces escapades lui avaient apportés. Loin des honneurs princiers et surtout loin des attentes insatiables de son paternel.
La troupe de fugitifs naviguait à vue dans cet océan de conifères. À mesure qu'ils avançaient parmi les hautes fougères, des bruissements accompagnaient chacun de leurs pas. Les craquements que généraient leurs pieds au contact des branches de bois gelées rendaient leurs mouvements plus ardus. Pour ne pas éveiller les soupçons, ils flânaient de manière nonchalante et donnaient le change aux personnes qu'ils rencontraient.
Autour d'eux, des marées humaines envahissaient les bois auparavant désertés. Les soldats inondaient les forêts en prévision d'une offensive militaire contre le royaume de Kylhenghor. Des années durant, la guerre tantôt chaude, tantôt froide avait imprégné les guerriers de nervosité. Attendant frénétiquement les ordres du haut commandement, ils ne se souciaient pas des espèces de paysans qui passaient entre leurs lignes.
– Taisez-vous ! Quelqu'un vient !
Au pied d'un cèdre, dans un large fossé, leurs cœurs battants n'espéraient qu'un seul homme.
